[ GhiraLink ] Sans lumière, il n'y a pas d'ombre.

Chapitre 2 - Retrouvailles inattendues.

PDV Link. 

- ça faisait longtemps...

Je me redressa lentement, puis alla frotter mes yeux, ayant encore la vision légèrement flouté par mon sommeil débutant. La personne face à moi s'agenouilla, en m'adressant un sourire des plus chaleureux. 

- Tu m'as manquée Link...

En me rendant enfin compte de la personne qui se trouvait juste devant moi, je me redressa d'un bon et lui sauta au cou.

- Hé ! Doucement !
- Kinaé, tu m'as tellement manqué !
- Toi aussi p'tite tête...



Je passa mes bras autour de sa taille pour la serrer contre moi, elle fit de même autour de mon cou. Kinaé et moi-même avons toujours été très proche. Ami depuis notre enfance, nous passions beaucoup de temps à jouer ensemble quand nous étions plus jeunes.
Cela faisait maintenant 8 mois que nous ne nous étions pas revus. Entre ma quête qui me poussait toujours à être loin de Célesbourg, et le fait que Kinaé bougeait également beaucoup, les peu de fois ou j'avais pu revenir, c'était elle qui était absente. Et malgré mon retour depuis environ six mois, elle, elle était partis en voyage avec son frère, voulant découvrir de nouvelles terres, de nouveaux horizons.
Le manque de ne la voir que rarement c'était rapidement fait ressentir, de même de son côté. J'attendais depuis ses six longs mois son retour, mais je ne m'étais pas attendue à ce qu'il se passe comme ça, mais soit, cela me satisfaisait amplement. Au bout de quelques minutes d'entrave, je la lâcha enfin, en me reculant quelques peu pour nous laisser respirer tout d'eux.
Suite à ça, nous avons pris places assises au bord de cette petite marre d'eau, y faisant tremper nos pieds, puis nous nous sommes raconté de tout et de rien. Chacun de nous voulait raconter plein de choses à l'autre, parfois même montrer certaines choses, récupéré durant nos voyages respectifs. Nous avions tout les deux grandis apparemment, mais également pris en maturité. Nos conversations se faisaient plus vives et plus argumentées.
Au bout d'un certains temps de discussions, nous décidions de rentrer. La nuit commençait d'ailleurs à tomber. J'étais tellement absorbé par mes retrouvailles avec mon amie que j'en avais oublié mes cours de pratique, mon professeur n'allait pas être ravis, et ce n'était pas bon pour moi de manquer mes cours alors que les examens approchaient si rapidement, mais bon, c'était malheureusement trop tard.
Tout deux, nous reprenions nos affaires respectives avant de sauter dans le vide, pour siffler nos Célestriers, qui vinrent nous rattraper au vol, comme habituellement. Le vol fut plutôt rapide, nous n'étions pas si loin de notre village natal. Une fois arrivé, nous avons tout deux pris le chemin de notre bâtiment d'hébergement. Elle habitait dans le quartier résidentiel de Célesbourg, avec son frère Hiron, en face de l'école de chevalerie, et moi dans cette dernière. J'y entra alors, le plus discrètement possible. Rentrant à une heure tardive, je savais que tout le monde étaient déjà dans sa chambre, du moins, je le pensais avant de me faire intercepter par monsieur Arfan, qui m'attrapa par l'épaule pour me stopper dans ma marche, tout en me faisant remarquer d'un ton plutôt sec que je rentrais bien tard. 

- Je suis vraiment désolé monsieur, j'étais partis en balade avec mon Célestrier, et en m'arrêtant sur un îlot, j'ai croisé Kinaé, et à partir de ce moment, le temps est passé si rapidement...
- Ce n'est pas une raison Link, tu dois apprendre à gérer ton temps libre. Tu as manqué trois heures de cours de pratique. Même si tu excelle en la matière, tu ne peux te permettre de sécher les cours.
- Je vous prie de m'excuser monsieur, ça ne se reproduira plus.
- Je l'espère bien, Link.

Il lâcha ensuite mon épaule, ce qui me fit pousser un soupir de soulagement des plus discrets. Je me rendit ensuite dans ma chambre, afin d'ôter les lourds poids que procurait ma ceinture, ainsi que mon épée. Ceci fait, je retira également mes vêtements, pour me retrouver en sous-vêtement, et ainsi aller m'allonger dans mon lit, exténué de ma journée. 
Je me coucha confortablement dans mon lit, qui se situait bien près de la fenêtre que j'entrouvrit légèrement. La chaleur qui circulait dans la pièce se trouvait être quelques peu étouffante, ce qui m'empêcherait certainement de dormir, étant donné que depuis quelques temps, mes rêves me donnait chaud également. 
Je tira tout de même le rideau, pour ne pas donner trop de vis à vis de ma chambre vers l'extérieur. Je m'installa ensuite sous ma légère couverture, posant ma tête sur mon oreiller, afin d'essayer de rejoindre le monde des rêves, qui ne tarde pas à m'emporter, puisqu'en quelques minutes seulement, je me retrouvais endormis à poings fermés. 


Je sens ma respiration s'accélérer de nouveau, mon corps ne répond plus de rien. Encore une fois, il s'abandonne totalement au plaisir que ce démon me procure. Cette sensation, si douce et si intense à la fois, et qui me rend de plus en plus dingue. Cette fois ci, je suis décidé à prendre le dessus sur ce démon, j'attrape donc ses épaules, pour le faire basculer de côté et lui bloquer tout mouvement en appuyant ses poignets contre mon matelas, j'en profite également pour m'asseoir confortablement sur ce dernier, lui arrachant un grognement, que je soupçonne être également de la gêne. Je me penche doucement sur lui pour déposé mes lèvres sur les siennes, ses si belles lèvres blanchâtre, si attirante. Nous nous lançons dans un baisé des plus passionnés, du moins, je crois.
Ghirahim tenta de dégager ses poignets de mon emprise, ce que j'empêcha au maximum avant que ce dernier ne réussisse, plus ou moins facilement, à renverser la tendance en me prenant de court dans un moment de faiblesse, causé par ce baisé. Il en profita alors pour me remettre sur le dos dans le lit, optant également pour me tenir les poignets, seulement, lui n'eu besoin que d'une main pour m'immobiliser, une main, et son regard, qui me figa tant il fut intense. Il profita de sa main libre pour explorer mon corps, une fois de plus, ce qui n'est pas vraiment pour me déplaire, au contraire, même si l'avouer me met quelques peu mal à l'aise. 
Baladant sa main sur mon corps, en observant mes réactions qui sont bel et bien visible, il vint heurter une zone des plus sensibles, ce qui me fit nettement rougir. Apparemment, cette réaction lui plut bien, puisqu'il entreprit de large caresse sur cette même zone. Mes réactions, aussi bien vocale que physique, ne se firent pas prier pour apparaître. 
Après quelques longues minutes de laisser aller, et de plaisir total sous sa main experte, je força sur mes poignets pour qu'il me lâche. Une fois fait, je me redressa en m'appuyant sur mes coudes. Il me regarda, me fixa, droit dans les yeux. Rien que ce regard réussissait à me déstabiliser au plus haut point, je détourna donc rapidement le regard, ce qui semble lui déplaire puisqu'il vint agripper mon menton entre trois doigts pour remettre nos visages face à face. Je me contenta donc de cette position, aussi gênante soit-elle, et me retrouva à fixer ses beaux yeux également. A présent, il me souriait, un sourire carnassier, un sourire qui laisse absolument tout apparaître de ses envies actuelles. 
Il vint délicatement glisser une main dans mes cheveux, l'autre posé sur mon torse, me poussant légèrement pour me remettre en position allongé, je me laissa faire, je suis en confiance. Il caressa doucement ma chevelure blonde, en venant installer son visage dans mon cou. Son souffle chauffe heurtait ce dernier, ce qui me fit frissonner à rythme régulier. Il me susurrait quelques mots à l'oreille, quelque chose comme "Tu es si excitant" je crois. Je n'y ai pas réellement fait attention, préférant de loin la pratique à la théorie quand il s'agit de Ghirahim. Il profitait d'ailleurs pour mordiller mon lobe par moment, déclenchant quelques soupirs de plaisir.
Je vins alors loger une main dans ses cheveux, pour les agripper délicatement, avant qu'il ne replace son visage face au mien. A ce moment précis, je comprenais ce qu'étais l'envie de quelqu'un, oui, j'avais très envie de lui. Nous reprenions ensuite un baisé, cette fois ci, bien plus fougueux. Il me plaqua un peu plus fortement dans le lit, collant son corps au mien pendant qu'il rendait le baisé de plus en plus bestial. Durant ce dernier, je tenta de lever mon genoux entre ses jambes, il me fit comprendre que c'était une mauvaise idée en me mordant plutôt fortement la lèvre inférieure, ce qui me stoppa dans un léger grognement de douleur.
Je porta ma main à ma lèvre, pour finalement constater qu'il avait mordu assez fortement, puisque je saignais. Il me regarda alors, d'un regard qui semblait inquiété, en me lançant un petit "Désolé", plus marmonné qu'autre chose. Je passa le revers de ma main sur mes lèvres, pour essuyer le sang qui se dégageait de la plaie qui trônait sur le côté gauche de ma lèvre inférieure, puis repris un délicat baisé avec mon amant, qui fut rapidement stoppé à cause de cette légère plaie qui était plus douloureuse que prévu. Ce qui ne l'empêcha par pour autant de reprendre quelques baisés dans mon cou, ainsi que plusieurs coups de langue. 
Ghirahim commençait tout juste à me préparer pour un acte bien plus charnel lorsqu'un bruit assourdissant se mit à retentir dans toute la pièce.

Je mis au moins dix bonnes minutes à comprendre que c'était simplement mon réveil qui tentait de me tirer de mon sommeil si peu réparateur. Je l'éteignis, en tentant de me remettre les idées en place. J'étais encore plus fatigué que la veille, et mon corps était assez tremblant. Je m'étira doucement et me leva ensuite. Etant en caleçon, je pris la peine de mettre les premiers vêtement qui me tombais sous la main pour ensuite sortir de ma chambre et me rendre à l'étage du bâtiment, dans la salle de bain. Je m'enferma dans cette pièce, et me dévêtis entièrement avant de me faire couler un bon bain chaud, espérant que ce dernier me réveillerais un peu plus. 
Une fois installé dans l'eau chaude, je ferma de nouveau les yeux. Je resta dans ce dernier pendant environ vingt minutes, essayant de reprendre le dessus sur tout ces tremblements. De plus, j'étais de nouveau affecté physiquement par mes rêves, ce qui m'agaçait de plus en plus, même si tout ça était normal. J'entrepris donc une activité extrêmement gênante, mais également nécessaire au vus de mon état. Je profita ensuite du bain pour me détendre encore un peu, jusqu'à que quelqu'un vienne toquer à la porte, demandant à ce que je me dépêche. Je sortis alors de mon bain, à contre-cœur, avant de me sécher, puis de m'habiller. Une fois fait, je passe rapidement ma main dans mes cheveux, pour leur donner un air coiffé.  
Je sortis ensuite de la salle de bain, pour laisser la place aux autres pensionnaires de l'école. Je repassa rapidement par ma chambre pour prendre mes quelques affaires de cours, avant de prendre le chemin de la bibliothèque, étant donné que j'avais encore un peu de temps devant moi avant le commencement de ma journée. Zelda ne tarda pas à me rejoindre, toujours aussi apprêtée, étant donné qu'elle se levait toujours plus tôt que tout le monde, pour une raison qui m'échappait. Je lui fis simplement signe de me rejoindre, dans un petit coin tranquille de la bibliothèque, éloigné des autres personnes étant installés ici. Elle ne tarda pas à prendre place à mes côtés, puis me déposa un baisé sur la joue pour me saluer. 

- Tu as disparus longtemps hier Link.
- Oui, je suis désolé de ne pas t'avoir prévenue Zelda, j'étais partis faire une balade et j'ai croisée Kinaé. Comme ça faisait des lustres qu'on ne s'étaient pas vus elle et moi, alors on a pris beaucoup de temps à revenir. On est revenus tard, tu devais surement être déjà couchée, donc je ne voulais pas te déranger.
- Oh, donc Kinaé est de retour... Tu ne vas pas me délaisser pour elle, hein Link ?

Je soupira légèrement. Au même titre que Kinaé, Zelda était une très bonne amie, mais je sentais bien dans ces mots qu'elle voulait me faire comprendre qu'elle souhaitais que je la traite en tant que plus, chose que je ne pouvais lui offrir. Je rétorqua alors simplement par un "Non, bien sûr que non.", sans réellement en être convaincus moi-même. Zelda eu alors un grand sourire, et plongea son regard dans le mien, puis fronça un peu les sourcils, ce que je ne compris pas vraiment.

- Tu t'es battus Link ?
- Non, pourquoi tu me demande ça ? ...

Elle vint poser sa main sur ma joue gauche, et laissa glisser son pouce sur mes lèvres.

- Tu as une plaie, sur ta lèvre inférieure, à gauche...