That boy

Chapitre 11 - Les cauchemars reviennent

Vous connaissez cette sensation, celle où vous avez l'impression que tout vous échappe? Que vous ne contrôlez plus votre propre vie? Je me réveille ce samedi matin avec ces questions en tête. J'ai pensé toute la nuit à ma conversation avec Lorenzo. C'est vrai je me gâche la vie, carrément. Alors maintenant j'ai décidé d'être optimiste et de profiter. Je me lève et vais vers la cuisine préparer des pancakes pour le petit-déj'. Les filles sont autour de l'ilot de la cuisine et me proposent un café. Ce que je ne refuserais pour rien au monde. On déguste le petit-déjeuner et je fais pars aux filles de mes nouvelles envies.

"Il y a une fête chez une pote ce soir, t'as qu'à venir pour inaugurer ta nouvelle vie Alexa!" S'exclame Adriana, heureuse.

"Ouais, ça pourrais être pas mal" Et je crois ce que je dis. C'est vrai, ce soir je vais me faire belle, aller à cette soirée, faire de nouvelles rencontres et m'amuser.

"Super, on va s'éclater alors ce soir! Bon moi, je file, je passe la journée avec Isaac" nous prévint Adriana

"Passes lui le bonjour de sa cousine préférée!" Elle rigole et s'en va.

Je décide de m'avancer dans les dissertations que j'ai à faire, bon rien de pressant, mais je ne veux pas accumuler de retard. Je passe la partialité de ma matinée à travailler. Et je suis plutôt fière de moi. J'ai terminé une dissertation et j'ai déjà le plan détaillé de la suivante. Je file à la salle de bain me préparer.

Avec Shana, on décide d'aller manger en ville. On trouve un petit restaurant sympa à quinze minutes de la maison.  Je veux ensuite me dénicher une nouvelle robe pour ce soir. On opte donc pour un après-midi shopping.

Deux heures après avoir fait un nombre incalculable de boutique, j'ai trouvé mon bonheur. Il est déjà 16h30, Shana veux se rendre chez le coiffeur pour couper ses cheveux. Je décide de couper mes pointes pour apporter un peu de fraîcheur à mes cheveux. Nous rentrons ensuite à la maison.

"Bon, la soirée commence à 19h30, il est 17h30, ce qui nous laisse un peu moins de deux heures. Vas prendre ta douche, et je te rejoins dans trente minutes dans ta salle de bain" me dit Shana sans me laisser le temps de répliquer car elle est déjà partie.

Je vais donc vers la salle de bain, et me prends une douche, je profite d'avoir trente minutes pour me
faire un gommage, et m'appliquer un lait pour le corps. Ensuite je sors de la douche et m'épile les sourcils. Shana entre en bombe, elle est déjà prête et vraiment belle. Elle a une robe blanche et des sandales de la même couleur et s'est coiffée d'une simple queue haute, ce qui lui donne un charme.

"Bon, alors ce soir c'est moi qui m'occupe de te faire en bombe" dit-elle.

Je la laisse faire, elle sait apparement ce qu'elle fait. Elle s'attarde d'abord sur ma coiffure, et me fait un chignon sophistiqué laissant échappées quelques unes de mes boucles. Elle commence ensuite à me maquiller d'un trait d'eye-liner, et me passe un coup de mascara puis un blush légèrement rosée. J'avoue qu'en me regardant dans le miroir je me trouve carrément sexy.

"Allez maintenant file t'habiller, on part dans quinze minutes"

J'exécute ses ordres et part m'habiller. J'enfile ma robe trouvé dans l'après-midi. C'est une robe patineuse couleur prune avec un léger décolleté en V et en dos presque nu. Je pars ensuite à la recherche de mon bracelet, et trouve par la même occasion un petit collier et des boucles d'oreilles assez discrètes. Je mets ensuite ma paire de louboutin de la même couleur que ma robe, attrape une petite pochette noire et je cours vers le rez-de-chaussé ou Shana est entrain de m'appeler. On monte en voiture et on file à la soirée où Adriana et les autres nous attendent. J'espère juste ne pas tomber sur le connard de Lorenzo...

On arrive devant la maison, et c'est remplis d'étudiants, la plupart déjà bourré. Quand j'entre à l'intérieur, je sens beaucoup de regard se tourner vers moi et entends des commentaires assez salaces. Bref, passons. Shana me tire vers la cuisine, pièce dans laquelle l'alcool fourmille. Elle me tend un verre et on le but d'un trait. Après quelques minutes, et quelques autres verres, je me sens bien et me met à danser avec les autres dans le salon. Un mec vint m'accoster, avec des techniques de dragues tout aussi nul que les autres. Je décide de me rendre dans le jardin pour prendre un peu l'air.

"Dis donc, à croire que le jardin est notre endroit des soirées. Tu viens pas y dégueuler ce soir?"Ah non, pitié pas lui.

"Non, et toi, tu viens pour te tirer au milieu d'une conversation? Encore une fois" Et vlan, je me sentais obligé de lui lancer ce reproche.

"Je suis désolé Alex, je voulais pas.." Je ne le laisse pas finir sa phrase

"Et pourtant tu t'es barré, alors que je te laissais l'opportunité de me connaitre. Mais t'avais raison, je dois vivre. Ce que je fais, je vais laisser des gens entrer dans ma vie" Il me fixe, et une lueur passe dans ses yeux, comme si il a compris ce que je sous-entend.

"Vraiment? Ale.."

"Oui, vraiment et d'ailleurs je vais aller retrouver le mec qui m'a dragué tout à l'heure. Ah non, tiens, peut être l'autre. En tout cas, toi je ne te laisserai pas entrer dans ma vie, et je ne te donnerai plus l'occasion de me connaitre. T'es rien d'autre qu'un connard Lorenzo. Un putain de sale connard!" Je suis énervée maintenant, mais qu'est-ce que je me sens soulagée de lui avoir dit ce que je pensais.

"Bah vas-y, vas te faire baiser par ces types aussi, t'es une vrai salope en fait. T'as raison, me laisse pas te connaitre, t'en vaut pas la peine" Sur ces durs mots, il part, furieux.

Il vient de me traiter de salope, bon, je l'ai peut être un peu chercher. Mais c'est lui qui s'est barré la dernière fois alors qu'il a insisté pour que je lui dévoile mon histoire. Mais je vais pas me prendre la tête. Je vais retourner à l'intérieur et profiter de cette soirée avec mes amis.

La soirée se termina et Shana, qui n'avait pas bu, prit le volant jusqu'à la maison. Passée la porte, je me précipite dans ma chambre. Mais au moment ou j'allais m'allonger dans mon lit, une chose attira mon regard. Il y avait une lettre, sur ma table de chevet. Je regarde le nom de l'émetteur qui était inscrit sur la lettre. Conrad. Mon dieu! Non! Pas ça.

Je pris mon téléphone et appela mon cousin. Affolée.