VII « Juste un café »

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Bonjour bonjour ! Je reviens après ma petite absence durant les vacances ! J'espère que vous allez aimer le chapitre.

À lire avec "Paris" de The Chainsmokers

oOo

Ce matin, la poigne vigoureuse de mon amie Elisabeth me réveilla en me secouant.

- Réveille toi Evy, il est presque 11h !

Mon réveil n'avait donc pas sonné, eh merde. Je tirais mes draps énergiquement et me précipita vers la salle de bain.

J'allumai l'eau et mit un peu de musique pour me relaxer. Une fois ma douche finie, je me brossai les dents et me maquillai. C'est ainsi que je me rendis compte que mes vêtements propres étaient toujours dans ma chambre.

C'est donc ma serviette précautionneusement enroulée autour de moi et mon bras fermement pressé contre ma poitrine que je sortis de la salle de bain.

Évidemment, comme la poisseuse que j'étais, je croisais un regard émeraude dans le couloir.

Ryan se planta au milieu du couloir et son visage se durcit, me créant une espèce de boule au niveau de l'estomac.

Il se passa ainsi quelques instants où lui, se dirigeant vers le salon, semblant prêt à sortir, et moi, presque nue, nous fûmes regardé.

Je le vis serrer les poings presque imperceptiblement et il finit par se détourner, libérant l'air qui s'était bloqué dans mes poumons depuis quelques instants.

Je soupirais, lasse de son attitude, sans pour autant ignorer ce poids au creux de mon ventre.

J'entrais finalement dans ma chambre, où Elisabeth regardait la télé. A en juger pas ses yeux plissés et sa bouche entrouverte, je la soupçonnais de ne pas comprendre un traitre mot de ce que le présentateur disait.

Je pouffai de rire en la voyant froncer les sourcils, ma meilleure amie n'avait jamais été très douée pour les langues étrangères et c'était aussi pour cette raison qu'elle avait choisit de faire un bac S. Elle préférait largement observer pendant des heures un micro-organisme se développer au microscope que lire un bon roman de Tolkien en version originale.

Pour ma part, j'étais plutôt des deux côtés. J'adorais lire et écrire mais découvrir le monde et ses équations me laissait bouche bée.

Après m'être longuement moquée de mon amie, je déniais enfin enfiler de quoi m'habiller.

Une soudaine envie de paraître coquette me fit mettre une robe. En temps normal, je détestais les robes.

Pourquoi ? Un simple traumatisme d'enfance. Une fois, à l'école, on avait fait avec des amies une petite compétition d'acrobaties. Notre but était donc, à cette étape, d'exécuter une roue parfaite.

Je vous laisse imaginer la suite mais je peux vous assurer que le fait de se retrouver en culotte devant la totalité de mon école primaire était resté dans ma mémoire.

J'enfilais donc ma robe bustier fleurie et m'observais un moment dans le miroir. Aujourd'hui, je me trouvais jolie.

Mes longs cheveux châtains tombaient sur mes épaules en ondulations organisées. Mes yeux clairs brillaient d'une excitation jusque là peu connue de moi même. Mes joues étaient rougies et mon maquillage, je devais dire, était assez bien réussi.

« Miroir, miroir, dis moi qui est la plus belle !

- Arrête de te moquer de moi Eli !

- Je vais certainement aller faire des courses avec Hannah aujourd'hui, ajouta ma meilleure amie en changeant de sujet, tu n'es pas obligée de venir évidemment. Mais..

- Mais quoi ? Je t'en prie Eli. Finit ta phrase !

- Mais tu pourrais en profiter pour appeler le joli blond d'hier soir !

- Austin ?

- Non, Jean-Paul ! - s'écria-t-elle en levant les yeux au ciel, Bah oui Austin, patate !

- Tu...Tu penses que je devrais l'appeler ?

- Je pense, qu'un mec aussi craquant, de ce que tu m'as dit, ne peut pas ne pas être rappelé !

- Je vais l'appeler alors. Mais en privé, ajoutai-je en lui tirant la langue. »

Aussitôt Elisabeth se leva lentement de mon lit et sortit, non sans m'avoir lancé un clin d'œil.

Je sortis alors le petit morceau de papier de ma veste en jean et composait le numéro d'Austin.

La tonalité retentit deux fois et la voix grave du beau blond se fit entendre dans le combiné :

- Hi, who is this ?

- Hm, Salut Austin, c'est Lynn, la fille que tu as ramassé en pleine rue hier soir.

Il y eu un blanc et j'entendis un rire.

- Tu étais vraiment ridicule par terre, tu m'as fait de la peine c'est tout, déclara-t-il d'un ton ironique.

- Tu es vachement drôle dit-donc toi ! ris-je.

- Tu n'es pas avec le mec flippant d'hier j'espère, il me referait le portrait !

Je réfléchis un moment à la réaction qu'avait eu Ryan hier soir quand Austin m'avait proposé de boire un café avec lui.

- Il n'est pas tellement flippant en vrai, ne t'en fait pas pour lui !

- Je dois t'avouer que je n'ai pas arrêté de penser à toi depuis hier soir. En fait, je réfléchissait surtout au café que je t'ai proposé.

- Eh bien, je dois moi aussi t'avouer que j'ai pensé à toi et que je serais très intéressée par ce café avec toi.

Je n'arrivais pas à croire que je flirtais avec lui. Ce garçon que j'avais à peine rencontré la veille entrait déjà dans ma vie.

- Pourquoi pas cette après midi ? Il fait assez beau, je pourrais passer te prendre et te faire visiter la ville ?

- Il n'y a pas de problème pour moi, je t'envoie l'adresse de ma maison d'accueil par sms !

- Reçu cinq sur cinq mademoiselle ! Je passe te prendre à 14h. Ciao !

- Ciao Austin !

Je raccrochais en souriant bêtement. Je venais juste d'accepter un rendez vous avec un inconnu ! Mais bon, peut être que Austin ne resterai pas pour longtemps un inconnu.

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