J'ai toujours pensé que le monde étaitun grand terrain de jeu dans lequel chaque pions à plus ou moinsd'importance. Il faut bien se l'avouer, peu sont les pions importantsi on compte tous les êtres humains vivant sur Terre. Mais si nous sommes des pions, cela signifie que nous obéissons à des règles que nous ignorons. C'est évident, si nous sommes des pions, nousdevons être facilement manipulable. Mais il faut nous laisserquelques cartes en main, sinon, nous aurions serions tous au courentde ce petit jeu. Parfois, je me demande si nous étions dans un jeud'échec, qu'est-ce que je serais ? Un pion ? Une reine ?Une tour ? Ou suis-je simplement un fou ? Tout ce que je demande, c'est de ne pas être croquée. Mais c'est assez compliqué,parce qu'ici bas, on finit toujours par être hors-jeu. Mais si la vie est un jeu, alors autant la prendre comme tel et s'amuser.
Comme tout les matins, je me réveille dans ma petite chambre du sixième arrondissement. L'appartement que mes parents louent à la particularité d'avoir des murs spécifiquement fins. Ce qui fait que dès huit heure du matin, je peux entendre ma mère se disputer avec mon père à mon sujet. Jen'y peux rien si à vingt-deux ans, je vis toujours chez eux. Sij'avais le choix, je partirais vite fais dans un autre endroit,peut-être même loin de Paris. Ouais, mais non, hors de question queje quitte mes boutiques favorites. Je sors donc de mon lit sous lescris de ma mère qui doit sûrement être dans la cuisine vu lesbruits de casseroles.
-Parce que tu veux y donner del'argent ? Elle n'a cas travailler si elle en veut !
Merci Papa, ça fait toujours plaisir àentendre. Quoi de mieux que de se réveiller en se souvenantdirectement que l'on n'a pas un rond. J'attrape vite mon pc voir siles journaux et magazines auxquels j'ai postulé m'ont répondu. Etcomme chaque fois, la réponse est la même : pas assezd'expérience. Sauf que si ils veulent que j'ai de l'expérience, ilfaudrait peut-être m'en donner, non ?
Je sors de ma chambre encore plusdépitée, si j'avais au moins une bonne nouvelle à apporter à mesparents... Déjà que je me sens ridicule, inutile et pathétique àencore vivre chez mes parents à mon âge, j'aimerais au moinspouvoir les aider financièrement. Lorsque j'entre dans le salon, monpère, vieux barbu d'une cinquantaine d'années, me regarde avec unair hautain. Ma mère, elle, avec tristesse. Je prends de quoigrignoter et m'installe sur le canapé sans dire un mot.
-Tu comptes flemmarder sur le canapétoute la journée ? S'égosille mon père.
-Aucun journal n'a retenu macandidature.
-Alors vise plus large, serveuse,vendeuse, caissière, ce que tu veux, mais bouge toi !
-Parce que tu crois qu'avec toutes mesannées d'études je vais m'abaisser à ce genre de travail ? Onn'a pas tous une chance de cocu comme Efryn !
Je commence moi aussi à lever la voixet quitte le salon pour me doucher et m'habiller avant de sortir. Jen'oublie pas de claquer soigneusement la porte. Je descend lesescaliers et me dirige vers le bar le plus proche. Je sors un peu demonnaie et me paie un café. Je touche deux trois mots au barmanavant de recevoir un message de Efryn. Mon connard de grand frère.Monsieur a réussi à gravir les échelons de son entreprise pour endevenir le manager. Il a sa petite amie depuis six ans et deuxenfants, vit dans une jolie maison en Australie, et gagne joliment savie. Et il est tellement radin qu'il n'est pas fichu de donner un peud'argent à Maman pour payer le loyer.
Efryn : Salut Julie, je t'écrispour te dire que je vais me marier et je veux que tu sois ma témoin.
Je ne prends même pas la peine de luirépondre. Il m'annonce ça, comme ça. Il aurait pu m'en parleravant, ou ne serait-ce que m'appeler pour me le dire. Mais non, unsms, c'est tellement mieux que d'entendre la voix de sa petite sœur.Je dépose mon téléphone sur le bar l'écran vers le bas. Je décidedonc de reprendre ma discutions avec Louis, le barman.
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Players [GRIEZMANN & LLORIS]
FanfictionDans le monde du journalisme il vaut mieux se fier à Shakespeare : "Pour leurrer le monde, ressemble au monde : ressemble à l'innocence fleur, mais sois le serpent qu'elle cache." C'est une leçon qu'Alexie et Julie connaissent sur le bout des doigts...