Chapitre 3 : Un vulgaire chien ?

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   J'étais tellement livide et blanche que cela inquiéta Sunny qui me demanda ce que j'avais.
   – T'as pas vu ? Il y a la police devant l'entrée du lycée.. lui dit-je nerveusement.
   – Ah non j'ai pas vu, t'es sûre que ça va toi ? T'as rien à te reprocher t'as rien fait, me réplique-t-elle.
   – Oui je sais mais je peux pas m'en empêcher, quand je vois les flics. C'est un instinct depuis que je suis allée dans ce foutu bois...

   Nous décidâmes de sortir pour aller au lycée sinon nous serions en retard malgré que ce soit bientôt la fin des cours. En s'approchant de l'entrée, j'étais de plus en stressée, mais comme l'a dit Sunny, je n'ai rien fait de mal donc pourquoi autant de stresse ? On allait passer le portail quand l'un des policiers nous arrêta et nous dit.
   – Bonjour jeunes filles, nous ne pouvons pas vous laissez entrer...
   – Quoi mais pourquoi ? S'écrie Sunny en coupant le policier.
   – Calmez-vous, c'est juste une intervention contre la drogue. Nous allons faire venir un chien, qui va vous reniflez pour voir si vous portez des stupéfiants sur vous.
   – Ah d'accord.
Je ne savais pas pourquoi j'avais parlé, sûrement pour évacuer ce putain de stresse.
   – Non mais y a pas besoin de faire ça, on est cline nous ! Expliqua Sunny.
   – Je ne vous demande pas votre avis jeune fille.
   – Calme toi Sunny, tu vas nous attirer des problèmes, lui dis-je à l'oreille.
   – Oui, oui bon d'accord. Cède-elle.

Un des policiers amène un chien, un beau Berger allemand, je n'avais qu'une envie c'était de le caresser. Il vient donc nous sentir mais j'étais bizarre, j'avais les mains moites et mon cœur battait très vite. Je ne comprenais pas pour quoi.
Après que le chien nous est renifler sans rien dire les policiers nous laissèrent entrer.
   – Pourquoi tu stresses autant ? Tu n'as rien à craindre.
   – Je sais mais depuis ce qu'il s'est passé dans les bois, je n'arrive plus à me contrôler en présence de la police. C'est comme si il me reconnaissait et qu'ils allaient m'emmener au poste. Répondis-je, la tête basse.
   – Je ne les laisserai pas faire ! Tu n'as rien pu faire, seulement te cacher. La meilleure chose que tu es faite dans ta vie.
   – Oui mais tu aurais dû voir comment les flics nous regardaient, j'étais déjà en train de chialer à cause de mon meilleur ami et de ses agissements.
Je n'est dit pas plus à ma meilleure amie, elle connaissait une grande partie de l'histoire et je ne voulais pas y repenser maintenant. Et surtout, je voulais la protéger, je ne veux pas qu'elle s'imagine des tas de choses, à ne plus dormir la nuit. Déjà que je fais des cauchemars chaque nuit à cause de ma faiblesse, je ne souhaite pas partager ce mauvais rêve.

   J'étais terrorisée, pétrifiée sur place. Jusqu'à ce qu'un policier arrive vers moi et me plaque au sol comme si j'étais une criminelle. On m'a emmené au poste puis on m'a fait passer toute une série de tests pour connaître la raison de ma présence sur le lieu du crime. Et puis les policiers nous ont placer dans une cellule de détention comme de vulgaires chiens. Mais le pire dans cette affaire est le fait que mes parents aient été prévenus que j'étais au poste et qu'il devait venir me chercher. Je n'imaginais même pas la tête de mon père à ce moment là. Au final mon père et ma belle-mère son arrivée et je suis sortie en deux temps trois mouvements grâce à Lucy, qui est avocate, ce qui peut être bien pratique parfois, je dois le reconnaître. Mais malheureusement, je le rêve chaque nuit, ça fait maintenant 2 ans et c'est toujours la même chose. Chaque nuit, ce foutu rêve qui vient dessiner de mauvaises rides sur mon visage.

Ah bah c'est pas trop tôt ! Me dit la voix dans ma tête.
Rihanna ferme là.
Taratata, ta rien à dire, t'aimes pas énormément Lucy mais quand même, elle t'a sauvé sur ce coup.
Bon peut-être, et alors ?

Je vis que mon père était tendu et ne disait rien et ça ne présageait rien de bon. En montant dans la voiture, il y eût un silence gênant puis d'un coup mon père explosa. Et quand je dis exploser, c'est vraiment exploser, je ne l'avais jamais vu comme ça. Il était rouge comme une tomate et j'avais l'impression que ses yeux allaient lui sortir de la tête tellement ils les ouvraient en grand.
– Bon sang, Eden mais qu'est-ce qu'il t'a pris ? C'est toi qui à commis ce meurtre ?

J'étais énervée contre mon père qui ne me faisait pas totalement confiance. Comment peut-il me croire coupable d'avoir tuée cette jeune fille ? Il n'est pas digne d'être mon père. Il doit me faire confiance et au final il est comme les policiers, a me soupçonner parce que j'ai vu cette foutue scène de mes yeux. Enfin bon je ne préfère pas discuter avec lui. Par le fait, je fila dans ma chambre. Et maintenant j'ai une peur bleu quand j'aperçois un policier et j'ai peur aussi que mon quasi-frère l'apprenne parce que sinon je suis à peut prêt sûre qu'il va se moquer de moi jusqu'à la fin des temps et je préfère pas avoir honte avec lui... Passons..

   On entra dans le lycée et la sonnerie retentit, on se dirigea directement en cours. On commençait par maths le lundi. On se mis à nos places habituelles, c'est à dire vers le milieu de la salle vers le mur du couloir. (C'est plus pratique pour se poser et faire sans blanc de travailler). À peine après avoir entamé le cour que quelqu'un toqua à la porte et nous vîmes le principal entrer avec un élève à sa suite.

Non mais c'est pas vrai ! Dites-moi que je rêve, c'est pas lui, pas possible, non ... Ça va me bousiller le reste de mon année...

Une vie comme une autre..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant