[ GhiraLink ] Sans lumière, il n'y a pas d'ombre.

Chapitre 6 - Mariage arrangé.

PDV Link.

Elle vint prendre le livre que je tenais entre mes mains, afin de le poser sur la petite table qui était près de nous. Elle attrapa ensuite mes mains dans les siennes, et vint déposer ses lèvres sur les miennes. A ce moment la, je fermai les yeux en me figeant de nouveau. Je ne savais pas du tout comment réagir. Je n'avais aucune envie de répondre à son baisé, mais je ne pouvais pas non plus la repousser, je la laissais donc faire, si jamais elle posait une question, je répondrais par la surprise, même si ça ne fonctionnera pas à chaque fois. 

Elle se sépara ensuite de mes lèvres, afin de se replacer correctement, sans lâcher mes mains.

- Link, je t'aime...

Elle esquissait un léger sourire des plus mignons au coin de ses lèvres, malheureusement, je ne savais toujours pas quoi répondre, quoi faire.  Je me sentais comme coincé au fond d'une impasse, sans aucune possibilité d'en sortir.
Ce fut Zelda qui me sortit de mes pensées, en me demandant si je me sentais bien, quelle question. Je hochai alors légèrement la tête, avant de poser un regard presque intimidé sur elle, elle n'avait jamais été aussi entreprenante que maintenant. 

- Oui je vais bien, mais c'était... Assez soudain comme geste...

Elle eu un léger rire à ma réponse, le genre de rire qui m'aurait complètement fait craquer il y a quelques temps encore, mais ce n'était plus le cas.
Je me mordis alors doucement l'intérieur de la joue, j'avais l'impression de ne pas être crédible, et pourtant elle ne semblait pas voir ma gêne, d'autant plus que ce n'était pas une bonne gêne.
Elle se releva alors, en me tendant la main, certainement pour me faire comprendre qu'elle voulait que je vienne avec elle. Je pris alors sa main pour me relever également, je n'avais pas réellement d'autre choix que d'accepter en même temps.
Elle se mit ensuite à me tirer hors de la bibliothèque une fois que je fus debout, je la suivais donc, j'étais encore un peu perdus dans mes pensées, la situation était vraiment perturbante, et je ne pouvais me confier qu'à Kinaé.

Pendant que je marchais dans l'école, en compagnie de Zelda, qui n'était apparemment pas décidé à me lâcher la main, je repensais à ce que m'avais dit Kinaé, par rapport à Zelda, à ce "mariage arrangé", il était vrai que je n'avais aucune envie d'épouser une personne dont je n'étais pas amoureux, en même temps, qui rêvera de ça comme projet de vie.
Au bout de quelques courtes minutes de marche, toujours avec la main de Zelda cramponné à la mienne, elle s'arrêta devant une porte, me tirant ainsi de mes pensées. Je leva alors le regard vers la plaque qui trônait sur cette porte, pour voir où est ce qu'elle m'avait emmené, je vis donc que nous étions devant le bureau de son père. Je redoutais alors le pire, elle venait surement de se mettre en tête de lui dire que j'étais "d'accord" pour que l'on se marie dès que notre majorité était atteinte, à savoir dans deux mois et demie. Je lui avais déjà dit que j'étais d'accord, alors je ne pouvais plus reculer, mais j'angoissais intérieurement. 

Elle toque à la porte, mais n'attendit pas de réponse pour ouvrir la grande porte et pénétrée dans la pièce, m'entraînant avec elle. Je déglutissais discrètement, je me demandais ce que monsieur Gaepora allait pouvoir dire.  
Je refermai la porte derrière nous une fois entré, et me tournai face à l'homme imposant.
Zelda prit alors la parole, très souriante.

- J'ai parlée à Link de ce dont je t'avais parlée papa... Et il est ravit lui aussi ! 

Elle avait dit ça d'un tel entrain, le pire c'est qu'elle avait vraiment l'air d'y croire que j'étais "ravis" aussi alors que c'était bien évidemment faux, enfin, si j'arrivais à convaincre la principale intéressée, cela voulait certainement dire que je pourrais convaincre tout le reste du village.
Je levai ensuite mon regard vers son père, qui avait un visage attendrit de nous voir ensemble, main dans la main, même si moi au fond j'avais la boule au ventre, je ne voulais pas être là.
Il nous exposait alors son point de vue de la chose, qui était bien évidemment tout en perfection et en ravissement de voir sa fille et "le héros" se marier.
Il continuait alors de nous parler de ses projets pour nos avenirs, comme si tout était normal. J'avais vraiment de plus en plus l'impression d'être coincé, tout le monde prévoyait ma vie, mon futur, mais personne ne me demandait ce que moi je désirais pour ma vie.
Une fois qu'il eu complètement terminé de nous dire tout ce qu'il avait à dire, il nous laissa enfin repartir. L'heure était déjà plutôt avancé, et je voyais bien que Zelda commençait à fatiguée, je l'étais moi aussi à vrai dire, et puis j'avais eu une journée riche en rebondissement alors je n'attendais qu'une chose : pourvoir aller me détendre un peu dans mon lit.
Je descendis donc au rez-de-chaussé de l'école, toujours en compagnie de Zelda, mais cette dernière s'arrêta devant les cuisines.