21

4.2K 270 58
                                    




11 juillet, 10h02 — Point de vue de Lexie.





Nous sommes à l'extérieur, devant le château. Le soleil n'est pas très présent, reflétant exactement mon moral à cet instant précis. J'attends que le taxi que j'ai appelé il y a une dizaine de minutes arrive, Antoine à mes côtés. Aucun de nous deux ne parle. Je crois que c'est mieux ainsi. Si j'ouvre la bouche, je sais que je craquerai et finirai en larmes et c'est tout ce que je ne souhaite pas.





— On s'appelle dès qu'on peut et on se skype, hein ? Je hoche positivement la tête. Viens-là.





J'ai l'impression de passer mon temps dans ses bras, mais ça ne me gêne aucunement, au contraire. Comment peut-on s'attacher autant à une personne ? Comment cette dernière qui n'est qu'un simple individu peut, en un petit mois, prendre l'une des plus grandes places de votre cœur et devenir si importante à vos yeux ?







— Lexie ?

— Hum ?

— Je peux le dire maintenant, je suis am...

— Non, le coupai-je. Ne dis pas que tu es amoureux de moi. Pas maintenant, ce serait encore plus difficile de partir.

— Je veux que tu le saches. Je suis amoureux de toi, Lexie.





Comment voulez-vous ne pas craquer ? Les larmes qui menaçaient de couler finissent par couler le long de mes joues. Je sens l'emprise du brun se resserrer autour de mon corps et je crois bien que c'est encore pire. Je ne pourrais plus le voir. Je ne pourrais plus voir ses beaux yeux bleus, son sourire angélique, son visage d'ange. Je ne pourrais plus me réfugier dans ses bras protecteurs. Je ne pourrais plus rien faire de tout cela.

C'est le bruit d'un moteur de voiture qui nous fait nous séparer. Le taxi est là, devant nous. Le brun prend mon visage entre ses mains et dépose ses chaudes lèvres sur les miennes. Ce n'est pas un baiser langoureux ou rempli d'envie, mais plutôt un baiser de tristesse. On sait que tout va être différent maintenant. Nous rompons notre baiser, nos fronts collés l'un à l'autre. Son souffle tapant contre ma peau, je ferme les yeux quelques instants, appréciant ce dernier moment que nous passons ensemble.








— On s'appelle, d'accord ? Je hoche la tête. Fais attention à toi.





On se sépare, un dernier chaste baiser et je monte dans le taxi en donnant l'adresse au chauffeur. Mon regard posé sur Antoine dehors, la voiture démarre et quitte Clairefontaine. Je pose ma tête contre la vitre froide et ferme les yeux. Quand est-ce que l'on se reverra ? Dans un, deux, trois mois ? Ou plus ? L'avenir est incertain et c'est peut-être pour ça que je suis tombée amoureuse de lui.

Lorsque la voiture s'arrête, je découvre que nous sommes arrivés. Le trajet a été beaucoup plus court qu'hier soir. Je descends et paye le chauffeur avant d'entrer dans la maison. À peine ai-je fait un pas que je vois mes parents m'attendant les pieds ferme. Mon père a les bras croisés sur son torse, le regard dur tandis que ma mère ne montre aucune expression. Baptiste se trouve dans le salon, sur le canapé, les pieds posés sur la table basse et me mime un « bonne chance » du bout des lèvres. Je vais devoir passer un interrogatoire.





— Où étais-tu cette nuit jeune fille ?

— Chez un ami.

— Un ami ? Au masculin ?

— J'ai vingt et un ans papa, hein.

— Et tu as tout comme ton frère des règles à respecter. Je te rappelle que tu vis encore chez nous, alors on mérite d'avoir des explications.

— Papa, s'il te plaît, je n'ai pas envie d'en parler, déclarai-je, me dirigeant vers les escaliers.

— On n'a pas terminé notre discussion, Lexie.

— Quoi ? Tu vas me passer un savon et me faire une moral parce que je ne suis pas rentrée cette nuit ? C'est ça ? Alors vas-y, mais ne me demande pas d'explications.

— Papa, je pense...

— Baptiste, monte dans ta chambre.





Mon frère s'apprête à répliquer, mais mon père le foudroie du regard. Pourquoi est-il si en colère bon sang ?Je suis majeure, j'ai le droit de découcher, non ? Baptiste quitte le salon et monte dans sa chambre.





— Lexie, on avait dit que personne ne découchait sans notre permission et puis tu aurais pu nous prévenir, on sait fait du souci ! Tu vis encore sous notre toit à ta mère et moi alors tu te dois de respecter les règles mises en place.

— J'ai vingt et un ans, papa. Je suis majeure et vaccinée. Alors oui, j'aurais dû vous prévenir, mais je n'y ai pas pensé une seconde. J'ai oublié, d'accord ? Et je suis désolée. Je ne vois même pas pourquoi je vous dois des explications.





Je monte les escaliers alors que j'entends mon père souffler et ma mère lui dire de se calmer. Je me dirige dans ma chambre et découvre Baptiste dans celle-ci, regardant mon mur. Il se tourne vers moi et je vois qu'il est désolé. Je sais qu'il a essayé de me couvrir, c'est ce que nous faisons toujours entre nous. D'habitude, ça marche, mais hier soir n'était pas un soir comme tous les autres. Je me précipite vers mon frère qui enroule ses bras autour de mon corps. Les larmes coulent et je comprends tout. Je comprends que ce que je me cachais à moi-même. Baptiste l'a compris.





— Tu l'aimes, Lexie.








Je l'aime... Je ne suis pas simplement tombée sous son charme. Je ne suis pas simplement tombée amoureuse de lui. Non, c'est bien plus fort que ça. Je l'aime. J'aime Antoine et bon sang, ça fait mal. Je ne voulais pas m'attacher aux gens, mais avec lui, je n'y étais pas parvenu. C'était simplement le gars que je m'étais prise en allant rechercher le portable de mon frère qu'il avait oublié dans les tribunes et puis, il est devenu bien plus que ça.





_____________________________________________

heeey ! voici donc le dernier chapitre de fallen. je suis déjà nostalgique, mon dieu. j'attends vraiment vos retours pour ce chapitre, dîtes-moi ce que vous en avez pensé, de ce que vous pensé qu'il va se passer dans l'épilogue.

je suis vraiment déçue du dernier chapitre publié. je n'ai eu que deux retours et ça m'a un peu déçue. j'avais fais l'effort de trouver un petit morceau de temps libre pour le publier et au final, je n'ai eu que deux avis, alors comprenez-moi

Laissez votre avis please

Love ya 💛

FALLEN» a.griezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant