Dresser

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Dortoir 5H00

Les ronflements sont de mises.

Les couvertures fines et brunes se lèvent et s'abaissent au rythme des respirations.

Les lits sont de faibles fortunes, du fer teint en vert qui commence à être en voie de disparition. Des lits superposés.

Au-dessus de moi, les ronflements sont insupportables.

Le type en caoutchouc est au-dessus. Je n'avais pas eu le choix.

Il l'avait choisi en premier en y sautant tête la première.

Mais je m'en fichais, tant que j'avais un endroit où dormir. En haut ou en bas, c'était tout aussi dangereux.

Au-dessus, ça risquait de casser. En dessous tu risquais de te faire écraser.

L'envie de taper dans le lit au-dessus me démange. De sa faute, je n'ai pas fermé l'œil de la nuit.

Oh et puis zut.

Mon pied part, touche le sommier et un Luffy volant qui s'écrase au sol.

Quel bon timing.

La trompette qui sonne le réveil retentit. Sur le lit d'à côté, Sanji se redresse, ses cheveux blonds en pagaille et son regard bleu encore embrumé de sommeil.

Malgré la chute divine, Luffy dormait toujours, la bave au coin de la bouche et la bulle au nez. C'est qu'il avait le sommeil profond cet abruti.

Il ne faut pas plus de temps aux autres soldats pour se lever et commencer à s'apprêter tel des robots.

Sanji sortit de son lit et un coup de pied fut donner à Luffy pour qu'il se réveille.

Je n'avais pas envie de me lever. J'étais crevé à cause de ma nuit blanche.

Alors je restai au lit pour dormir et rattraper les heures de sommeil manquer. Enfin bon, c'est ce que j'aurai voulu. C'était sans compter un p'tit gars au chapeau de paille.

– Traffy ! Si tu ne te réveil pas les Généraux vont râler ! Oï Traffy.

– La ferme, Mugiwara-ya.

– Luffy, laisse-le dormir, il sait se débrouiller avec son général.

Merci, Sanji.

Je fermai les yeux tentant à nouveau de grappiller des heures de sommeil.

– Garde à vous !

J'ouvre les yeux et grommèle, sans pour autant bouger.

J'entendis les talonnettes des soldats claqués les unes contre les autres alors qu'ils se mettaient aux gardes à vous.

Vint ensuite des pas sûr, constant, déterminer.

Les trois Généraux. Et le colonel.

Je les entendais s'arrêter devant chaque soldat, la procédure oblige, pour vérifier les uniformes.

Mais puisqu'ils n'étaient pas aux normes eux même, ils ne pouvaient pas vraiment critiquer les autres.

Il leur fallut cinq minutes avant d'arriver à Sanji, Luffy et la place vide que j'étais censé occuper.

– Luffy...ne t'endors pas debout, ne bave pas...Oï, Luffy réveille-toi, lâcha Doflamingo.

– Sanji, ne fume pas dans le dortoir, ordonna Kidd.

J'attendis la réaction de Zoro.

Rien.

Ah !

Deviens mienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant