Les tempètes ne sont pas toujours néfastes

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Quand Jack se réveilla, la matinée était déjà bien avancée. Il jura, dit quelque chose à propos de cacahuètes et de singes, et sortit sur le pont.

« Capitaine, enfin ! Bien le bonjour !

- Bonjour, Mister Gibbs. Quel temps magnifique pour naviguer, n'est ce pas ?

- Capitaine... Le ciel est chargé de nuages. Une tempête est à venir, répondit Gibbs, assez perplexe. Il ne comprenait plus son capitaine. Depuis qu'ils l'avaient sauvé, il avait l'air complètement à l'ouest.

- C'est ce que je dis, c'est un temps magnifique ! »

Puis Jack se rendit à la barre, tenue par Elizabeth.

« Bonjour Elizabeth !

- Bonjour capitaine. »

Elle avait répondu d'une voix froide. Jack ne comprenait pas vraiment. Puis il se rappela de la nuit dernière et rougis légèrement mais continua :

« Vous savez où on va ?

- Non capitaine, mais je suppose qu'on va jusque sur la croix dessinée sur la carte. Alors je suis cette trajectoire.

- Tiens d'ailleurs, où est ce qu'elle mène, cette carte ? demanda Gibbs, qui avait suivit Jack.

- Et bien mes amis, cette carte mène... Sur une île.

- Sans blagues, ironisa Elizabeth.

- Plus précisément sur l'île de la Corsaire Cruelle.

- C'est pas plutôt LE Corsaire Cruel ? rectifia Gibbs.

- Non, non, c'est bien LA Corsaire Cruelle, car on y raconte que sur cette île, la célèbre Jeanne de Belleville, corsaire pour le compte du Roi de France, cacha son plus grand trésor : la Pierre Philosophale.

- Et elle sert a quoi, cette pierre ? demanda Elizabeth, intriguée

- Et bien... J'en sais rien ! C'est un trésor, donc ça a de la valeur, donc je la veut !

- Rah, vous n'êtes pas possible, capitaine, dit Gibbs. Comment on va faire maintenant ? Cette pierre est peut-être capable de nous tuer.

- Allons ! Ce n'est qu'un vulgaire caillou ! Comment cela pourrait-il nous tuer ? rétorqua le Roi des Pirates.

- Détrompez-vous ! Les cailloux peuvent être très vicieux ! Ils peuvent aussi bien se déplacer tout seul que transporter des bateaux ! glapit le pirate à ses côtés.

- Et voici le fameux Jack Sparrow, le Seigneur Pirate des Caraïbes... Qui a peur des pierres, soupira Elizabeth

- Mais c'est vrai ! se défendit l'intéressé. Enfin c'est pas vrai que j'en ai peur, mais c'est vrai qu'ils sont vicieux, donc je donne raison à mon propos et faux au tien, bien qu'il ai une part de vérité car...

- Moi je sais à quoi elle sert. »

Tout les trois firent volte face en même temps. C'était le cuisinier du navire qui avait parlé.

« Parle alors, lui ordonna Elizabeth.

- Bien madame. Et bien, avant que j'entre dans votre équipage à Tortuga, j'étais sur le Fancy, le navire du capitaine Le Chevalet. Et il disait qu'il cherchait lui aussi cette pierre. D'après la légende, elle pourrai changer le plomb en or. Mais son véritable pouvoir est de lire dans le cœur des gens, et d'annoncer l'avenir de la personne qui la tien entre ses mains.

- Merci beaucoup. Prend ça, pour ta peine ! »

Gibbs lui lança une bourse pleine d'argent. Le cuisinier parti, tout content.

« Bon allez, cette fois-ci, en avant !

- CAPITAINE !

- Bugger... Quoi encore ? répondit Jack en levant les yeux aux ciel.

- Tempête droit devant ! »

En effet, la pluie commençait a tomber. Bientôt, ce fut un rideau d'eau qui se déchaîna sur eux. La force des éléments couvrait même la voix du capitaine qui tentait tant bien que mal de donner ses directives.

Les rafales étaient extrêmement violentes. Jack cria de toute ses forces de s'attacher au navire avec une longue corde, pour ne pas se faire emporter par le vent tout en continuant de résister à la mer.

Un éclair déchira le ciel et s'abattit sur un des mâts, ce qui foudroya le malheureux moussaillon qui se trouvait dans le nid de poule.

Elizabeth tenta tant bien que mal de s'attacher. Jack essaya de l'aider, mais elle refusa. Soudain, une rafale la fit basculer par dessus bord. Jack la rattrapa juste a temps. Il la tira de toute ses forces pour la ramener.

Elizabeth se libéra rapidement de l'étreinte de sa main.

« J'aurai put me débrouiller seule, merci, bougonna sèchement Elizabeth.

- Bien sûr, lui répondit le capitaine, comme j'aurai pu m'échapper de Lord Drake avec des tortues de mer. Bugger... Pourquoi est-tu comme ça, Elizabeth ? La nuit dernière, je pensais... Je pensais que toi et moi... »

Il ne finit pas sa phrase.

« La nuit dernière était une erreur, Jack. Je suis mariée a Will et je lui resterai fidèle, quoi qu'il m'en coûte.

- Mais Will n'est pas là et ne reviendra pas avant 5 ans encore ! Et seulement pour un jour, en plus ! Laisse-moi une chance ! S'il te plaît... »

Elle tressaillit. Il avait dit ça avec un tel désespoir dans la voix. Elle l'admettait, elle l'aimait vraiment, mais... elle aimait Will aussi, bien que l'amour que lui portaient les deux hommes était différent : Will était le romantisme alors que Jack était la passion. Et elle ne savais pas qui choisir.

« Je t'en prie, Elizabeth... »

Elle ne répondit toujours pas.

« Donne-moi au moins une réponse ! Si elle est négative, je jure que je n'apparaîtrai plus jamais dans ta vie autrement qu'en tant que sujet envers son Roi.

- D'accord. Je... Je veux bien essayer... »

Elle n'en revenait pas qu'elle avait prononcée ces mots. Mais elle l'aimait tellement... Jack se pencha vers elle, mais s'arrêta, hésitant. Elizabeth se rapprocha elle aussi et leurs lèvres scélèrent leur amour, malgré la violence des éléments autour d'eux.

La tempête faisait toujours rage et ils durent se séparer à contrecœur pour stabiliser le bateau.

La mer s'apaisa. L'équipage constata les dégâts : un mât à moitié détruit, plusieurs trou dans le sol du pont et la proue, et plus de vitres dans la cabine du capitaine. Ils s'en sortaient plutôt bien, pour une tempête de cette violence. Gibbs déploya sa longue-vue, et Elizabeth en fit de même :

« Terre en vue ! cria l'un.

- Navire en vue ! » cria l'autre. 

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