[ GhiraLink ] Sans lumière, il n'y a pas d'ombre.

Chapitre 4 - Bouleversement.

PDV Link.

- Bonsoir cher enfant du ciel. Ça faisait longtemps...

Je me figeai instantanément lorsqu'il commença à parler. Cette phrase résonnait à présent dans ma tête, elle repassait en boucle. Je me redressai d'un bon en me tournant face à cet individu. Est ce que c'était réel, ou est-ce encore un rêve qui alimentait de mon imagination débordante ? Je me pinçai le bras d'un coup sec, en fermant fermement les yeux, espérant me réveiller de ce geste mais rien ne se passa. Je ne rêvais donc pas ? Ghirahim était réellement la, devant moi ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi juste après que je me sois confié à Kinaé ? Qu'est ce qu'il me voulait ?

Toutes ces questions, et bien d'autres encore, fusaient à toutes vitesses dans mon crâne. Je ne savais pas réellement quoi dire, ni quoi faire, et lui qui restait la, debout face à moi en silence ! Ce silence était presque gênant, une gêne qui se ressentait fortement. Et ce fut Ghirahim qui brisa ce lourd silence, en croisant les bras, et en tournant la tête de côte, prenant un air légèrement boudeur.

- Je m'attendais à mieux comme accueil après tant de temps !

Je retins difficilement un rire nerveux.

- Parce que tu pensais vraiment que je t'accueillerais comme un roi ?
- Au minimum, pour le seigneur que je suis.

Je levai les yeux au ciel. Il n'était donc jamais lassé de jouer sa comédie du Seigneur, ou du Monarque. Je poussai ensuite un léger soupir, avant de récupérer mes affaires, et de lui tourner le dos pour me diriger vers le bord de l'île, prêt à partir.

- Je ne t'ai jamais dit que tu pouvais partir, Link.
- Je n'ai pas besoin de ton autorisation. Je devrai attendre que tu essayes de me tuer, comme toutes les autres fois ?
- Toutes ? Tu es sûr de toi ? Tu as la mémoire bien courte...

Mes poings se serrèrent presque automatiquement à l'entente de sa réponse. Je savais très bien de quoi il parlait, et ça me déplaisait fortement. Il osait réellement reparler de cette malheureuse erreur alors que la fois d'après, il avait en effet essayé de me tuer pour son maître ? Je ne savais pas si je devais écourter cette conversation en partant malgré tout, ou bien me retourner, et partir dans une conversation encore plus longue, et certainement très embarrassante. Je n'eu pas réellement le temps de réfléchir que Ghirahim c'était approché, pour passer face à moi, et donc me barrer la route.

Je levai presque timidement mon regard vers lui, j'avais oublié à quel point il était séduisant et intimidant, au point que je n'osais même pas le regarder dans les yeux. Il soupira bruyamment, puis me regarda avec un sourire plutôt joueur.

- Tu n'es pas content de me revoir enfant du ciel ? Tu ne t'amusais pas avec moi ?
- Si pour toi risquer de mourir à chaque rencontre avec une personne signifie s'amuser, c'est que nous n'avons pas le même genre de jeux.
- Tout dépend de quels jeux tu parles, nous nous sommes entendus sur certains, tu ne peux pas le nier.
- C'était une lamentable erreur de parcours, ça arrive à tout le monde.

Je lui tournai de nouveau le dos, pour partir de l'autre côté, ce qui ne fut pas du tout à son goût puisque après quelques pas seulement, il m'agrippa fermement les épaules, afin de me tirer contre lui. Sur le coup, je n'ai pas réellement réagis, mais lorsqu'il glissa son visage dans mon cou, j'écarquilla les yeux. Tout ça ne me rappelait que trop notre première rencontre, il y a de cela un peu plus d'un an. Il déposa un doux baisé sur ma peau, qui me fit frisonner.

- Une erreur dont tu rêve chaque nuit ?
- Je n'en rêve pas.
- C'est très mal de mentir...

Je me dégageai de son emprise, afin de me tourner face à lui. Mon visage avait déjà pris des couleurs à cause de la gêne.