Chapitre 21 - "Nous sommes pareils".

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Un mois , un putain de fichu mois que je cherche mon géniteur. Introuvable, mais quand je dis introuvable, c'est comme si il avait été irradié de la surface de la Terre. Il a bien protégé ses arrières ce connard. Il savait que je tenterai de le trouver, pour lui faire la peau. C'est un dégonflé maintenant, il se cache. Il se cache de moi, de son fils.

J'ai parcouru tout les fichiers qui m'aurait permis de le trouver, mais aucun ne le mentionne. Je suis persuadé qu'il a changé d'identité pour passer inaperçu après la dernière fois. Oui, parce que la dernière fois, je l'avais trouvé, et le combat était rude, il a dû prendre des mois à s'en remettre. Mais à voir, cet enculé n'a pas compris puisqu'il a recommencé.

Voilà donc à quoi je passe mes journées, je scrute le moindre dossier qui pourrait attirer mon attention. Je sais pourtant qu'il se trouve dans cette ville. C'est sa façon d'opérer, il agit toujours de la sorte. Depuis petit, il essaye de m'entrainer dans ses filets, c'est pour ça qu'il s'en prend à ma mère, parce qu'il sait que c'est la seule façon de me retrouver.

En un mois, j'ai aussi pas mal bossé sur la thèse. J'ai entrepris de nombreuses recherches et j'ai synthétisé tout ça par mail pour Alexa, en retour elle m'a envoyé ses recherches. Mais ses mails étaient brefs et froid. Elle se contentait d'un simple "salut" et "merci", ne répondait même pas quand je lui demandais comment elle allait. Je me suis senti con. Pourquoi je lui ai demandé comment elle allait alors que je l'ai fait souffrir? Bien sûr qu'elle n'aurait jamais répondu à cette question.

Je l'ai appelé un soir, parce que je n'avais pas compris un de ses paragraphes. Ca m'arrangeait en fait, et peut être que je ne comprenais pas volontairement, je voulais juste entendre sa voix. Mais la seule voix que j'ai entendu était celle pour m'indiquer de lui laisser un message. Elle avait décidé d'ignorer l'appel. Oui, parce qu'Alexa n'ignore jamais ses appels, à part les miens.

En un mois, je me suis fais une raison. Une partie de moi se dit que peut-être elle a trouvé quelqu'un. Peut-être que Luca à réussit à l'avoir. C'est vrai, pourquoi elle resterait seule alors qu'elle peut avoir tout les mecs qu'elle veut à ses pieds. Mais l'autre partie de moi dit qu'Alexa n'est pas comme ça, et que, peut être, elle m'attend. Elle tient peut être compte de ma confession dans la lettre. Du moins, même les plus petites parcelles de mon corps espère que ce soit le cas.

La sonnerie de la porte de mon appartement provisoire me tire de mes rêveries. Je me dirige vers l'interphone et décroche.

" Vous êtes bien monsieur Eaton? Votre colis est arrivé!"

J'ouvre la porte mais l'interlocuteur ne me laisse pas le temps de lui fournir une réponse.

Je descends donc dans le hall de l'immeuble pour réceptionner mon colis. D'ailleurs, en me dirigeant vers le hall, je me rends compte que c'est complètement stupide et qu'il aurait pu le mettre dans ma boite aux lettres. Ce n'est qu'un tout petit truc.

"Monsieur Eaton, vous voilà."

L'homme qui parle est grand et très musclé. Difficile d'imaginer que ce soit des colis aussi petits qui lui permette de faire travailler ses muscles tout au long de la journée. Mais plus je l'observe, plus son visage me rappelle quelqu'un. Un homme que j'ai déjà vu. Il me jette le colis à la figure, et m'attrape par le col de mon pull pour me plaquer contre le mur.

"Ecoutes-moi bien gamin, tu vas abandonner tout de suite. Tu n'arriveras jamais à le retrouver, c'est compris? Il est bien plus fort que toi, épargnes lui le temps de te tuer."

Vald. Mais bien sûr. Le grand ami de mon père, son garde du corps en quelque sorte. La dernière fois qu'il m'a vu je devais avoir 15 ans. Il serre sa poigne. Du coup, ce qu'il ne sait pas, c'est que le petit Lorenzo de 15 ans sait se défendre maintenant. D'un revers de la main, je me dégage de sa poigne et le plaque à mon tour contre le mur.

That boyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant