Chap 17 : Au paradis

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Nous souhaitâmes une bonne nuit à mes parents puis nous allâmes dans ma chambre. La nuit promettait d'être pleine d'amour et de tendresse.

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Je me mis en short-débardeur et Léo en boxer. Nous nous glissâmes dans mon lit. Je posai ma tête sur le torse nu de mon copain.

-Julien, murmurai-je.

-Hein ?

-Julien, c'est bien pour un garçon.

-Ah oui ça va, c'est joli. Mais de toute façon ça ne sert à rien de chercher un nom pour ce bébé, Mélanie.

-Oui, tu as raison...

-Ne pense plus à tout ça... Je suis là, tout va bien se passer pour l'avortement. Je t'accompagnerai.

-D'accord. Mais... touche ici, fis-je en prenant sa main pour la poser sur mon ventre. Il y a quelque chose qui vit à l'intérieur, tu réalises ?

-Mélanie, j'ai décidé d'être un gentleman ce soir. Le simple fait de toucher ta peau me donne des envies... Ne m'oblige pas à sortir de mon rôle...

-Ah bon et qu'est-ce que tu ferais si tu sortais de ton rôle..? lui tins-je tête en faisant glisser sa main le long de ma cuisse.

-Ne commence pas ce petit jeu, tu vas le regretter... En plus tes parents sont à l'autre bout du couloir.

-Alors ne faisons pas de bruit.

-Non, ça ne marchera pas, tu es plutôt... expressive.

-On parie ?

-Oh et puis merde, fit-il avant de m'embrasser avec une passion dévorante.

Léo plaça tout doucement son corps robuste au-dessus du mien. Puis, après m'avoir délicatement enlevé mon haut de pijama, il entreprit l'exploration de mon corps dévêtu à l'aide de sa bouche. Ses lèvres étaient douces et charnues, les mouvements de sa langue étaient sensuels et déroutants.
L'entreprenant jeune homme caressa mon cou détendu, puis ma poitrine offerte avec ses grandes mains chaudes. Il colla son corps brûlant au mien.

Alors je pris les devants en inversant nos positions. Assise au niveau de son bassin, je me penchai sur lui pour lui mordiller l'oreille. Je savais qu'il aimait ça. Je gloussai en imaginant la tête de mes parents nous surprenant devant cette activité singulière. Il me tenait les hanches. Ces préliminaires doux ne faisaient qu'accroître mon excitation.
Notre danse passionnée était très longue, presque sans fin.
Mais c'était bon de se sentir aimée de quelqu'un, rassurée et libre. Oh oui, comme je me sentais libre à ce moment précis. Je me sentais vivre. Je me sentais femme. Mon corps se perdait avec celui de mon partenaire. Le simple toucher de sa peau sur la mienne était le paradis. Je m'abandonnai complètement, corps, cœur et tête à cet homme se tenant à mes côtés.

Mes sens se perdaient avec lui, grâce à lui. Mon corps était sien. Son corps était mien. Nous étions en parfaite harmonie, physique et mentale. Je savais ce qu'il aimait. Il connaissait mes points sensibles. En fait il connaissait tout de moi. Nos corps se contractaient à certains gestes bien choisis. Des frissons me parcouraient, mon souffle se saccadait et ma bouche en redemandait.
Ses bras musclés lui permettaient des gestes plus brutaux, plus enivrants encore. Son torse bombé montait et descendait au fil des secondes. Il me rendait folle.

Nous nous déshabillâmes entièrement, mais cette fois-ci dans un élan moins soutenu. L'adrénaline nous avait emportés. Je ne pouvais plus résister. Nous ne devions pourtant pas nous précipiter.
J'avais pris ma pilule, il avait un préservatif. C'était bon. Tout était parfait.

"L'amour est l'évidence de la vie."
Lanza del Vasto

A cet instant je savais que c'était lui, et personne d'autre.

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