PLAY : tome 2

Chapitre 8

Mon pouls s' accélère lorsque je termine de mettre mes escarpins.
Je suis prête.

Je me regarde une dernière fois dans le miroir et sors de la chambre. Je descends dans le hall et vois Antoine. Il est habillé d' un costume. Bordel ce mec me plaît vraiment.

Lorsqu' il entend mes talons résonnaient dans le hall, il se retourne et reste stoïque un long moment, ne se gênant pas de me mâter de haut en bas.

-La robe me va bien ? je demande d' une voix légèrement stressante.

-Tu es magnifique, finit-il par dire.

Il s' avance vers moi et me prend la main puis nous sortons de la maison.
Il est huit heures du soir et il fait toujours chaud. Typique de l' Espagne.

Nous entrons dans sa voiture et Antoine démarre.

-Tu m' emmènes où, alors ? je demande.

-Tu verras le moment venu, dit-il.

Je souffle et regarde la vue par la fenêtre de ma portière. Nous traversons la ville pendant de longues minutes.

••••

Nous arrivons dans un parking où nous nous garons.
Nous sortons du véhicule et Antoine me prend la main et nous traversons le peu de chemin entre le véhicule et l' établissement d' en face.

Je réalise enfin que c' est un restaurant.
Mais pas qu' un simple restaurant. C' est pas comme Buffalo Grill ou je ne sais quoi. C' est un peu comme un... restaurent de luxe ?

Lorsque nous entrons dans l' établissement, un serveur s' approche de nous.

-Buenas noches, nous dit le serveur. ¿ una mesa para dos ?

Je suppose qu' il nous a proposé une table pour deux. Tous les serveurs font ça pour accueillir. Même en allemand je comprendrai.
Les allemands... Je jubile en moi rien que de penser à eux et à leurs têtes lorsqu' ils ont perdu contre la France durant l' euro.
Oui, je suis toujours dans "la fase euro" bien que tout cela soit finie depuis exactement un mois.

Le restaurent est luxueux. Que ce soit à l' intérieur ou à l' extérieur. Tout est de couleur rouge ou or. C' est super beau...

Nous suivons le serveur et nous nous installons à une table un peu en retrait des autres.

Antoine tire ma chaise et je m' assieds dessus. Il l' a repousse sans difficulté.
J' ai toujours eu peur qu' on me fasse ça. J' ai toujours appréhendé le moment ou on me pousserait la chaise car j' ai toujours eu peur que mon copain n' arrive pas à la poussée lorsque je suis dessus. Genre, meuf trop grosse. Vous voyez ?

-Ce restaurent te plaît ? demande t-il en s' essayant.

-Bien sûr. Mais je m' attendais à une fête vu que tu avais parlé de "surprise".

Il rigole.

-Certes je suis allé un peu fort pour dire que ce restaurant est une surprise...

-C' en ai une, dis-je. Tu as vu dans quel endroit où tu m' as emmené ? Les gens sont tous costards, robe de cocktail Antoine. Je n' avais jamais mis les pieds dans ce type de resto avant !

Il sourit.

-Merci, dis-je.

-Ce n' est rien.

Nous nous échangeons un sourire puis le serveur s' approche de nous.

-¿ Quieres beber cosa ? demande ce dernier.

J' ai entendu le mot beber dans la phrase. Soit, ça veut dire boire donc, si je suis pas assez bête, il nous demande si on veut boire quelque chose.