Si je meurs, je veux rester ici sur Terre, elle disait. Question de voir le progrès de l'humanité, ce genre de truc. Le type de conversations qu'on avait tout le temps sur le banc à notre parc. J'ai rigolé, en lui disant que ce serait sympa d'avoir un fantôme qui me donne les réponses aux examens et tout.
Parfait, et on pourra confirmer à l'autre s'il y a une vie après la mort! Oh, que nous étions innocents. Nous avions fait le pacte que si l'un de nous mourrait, on se reverrait sur ce même banc dont on avait un amas de souvenirs. On s'aimait, et c'était une excuse pour ne pas se quitter. Pour ne jamais se lâcher. On avait juré, les deux.
Ça m'arrive d'y retourner, au banc. J'y vais, et j'attends. J'attends, et j'attends, puis je passe des heures à écouter le son du temps qui passe. Et ma bien-aimée ne m'a toujours rien dit.
