Un amour incertain

Chapitre 10 : Révélation

A l'entente de ce nom, Serena pâlit. Elle avala difficilement sa salive pour retrouvé une certaine contenance et répondit:

" Oui en effet, il se trouve être mon père.

- Votre père ?! Vraiment, je l'ignorai, pourtant cela fait bien 7 ans que nous nous connaissons, s'étonna-t-elle

- Je suppose que vous connaissez Sarah Jones ?

- Oui bien sûr, elle est la fille aînée de David.

- Et bien Sarah est ma sœur aînée, nous avons le même père et la même mère. Nous avons aussi un petit frère. Il y a environ 8 ans, nos parents ont divorcé. Notre mère a eu la garde de mon frère ainsi que le mienne. En revanche, ma sœur a décidé de vivre avec notre père. Un an après son divorce, mon père s'est remarier avec Térésa Hudson. Cette dernière a deux filles Jessica et Cindy issus d'un précédent mariage, expliqua Serena mal à l'aise.

- Oui, je connais Jessica et Cindy, ce sont de charmantes jeunes filles. Et bien, je suis surprise de ce que vous m'apprenez, mais pourquoi votre père ne m'a jamais parler de vous ? Ni de votre frère d'ailleurs ?

- Vous savez mon père est un homme très occupé. Par conséquent, il n'a pas toujours le temps pour prendre de nos nouvelles.

- Oui, vous avez raison. Justement, en parlant de votre père, je ne sais pas si Steven vous a mise au courant, mais je l'avais appelé la semaine dernière, pour lui demander de rendre un petit service votre père.

- Non, il ne m'en a pas parlé, dit-elle en se tournant vers Steven tout en lui adressant un regard plein de sous-entendus.

Alors que Steven était sur le point d'intervenir, Serena reprit:

- Mais je suppose qu'il a jugé que cela ne me concernait pas, sachant que mon père m'a toujours tenu à l'écart de ses affaires."

Ces paroles rassurèrent le jeune patron qui ne savait pas comment se justifier face à Mme Wilson à qui Serena avait caché une partie de la vérité.

" Si vous voulez bien m'excuser, j'ai un appel à passer, mentit la jeune secrétaire.

- Oh mais bien sûr, je vous en pris, répondit gentiment Mme Wilson

Serena la remercia et quitta la pièce sous le regard interloqué de son patron. Lorsqu'elle fut hors de son champs de vision, il prit la parole:

- Mme Wilson, concernant votre demande au sujet du père de mademoiselle Jones, je suis navré mais je ne pourrais accéder à votre demande, s'excusa Steven

- Comment ?! Mais pourquoi donc ? Il est le père de votre secrétaire, c'est une raison suffisante pour l'aider, réclama la principale concernée surprise

- Justement, vous vous trompez, je ne suis pas le genre de personne à mélanger la vie privé et le vie professionnel, c'est la raison pour laquelle je ne peux l'aider. Et avant que vous ne disiez quoi ce quoi pour me convaincre, je vous préviens que rien ne me fera changer d'avis et ce n'est même pas la peine de chercher le soutien de mademoiselle Jones puisque qu'elle ne souhaite aucunement être liée de près où de loin aux affaires de son père ", éluda le jeune patron d'une voix ferme

Mme Wilson resta sans voix face aux paroles froides du jeune homme. Ce dernier s'excusa et s'éloigna pour discuter avec les autres personnes présentent au buffet. Au bout d'une vingtaine de minutes, les invité commencèrent à quitter l'entreprise. Mme Wilson ne reparla pas de sa demande à Steven. Serena quand à elle, ne refis pas son apparition pour saluer les invités lors de leur départ. Une fois que tous les invités avaient quitter l'entreprise, Steven partis à la recherche de Serena. Il l'a trouva dans son bureau, debout devant la bais vitré, les bras croisé sur sa poitrine, elle respirait fort comme si elle venait de pleurer et tentait de reprendre une respiration normale. Steven se rapprocha en silence et se plaça à ses cotés tout en gardant ses yeux rivés sur son visage, qui avait effectivement des traces du passage de nombreuses larmes. La jeune femme essuya son visage à l'aide des ses mains et tenta de calmer, comme elle le pouvait, sa respiration encore irrégulière, sans pour autant oser regarder le jeune homme se tenant à ses côtés. Elle laissa échapper un long soupir tout en fermant les yeux, avant de se tourner pour faire face à Steven. Son patron la détailla, tout en se surprenant à penser qu'il avait toujours détesté la voir dans cette état, bien qu'il en ait été témoin que très rarement. Elle avait le regard rivé sur ses pieds, tel une enfant qui était sur le point de se faire gronder.