Chapitre 9 - Un choix douloureux.

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PDV Link.

Je laissai un petit moment de silence avant de répondre, ça me faisait vraiment mal, encore plus que ce que je n'imaginais encore une fois, je n'avais pas envie de le laisser, je n'avais pas envie de le faire partir. Je sentais ma gorge se serrer, les mots étaient vraiment dur à prononcer. Au bout de quelques longues secondes de silence, je relevai le regard vers lui.

- Pars Ghirahim. Et ne reviens plus. Ne reviens plus jamais.

Suite à mes mots, je vis son visage se refermer presque instantanément, j'en déduisais que lui aussi, ça devait lui faire mal, même si je l'avais toujours imaginé intouchable, son visage, son expression, son regard... Tout en disant long sur ce qu'il devait ressentir actuellement.

La boule qui s'était formée au creux de ma gorge s'intensifiait à cette vision, c'était vraiment dur de faire ça, mais j'étais dans une impasse.

Contrairement à ce que je venais de lui demander, Ghirahim ne semblant pas partir. Il restait la, à me fixer, avec son regard remplit d'incompréhension, et de colère.

Je m'apprêtai alors à parler de nouveau, mais cette boule au fond de ma gorge, et ce nœud dans mon estomac m'en empêchaient. J'attrapai alors les volets en bois qui trônait de chaque côté extérieur de ma fenêtre, et les fermèrent, pour couper court à notre face à face. Je poussai un léger soupir, en m'adossant au mur, et fixant le sol, comme si j'attendais quelques chose, je ne savais pas réellement quoi, peut être un signe du destin, m'indiquant que je venais de prendre la bonne décision et que je n'avais pas à m'en vouloir ? Aucune idée.

Au bout de quelques secondes, je parcourus les quelques pas qui me séparait de mon lit, afin de me laisser tomber en position assise sur ce dernier.

Je restai silencieux, assis sur mon lit, qui me semblait bien vide comparer à ma nuit précédente. Je pris appuis de mes coudes sur mes genoux pour venir loger la paume de mes mains sur mes yeux, agrippant mes quelques mèches tombantes en même temps. Mes mains se resserraient d'elles même, et mes larmes firent rapidement leur apparition. Ce n'était pas de la tristesse, mais plus de la rage, rage envers moi même, envers Zelda, envers son père, envers mon village, envers les traditions absurdes. Je venais de laisser, non non, je venais de faire partir l'homme que j'aimais. Parce que oui, j'avais beau essayer de dire que je n'étais pas amoureux de lui, je ne pouvais me rendre qu'à l'évidence que c'était bel et bien le cas.

Après de longues minutes, je me laissai tomber allongé dans mon lit, gagné par la fatigue, j'avais vraiment besoin de dormir, de me reposer un peu, de prendre du recul sur tout. Rapidement, mes yeux se fermèrent, et je rejoignis les bras de Morphée pour quelques heures d'apaisement.

Le lendemain matin, j'émergeais de mon sommeil aux alentours de huit heures du matin. J'avais cours aujourd'hui, et même si je n'avais absolument pas la tête à ça, je ne pouvais pas me permettre de les manquer. Je sortis donc de mon lit, à contre-coeur, et attrapa les premières affaires qui me venait sous la main, avant de me diriger vers la salle de bain, à l'étage de l'école de chevalerie. Une fois dans cette dernière, je pris une douche rapidement, je ne m'attardais pas réellement à ma préparation, les événements de la veille tournait en boucle dans ma tête, je revoyait le visage plein d'incompréhension de Ghirahim, et tout ça me coupait envie de tout, je souhaitais simplement partir m'enterrer dans un trou, et revenir quand plus personnes n'attendraient rien de moi. Une fois que je fus prêt, je partis en cour, j'espérais que ceci au moins me permettrait de me changer un peu les idées, et de me faire penser à autre chose que le démon.

Durant mes heures de cours, je sentais un perpétuel regard, assez insistant, envers moi. Inutile d'être devin pour savoir que ce devait être Zelda qui me fixait de la sorte, elle se demandait certainement si j'avais fais ce qu'elle voulait ou non, même si au vue de ma tête, cela devait être un minimum évident.

[ GhiraLink ] Sans lumière, il n'y a pas d'ombre.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant