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Le match vient de prendre fin et Baptiste affiche une mine dégoûtée. J'ai gagné mon pari et il me doit dix euros. Je me moque gentiment de lui, chose qu'il n'apprécie pas du tout. Je termine le paquet de chips que j'ai dans la main et nous quittons nos sièges. Lentement, le stade se vide. Nous suivons les personnes devant nous et sortons presque les derniers étant dans les premières rangées.

À l'extérieur, c'est l'explosion de joie. Les supporters français crient, chantent. Ils sont heureux et ça se voit. Tandis que les Roumains n'ont pas la tête à faire la fête. Malgré qu'ils ne soient pas éliminés du concours, je compatis avec eux. C'est toujours difficile de perdre.  Nous rejoignons, sans se presser, ma voiture. Arrivés à cette dernière, nous montons à l'intérieur et je mets le moteur en route. Du coin de l'œil, je vois Baptiste s'agiter.


Je n'ai plus mon téléphone.

Tu te fiches de moi ?

Je croyais l'avoir mis dans ma poche de jeans.

Tu penses qu'il est à notre place ?

Tu veux qu'il soit où à part là-bas ?

Tu ne bouges pas de là.


Je coupe le moteur et sors de la voiture. Baptiste a compris que je repartais chercher son téléphone puisqu'il ne me pose pas de questions et reste dans la voiture. J'espère sincèrement que ce n'est pas trop tard et que personne n'a volé le portable de mon frère. Lorsque j'arrive devant l'entrée du Stade, des vigiles se tiennent en face de moi. Je leur explique notre situation et ils me laissent entrer. L'un d'entre eux m'accompagne prétextant que je vais me perdre. Me perdre ? Vraiment ? J'ai fait le chemin deux fois aujourd'hui hein. Le talkie-walkie du vigile émet un son avant que la voix d'un homme se fasse entendre. Il demande à ce que l'homme qui m'accompagne vienne immédiatement à la porte B, car des jeunes sont en train de détruire des voitures et tout ce qui leur passe sous la main.


Tu te dépêches de prendre le téléphone et tu ressors par la même sortie. Je te fais confiance pour ne pas faire n'importe quoi.


Je hoche positivement la tête et le vigile fait demi-tour me laissant seule. Je me dépêche de retourner à nos places chercher le téléphone de Baptiste. J'adore mon frère, mais qu'est-ce qu'il peut être tête en l'air parfois. Ce n'est pas la première fois qu'il me fait le coup. Un jour, nous sommes allés avec des amis dans un zoo et après être rentrés chez nous, il a remarqué qu'il n'avait plus son téléphone. J'ai dû retourner au zoo chercher son portable puisqu'il n'avait que seize ans et n'avait donc pas son permis.

Je regarde sous le siège sur lequel il était installé pendant le match et découvre son portable, écran contre le béton. Lorsque je le retourne, je découvre une petite fissure dans le coin. Je prends le téléphone et fais demi-tour. Je remonte les gradins en trottinant, me dépêchant de sortir d'ici. Je tourne pour prendre un long couloir, mais je me cogne brutalement dans quelque chose qui me fait perdre l'équilibre. J'entre en contact avec le sol et me frotte les mains, grimaçant légèrement. Une main apparaît dans mon champ de vision. Je la saisis et me relève. Je lève les yeux et découvre un beau brun qui se tient devant moi, habillé d'un simple jean et d'un t-shirt blanc. Ce n'était donc pas quelque chose, mais plutôt quelqu'un.


Merci beaucoup.

Pas de soucis.


Je m'excuse auprès du brun et m'éloigne de lui avant que sa voix me parvienne aux oreilles.


La prochaine fois, mets le maillot numéro sept.

Qui a dis qu'il y aurait une prochaine fois ? Il lève les épaules. Et pourquoi je devrais faire ça ?

Tu seras fière de porter son maillot lorsqu'il marquera.

Il n'a pas marqué ce soir, alors je doute.

Il n'était pas en très grande forme.

Parce que monsieur le connaît ?

Plutôt bien, ouais.


Je secoue la tête et m'excuse une nouvelle fois avant de vraiment partir, laissant l'homme en plan. Je sors du stade et rejoins ma voiture où Baptise m'attend. Je monte à l'intérieur et tends le portable à mon frère avant de m'attacher et de démarrer la voiture.


Tu en as mis du temps.

Je me suis pris un gars et je suis tombée.

Et après tu te dis chanceuse, rit-il.

La ferme, le nain. Remercie-moi plutôt d'avoir été chercher ton portable parce que toi et le sens de l'orientation ça ne fait pas bon ménage.

Merci, la mioche.


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heey ! voici donc le second chapitre de fallen. Je posterai normalement tous les jours comme je l'ai fait pour lift. D'ailleurs, je ne pense pas qu'il y ait un tome deux pour lift. S'il je dois en faire un, ce sera pour fallen.

sinon ce chapitre ? Vous aimez ? Dites moi tout ?

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FALLEN» a.griezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant