La Rivière Han

Chapitre 4

Le lendemain matin, Jaejoong se réveilla avec une gueule de bois comme il en avait rarement vécu. Sa tête était la jumelle d'une tour de cloche. Chaque bruit s'amplifiait dans sa boîte crânienne lui donnant une violente migraine, il avait la nausée et mal partout. Même respirer était difficile. Il regarda autour de lui. Il n'était pas chez lui. Il reconnut instantanément la chambre d'ami de Junsu.

— Comment je suis arrivé ici ?

En observant plus, il vit qu'il ne portait plus que son pantalon, celui-ci dégrafait. Sa chemise, et ses chaussettes trônaient sur une chaise près de la baie vitrée. Une petite bassine d'eau avec un gant de toilette se trouvait parterre à côté du lit, lui indiquant que quelqu'un l'avait rafraîchit. Il se mit debout prit entre malaise et sourire. Il se rendit à petit pas dans le salon. Personne. Le loft était visiblement vide. Devait-il partir ? Soudain un déclic provint de la porte d'entrée et Junsu entra. Il portait un jogging et était en sueur. Il ne ralentit même pas en voyant Jae. Il alla directement à la cuisine pour boire un grand verre d'eau.

— Salut !

— Humm, dit-il le nez dans son verre.

— Merci pour cette nuit. Je me souviens de rien mais si je suis là c'est que je dois te remercier.

— Tu me dois de l'argent, j'ai payé ta beuverie.

— Oh, désolé, je te rembourserais en revenant de... Merde on est quelques jours ?

— Samedi.

— Merde, merde... je devais prendre le train pour aller passer le week-end chez mes parents.

— Reporte. T'es pas en état de prendre le train, on dirait un chaton abandonné.

-...

Jae regarda son cadet avec un air de questionnement ce qui troubla Junsu n'ayant pas voulu utiliser ce genre de terme.

— Je... regarde- toi, tu trembles, tu transpires... et tu pues. Et habille-toi s'teu plaît. Arghhh attend là.

Junsu partit avec le cœur affolé, en entrant chez lui après son footing défouloir il ne s'attendait pas à trouver Jaejoong à moitié nue, les cheveux en bataille et les yeux ensommeillés en plein milieu de son salon ! Pourquoi...ses sentiments il pouvait les contrôler ou en donner l'illusion mais les réactions de son corps ne dépendaient que de ses hormones. Il ne pouvait avoir d'emprise sur les frissons qui parcouraient son échine, les picotements au creux de son ventre ou sur les palpitations de son cœur. Il revint après avoir soufflé 3 fois.

— Tiens, douche-toi et enfile ça.

Junsu posa des vêtements propres sur le sofa.

— Junsu je peux pas remettre mon week-end, c'est l'anniversaire de ma nièce demain et j'ai promis d'y être.

— Elle comprendra si...

— Non Junsu, je dois y aller. Mon beau-frère il y a 2 ans est mort et JooLin a eu beaucoup de mal à s'en remettre. Elle tient beaucoup à moi, je dois y aller, j'ai promis.

-...... Ok, va te laver. Je te déposerai à la gare.

— Merci Jun...

Une fois les deux jeunes hommes propres et habillés ils prirent la route de la gare. Le silence faisait rage dans l'habitacle. A proximité de la gare Junsu lui demanda enfin :

— A quelle heure est ton train au fait ?

— Hummm, dans 2h30 environ. Ça me laissera le temps de prendre mon billet et de dégriser avec un bon café.