Chapitre 20 - La vengeance dans la peau.

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Lorenzo :

Voilà deux jours que je suis arrivé dans l'état de Caroline du Nord. Le premier jour, je me suis directement rendu à l'hôpital,  il fallait que je saches. Les infirmières ne voulaient pas me laisser interroger ma mère, prétextant qu'elle était beaucoup trop faible. Ils ne connaissent pas ma mère, mais ils se permettent de juger de son état. Ma mère est loin d'être faible. Elle a supporté la chimio, les rayons, de lourdes opérations. Et surtout sa violence, pendant de nombreuses années. Ma mère est fatiguée, elle n'est pas faible.


Mais quand je suis entré dans sa chambre lors de mon arrivé, j'ai compris ce que les infirmières disaient, j'ai compris qu'elles avaient raison. Elle n'était pas seulement faible et fatiguée. Elle était amochée. Son visage était recouvert d'hématomes. Son œil droit était gonflée et fermée. Elle avait un plâtre à l'une de ses jambes et une minerve autour du cou. Il l'avait détruite, et je pense que les dégâts physiques sont égaux aux  dégâts moraux. Il fallait vraiment que je saches, que je sois sûr que ce soit lui, même si j'en étais sûr à 99%.


"Maman? Tu vas bien? Est-ce que...Est-ce que c'est lui?"

"Mon chéri. Ca va, ne t'en fais pas. Je vais bien. Promets-moi de ne pas essayer de te venger"


J'ai compris, j'ai parfaitement compris. C'est lui ce bâtard. Je me dois de le retrouver. Putain, je vais lui couper les couilles et je vais l'empaler.


"S'il te plait, ne fais rien qui pourrai te mettre en danger. Je ne supporterai pas qu'il t'arrive du mal par ma faute. Tu es tout ce qu'il me reste"


J'entends la peur dans sa voix. Elle a peur de me perdre. Peur parce qu'elle sait à quel point ce type est malade. Mais ce qu'elle ne sait pas c'est que ça fait maintenant des années que je m'entraine. C'est d'ailleurs pour cela que je me suis inscris dans un club de boxe. Et je suis sûr d'être aussi fort que lui à présent. Je dois donner à ma mère l'opportunité de retrouver la paix et la sérénité.


"Tu sais que c'est le mieux à faire maman. Je te promets que rien de grave ne m'arrivera, mais je ne peux plus le laisser te faire du mal."


Je m'approche d'elle et lui embrasse le front. Je suis déterminé, je vais enfin en finir avec ce salop. Je souffle à l'oreil de ma mère que je l'aime. C'est vrai qu'il y a des chances que je ne la revoie plus. Il est capable de me tuer.


Je sors donc de l'hôpital, et je cherche sur internet le siège de son entreprise fraichement installé non loin de la maison de ma mère. Est-ce que ce serai une putain de blague? Je m'empare de mon téléphone afin d'activer le GPS, mais l'apparition d'un message capte mon attention lorsque je dévérouille mon téléphone. Enfin plutôt un prénom. Alexa. Ce n'est pas elle qui m'a envoyé un message mais son cousin Isaac, et lorsque je m'attarde à la lecture, je sens mon cœur tambouriner dans tout mon corps. Une putain de simple phrase "Appelle-moi, c'est urgent, c'est à propos d'Alexa.". C'est urgent? Lui est-il arrivé quelque chose de grave? Et si c'était ce psychopate qui la poursuivait encore? Voir pire, qui a réussit à l'attraper. Sans anticiper mon geste, je compose le numéro d'Isaac, il décroche au bout de trois sonneries.


"Isaac, qu'est-ce qu'il lui est arrivé? Elle va bien?"


That boyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant