That boy

Chapitre 17 - Belle histoire illusoire.

Ça fait maintenant un mois que Lorenzo et moi sortons ensemble. Et pour l'instant tout se passe bien. En un mois on s'est embrouillé, c'est sûr. Mais il est vraiment trop jaloux.

J'apprends à le connaitre petit à petit. Je sais maintenant qu'il fait de la boxe, qui est un moyen pour lui de se contrôler face à sa colère. Il travaille aussi, et j'avoue que quand j'ai appris ça, j'étais assez étonnée. Il travaille bénévolement à l'hôpital, il est là-bas pour tenir compagnie aux enfants atteints de cancer. C'est quelque chose qui lui tient à coeur m'a-t-il dit. Ses goûts musicaux sont divers. Et niveau nourriture, on a casiment les mêmes goûts. Il m'a avoué qu'il voulait devenir chirurgien avant tout pour se lancer dans la recherche d'un remède pour les cancers. J'admirais cet homme, de plus en plus.

On ne s'est pas quitté pendant ce mois, je veux dire, on a passé toutes nos journées ensemble. En même temps on a pas mal avancé sur la thèse et on a trouvé un sujet intéressant. On travaille sur le droit aux soins. Ça mélange bien nos matières. Ça concerne surtout les gens pauvres.

Bref, on est début novembre. Et aujourd'hui, nous sommes vendredi. Nous devons présenter nos sujets de thèse au doyen.

Je me lève et prends une douche rapide. Je choisis de porter une robe pull bordeaux avec un leggings noir et des bottines noires. Assez simple. Je laisse mes cheveux naturels qui sont légèrement ondulés. Pour le maquillage, pas trop chargé. Je me passe un coup de mascara et le tour est joué. Tout à coup j'entends la porte s'ouvrir, et vois mon cousin entrer dans ma salle de bain.

"Salut Alexa, dis, Lorenzo dort toujours et on part bientôt, faudrait que t'ailles le réveiller"

"D'accord, j'y vais" je me parfume et me dirige vers ma chambre.

Tout les habitants de cette maison sont au courant pour Lorenzo et moi. Et ça les a complètement choqué au début. Mais maintenant tout le monde s'y est fait. En fait, il habite pratiquement ici, même si on voulait pas de cette relation au début. Mais lorsque que je lui ai raconté pour Conrad et la lettre, il a pété un cable et a dit que s'il découvrait ce connard, il le tuerait. Du coup, il ne veut pas que je reste éloignée de lui.

J'ouvre la porte de ma chambre et découvre Lorenzo au téléphone. Je le laisse finir, mais ses paroles et ses "j'arrive dès que j'aurai réussis à me libérer" m'inquiètes. Il raccroche, lève la tête vers moi, et me regarde, sans aucune émotion dans le regard. Merde.

"Lorenzo, qu'est-ce qu'il se passe?" Je lui demande, mais je sais qu'il ne va pas répondre à ma question. Je l'ai compris dès qu'il a posé les yeux sur moi.

Il se lève, prend son sac de voyage et y range l'intégralité de ses vêtements qui se trouvent ici. Mais qu'est-ce qu'il fout? Je m'avance vers lui et prend sa main. Mais il me repousse.

"Je dois m'en aller. Pour un moment." Il ne me regarde même pas en me disant ça. Mais je remarque qu'il est énervé lorsqu'il se met à serrer ses poings. En vérité, il essaye de contrôler sa colère.

Il m'avait raconté qu'il avait dû mal à être conscient de ce qu'il faisait lorsque la colère parcourait ses veines. Mais après tout, en un mois, il n'a rien eu.

"Et pour quelle raison tu dois t'en aller?" Je me fout de sa colère, il peut au moins m'expliquer. Je suis sa copine.

"Tu n'as pas besoin de savoir" il est méprisant, ouais, son ton est carrément méprisant. Putain, mais il me prend pour une merde ou quoi.

"Quoi? Lorenzo, je suis ta copine quand même. Tu sais que je ne vais pas te laisser partir sans te demander pourquoi" là il me regarde. Mais pour me regarder de cette façon, j'aurai préféré qu'il ne me regarde pas. Si ses yeux pouvaient envoyer des flammes, je serai en cendre.

"Merde Alexa, tu vas pas me faire chier. Mêle toi de ton cul un peu. C'est pas tes affaires. Tu n'as pas besoin de connaitre ma vie." Ses mots me blessent. Voilà le retour de la version connard de Lorenzo.

"Ah tu fonctionnes comme ça? Alors je ne dois pas connaitre la vie de mon petit-ami, putain, mais ta conception du couple est pourrie. Je peux comprendre que tu dois partir, mais dis moi au moins pourquoi. J'aimerai savoir pourquoi le garçon que j'aime et avec qui je partage mes nuits doit me laisser pendant un mom.." Je n'eus pas le
temps de finir qu'il me poussa jusqu'au mur et me tint par le cou. Tout mais pas ça et il le sait. Son emprise se fit de plus en plus forte, et je commence à toussoter dû au manque d'air.

Je dis avec difficulté : "Lorenzo... Tu me fais mal" il retire sa prise instantanément à l'écoule de mes paroles. Il me regarde dans les yeux, complètement perdu. Je ne peux m'empêcher de m'asseoir le long du mur, et de fondre en larmes. Lui mieux que quiconque sait que je ne peux plus supporter la violence depuis quelques années. Et aujourd'hui, il me plaque contre un mur et manque de m'étouffer. Je le vois se passer les mains dans les cheveux, et se cacher le visage dans les mains. Et là, la tempête arriva:

"On a fait une erreur, toi et moi. On aurait jamais dû se mettre ensemble. Je pensais pouvoir me contrôler."

"Tu peux pas dire ça Lorenzo. Tu m'as avoué que tu étais amoureux"
Je l'entends soupirer, et il semble pendant un moment réfléchir.

"Ce n'était que des mots Alexa. Je le croyais, mais apparement je me suis trompé sur ça aussi."

Et bim. Je lève la tête, mais bien sûr, il n'a pas osé me regarder en disant ça. S'il croit qu'il va m'abattre. Je me lève et prend son sac, puis le jette dans le couloir. Je me tourne ensuite vers lui:

"Dégage. T'as plus rien à faire ici, connard." Et je le pousse lui aussi jusqu'à la porte. Mais il me saisit le bras, et braque ses yeux vers les miens.

"Au revoir, Alexa"

Puis il ramasse son sac et s'en va. Il m'avoue qu'il s'est foutu de ma gueule, mais il prend la peine de me dire au revoir. C'est le roi des connards. Et je me suis faite avoir. Je le déteste pour avoir lever la main sur moi. Et je le hais pour avoir joué avec mes sentiments.

Finalement, il avait réussit à rallumer la bougie en moi, pour l'éteindre quelques semaines après..