Chapitre 8 -Souvenirs scellés - (Partie 1)

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MERCI!! Plus de 800 vues... Cela peut paraître insignifiant quand on regarde certaines œuvres qui en ont plus d'un million, mais pour moi cela a beaucoup de valeur et d'importance. Vous faites vivre cette histoire, m'encouragez à continuer, me motivez quand j'ai moins envie de poursuivre cette aventure !

N'oubliez pas de voter pour mon histoire dans le concours de dider adovi svp. Tous les détails sont dans le segment petits mots doux de votre dévouée troubadour.

Voilà, trêve de blablas et bonne lecture.
Votre troubadour dévoué.
Gwuilan

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"Le voyage s'annonçait mouvementé"

Nous y voilà donc : nous étions trois dans ma tête. Trois dans le néant de mon esprit. J'allais enfin pouvoir constater que je n'avais rien dans le crâne... Mais, mes amis, passons, il n'est plus temps de s'égarer dans mon récit. Les heures m'étaient comptées, et je n'avais pas prévu que diriger notre petite équipe dans les méandres de mes souvenirs confus me coûterait bien plus d'énergie que de laisser Kaïryun prendre les choses en main. Dommage, j'avais encore raccourci le peu de temps qu'il me restait à vivre. Mais, à vrai dire, j'abhorrais l'idée de laisser quelqu'un se balader dans ma tête sans pouvoir rien contrôler. J'avais beau n'avoir que très peu de souvenirs, je tenais à ce qu'ils restent privés.

Somme toute, c'était une situation assez déconcertante. Je dirais même, avec le recul dont je dispose à présent, étrange. Tout ce qui s'était passé ces derniers jours l'avait été me direz-vous, et vous avez raison ! Pourtant, en cet instant, je ne cessais de m'étonner. M'étonner de ce que je ne ressentais pas. Point d'obligation de subir mes souvenirs comme l'avait laissé entendre mon sauveur. Point de chahut, de cris, d'yeux aux veines noires, point de violence ni de culpabilité d'avoir failli mettre fin à sa vie. Rien de tout cela pour moi. Au contraire, j'étais en pleine possession de mes moyens. Je regardais au loin la mère et le fils, entourés de brume tourbillonnante, stoïques, contemplant mes souvenirs comme s'ils regardaient une intrigante tapisserie.

Entre eux et moi, le noir, éphémère, intangible. Absence de lumière. Il faisait noir dans mon crâne, et cela m'étonnait fort peu. On avait éteint l'ardent feu de mes idées, de mes valeurs, étouffé les braises vivaces de l'envie et de la convoitise, détruit le bûcher à moitié consumé de la violence bestiale, soufflé la flamme dansante de la pureté, afin qu'il ne restât rien. Il était primordial que les évènements de ce jour-là se passassent en un terrain neutre, un endroit intime et éloigné du reste, qui rien ne pourrait atteindre.

Il y avait donc un lieu de la sorte dans ma petite tête. Un lieu en lequel je pourrais me retirer pour réfléchir, méditer, faire le point... ou tout simplement échapper quelques instants à l'idiotie humaine. Cela me réjouissait ! J'avais trouvé mon coin à moi, mon sanctuaire. Je me laissais aller, profitais du moment : ce n'était pas tous les jours que l'on se retrouvait en son propre esprit ! Tout mon corps était détendu, relâché, mes yeux étaient à l'aise dans la pénombre. J'appréciais cette noirceur qui ne meurtrissait point les pupilles. J'avançais, les yeux fermés, le pas léger et le cœur serein.

-« Si tant est que tu vives assez longtemps pour avoir l'occasion de revenir ici... ».

Cette pensée lugubre se fraya un chemin dans mes pensées à grands coups de sensations désagréables, et je redescendis de mon petit nuage.

Choquée, bousculée, je ne m'étais pas seulement heurtée à la réalité... Non, je venais bien de percuter quelque chose de plus réel qu'une sinistre vérité. Surprise, je reculai de quelques pas. Je tendis les bras et mes doigts effleurèrent les veines d'un bois que je ne voyais pourtant pas. Cela semblait bien être une porte. Une porte en bois, une porte invisible, une porte dans ma tête... Je me retournai afin d'appeler Kaï, mais sa mère et lui étaient loin à présent.

☀Le Retour De L'Elue ☀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant