C'est bouleversant de se rendre compte, un jour, qu'on ne peut rien changer à la minable vie que le destin nous a promis. On prie secrètement le ciel de nous réserver un avenir meilleur sans jamais réellement prendre son courage à deux mains et fair...
«- Dis moi, tu le sors d'où tout ce liquide que t'utilise pour payer ? demanda Dolores pendant qu'elle posa ses achats sur le lit. - Il a bien fallut que je me procure de l'argent, et étonnamment ils n'en ont pas parlé à la télé, mais j'ai du me débrouillé... - C'est-à-dire ? - Je me suis servi dans une caisse, lança-t-il. - Oh je vois ! dit-elle en le dévorant des yeux. »
Elle déballa les paquets provenant du WallMarquet un par un avec soin.
«-Bon, je te laisse y aller en premier, répliqua-t-elle en lui indiquant la salle de bain du bout de l'index. »
Il acquiesça d'un mouvement de tête, saisit les achats qui lui était destiné et pénétra dans la salle de bain. Il fit couler l'eau de la douche avec modération, se déshabilla et frotta ses cheveux. Il y déposa un liquide marronâtre. Il rinça, puis essuya sa tignasse à l'aide d'une serviette sans plus attendre. Il coupa les étiquettes de ses nouveaux vêtements et les enfila.
«- Qu'est ce que tu en dis ? Tu aimes ? questionna Théodore.»
Dolores l'examina lentement. Des pieds à la tête. Il portait de nouvelles chaussures en imitation cuir noires, un pantalon foncé qui lui allait parfaitement bien. C'était un simple t-shirt blanc sous une veste bleu qu'il portait. Et enfin ses cheveux avaient désormais une couleur brune comme celle qu'il avait naturellement.
«- C'est parfait ! avoua-t-elle en toute sincérité. »
Elle le trouvait beau, apprêté. Il était toujours reconnaissable de son avis de recherche bien-sur, mais il avait moins l'air d'un criminel.
«- À ton tour ! lança-t-il en l'observant une dernière fois telle qu'elle était»
Elle entra dans la salle de bain encore humide de la douche de Théodore, mais l'odeur du gel douche au jasmin ne lui était pas désagréable. Elle posa dans l'évier le sachet rempli de quelques vêtements et sélectionna une tenue. Une jupe noire et un t-shirt assorti. Elle les accrocha délicatement sur un cintre.
Son regard se tourna vers le miroir. Dolores caressa sa chevelure blonde du bout des doigts. Elle disait au revoir encore une fois à son ancienne vie. Cette fois tout était oublié. Tout pouvait recommencer. Elle saisit une paire de ciseaux et avec hargne elle coupa une bonne partie de ses pointes. Désormais la longueur s'arrêtait au niveau du dessous de sa poitrine. Ce n'était pas très droit, mais cela lui plaisait. Elle entra la baignoire, laissa couler l'eau brûlante sur son corps froid. Sa respiration marquait le tempo du temps qui lui aussi s'était figé. C'était l'abandon d'une ancienne vie pour une nouvelle identité.
Dolores déchira la boite cartonnée de son nouveau produit à cheveux. Elle le débouchonna et enfin elle s'en appliqua avec abondance au niveau des racines, puis sur les mèches, et sur les pointes mal coupées. Elle massa son crâne, mélangea chaque mèches avec le produit visqueux qui s'enfuyait par le siphon. Lorsqu'elle eu finit, elle s'installa droite, nue, devant le miroir encore une fois. Elle ferma les yeux et enclencha le bouton du sèche cheveux. Elle attendait, patiente, les cheveux qui virevoltait tout autour d'elle. Et quand, grâce au touché, elle constata que c'était sec, elle ouvrit les yeux. Ses paupières se soulevèrent violemment permettant à ses iris bleuté de se heurter. Elle avait abandonné sa blondeur naturelle pour un châtain foncé froid et dur qui permettait à ce regard glacial de ressortir encore plus. Elle eu envie d'exploser en sanglot, sans raison valable. Peut-être qu'elle était trop faible pour oublier qui elle était réellement. Elle tenta de se convaincre du contraire, alors elle garda ses larmes salées en elle.
Elle enfila ses nouveaux habits, coiffa ses nouveaux cheveux, maquilla son nouveau regard et sorti sa nouvelle Dolores de la salle de bain.
Théodore s'arrêta immédiatement de vivre. Il était immobile, et une vague de faiblesse l'envahit. Elle était époustouflante, sublime, incroyable. Il la désirai plus que tout au monde à ce moment précis. Il ne voulait pas tout gâcher mais tout ce qu'il pouvait rêver était devant son nez. Et encore une fois le bout de sa langue se pointa contre ses canines.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Désolée de ne pas avoir publié depuis longtemps ! J'espère que ça vous plait ! Bisous ! <3
