Erwan retournait chez lui, après son travail, étudiant, il devait travailler pour subvenir à ses besoins, mais à la porte l'attendait un carton. D'abord méfiant, il s'approcha du carton et regarda si l'adresse était la bonne, il n'était pas rare que le livreur se trompe. Mais le nom était le bon, ainsi que l'adresse et en regardant l'expéditeur, il ne tarda pas à s'apercevoir qu'il s'agissait d'un colis de sa tante. Il soupira et attrapa celui-ci pour le rentrer. Ce n'était pas la première fois qu'elle lui envoyait des prototypes des inventions de son équipe, et ce n'était généralement rien de bien intéressant. Mais il allait regarder de toute manière, cela ne lui coûtait rien, juste un peu de temps, mais cela ne pouvait que le détendre.
Le jeune étudiant posa le carton sur la table basse du salon, et enleva sa veste, la posa sur le dossier du canapé et s'installa sur ce dernier. Il regarda le carton et enleva le scotch pour l'ouvrir et regarda l'intérieur. une autre boîte, totalement noire et un papier, avec l'écriture de sa tante.
"Salut, mon grand, je t'ai envoyé un petit cadeau un peu spécial cette fois, c'est le résultat de nos dernières recherches, mais je crois que ça n'a pas plus à nos investisseurs, alors je te l'envoie, je n'ai pas pu me résoudre à la détruire. Tu verras bien ce que tu en penses, mais je suis sûre que vous vous entendrez bien."
Le soucis, c'est que sa tante travaillait avec une équipe sur la robotique, créant des jouets pour les jeunes. Le seul problème étant ses inventions, elles étaient parfois douteuses, mais surtout elles n'étaient pas de son âge. Il ne pouvait cependant nier que la qualité des intelligence artificielle qu'elle concevait étaient irréprochable, si ce n'est effrayant. Un chat robotique avec un comportement de chat trop réel pour être vrai restait gravé dans sa mémoire, mais il en était de même avec tout ce qu'elle fabriquait.
Erwan attrapa alors le second carton, celui-ci était plus épais et plus dur à ouvrir, mais une fois que cela fut fait, il découvrit une poupée articulée, du moins c'était ce qu'il pensait, jusqu'à ce qu'il la soulève, elle pesait sans doute dans les cinq kilogrammes, sans doute un peu plus, ce qui signifiait qu'elle était un des robots de sa tante. Du haut de ces soixante-dix centimètres, l'androïde avait tout de l'humaine. Il la secoua un peu, espérant la réveiller, mais visiblement, ce n'était pas ainsi qu'il allait lui faire ouvrir les yeux. Il soupira, et posa la poupée à coté de lui et décida de la laisser ainsi pour le moment, ce n'était peut être pas utile de la faire démarrer, malgré la curiosité, c'était sans doute une mauvaise idée de vouloir mettre en route cette petite machine.
Erwan prépara alors le dîner regardant parfois la petite brune inerte, il avait toujours l'impression qu'elle allait se réveiller de sa sieste quand bien même il doutait que cela arrive, elle n'avait sûrement pas de batterie. Il mangea et finit par craquer et regarda ce qu'il y avait d'autres dans le carton noir, un câble, une clé USB et un livret d'instruction sur lequel était marqué : Prototype modèle ASKA. Il lut les instructions, prit le câble et le brancha à son ordinateur avant de prendre la poupée pour lui enfoncé l'autre partie du câble dans la nuque. Il espérait qu'elle ne sentait pas la douleur, sinon, elle devait souffrir.
-Eh bien, plus qu'à attendre qu'elle se charge.
Il la regarda un instant, avant de commencer ses révisions, et deux heures plus tard, une fenêtre s'afficha sur son ordinateur, il regarda surpris avant de comprendre qu'il s'agissait du programme de l'androïde qui venait de s'activer. Il avait juste à cliquer sur le bouton "démarrer". Il hésita un instant avant de le faire. Il vit alors les yeux de l'androïde s'ouvrir et il rapprocha son visage, étonné, quand il se prit une petit main dans le nez. Il recula surpris.
-Ne me fixe pas comme ça, esclave, dit la petite poupée d'un air supérieur.
-Quoi ? Erwan peinait à réaliser ce qu'elle venait de dire. Il ne pouvait pas croire qu'une intelligence artificielle se comportait de cette manière?
-Ton nom, esclave...
-... Erwan, et je ne suis pas ton esclave. Et toi tu es... Aska ?
-Apparemment, puisque tu es mon propriétaire...mon esclave, tu dois me donner un nom...
Au moins, Erwan comprenait en quoi elle était défectueuse, elle avait simplement un mauvais caractère. Pour une poupée pour les enfants, elle n'était pas idéale. Il la regarda d'un air dépité, regrettant sa curiosité. Il se leva et dit à Aska :
-Fais ce que tu veux... moi je vais me coucher.
-T'as pas le droit, cria Aska.
Erwan se retourna vers Aska et lui fit une grimace, elle sembla surprise et vexée de se faire ignorer ainsi et elle se débrancha avant de suivre le jeune étudiant dans sa chambre en marchant d'un air déterminé. Il s'installa dans son lit et elle arriva en lui tirant les cheveux.
-Fous moi la paix, l'androïde !
-Non !
-Espèce d'égoïste, je suis humain, j'ai besoin de dormir moi.
-Mais...
Erwan attrapa Aska et la posa à coté de lui. Elle le regarda surprise, avant de s'asseoir, et regarda fixement le pauvre étudiant. Il soupira mal à l'aise et se mit dos à elle.
VOUS LISEZ
Aska - Humaine ou Machine
Science Fictionune société où les familles fortunées et les entreprises peuvent posséder un robot qui aidera dans divers taches et obéira au moindre désir de son propriétaire. Pourtant Aska est différente. Pour moi. Pour eux. Ils ne doivent pas découvrir sa partic...