Chapitre 8

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La vérité.

Quand je parcours les pages, toute cette histoire me semble invraisemblable.

Ma sœur est celle qui a tout manigancé, c'est une vengeance ? Comme un fou qui m'étranglerait doucement la gorge, j'ai mal de lire ces mots qui sont beaucoup trop durs.

J'ai trouvé un moyen de réunir tous ceux qui m'ont causé du tord, en un endroit, un jeu. Ce sera "The table" et ces animaux de foire vont devoir protéger leurs répugnants secrets ou alors je m'occuperai de les divulguer à leur place. Je pourrais dévoiler au monde la vraie nature de chacun. Mais c'est tellement jouissif de les voir tous en panique, et d'avoir enfin le pouvoir sur eux.

Je finis ma lecture et je ne pense qu'à une chose. Ma sœur me hais, du plus profond de son cœur et je ne le sais que aujourd'hui. Elle nous haïssait tous, avec malheureusement une raison, qu'elle soit légitime ou non. Comment ai-je pu vivre avec ça ? Comment, avec tout ce temps, je n'ai pu voir, la haine dans celle que j'aimais ?

-C'est une psychopathe. Souffle Adrien.

-Elle avait ses raisons . je ne peux m'empêcher de la défendre comme un réflexe primaire. Je sais que rien ne l'excuse, que sa haine est excessive, mais je ne peux faire autrement.

-Ses raisons ? Quelles putain de raison pour nous faire ça ? Il s'emporte et je pose mon doigt sur une page du carnet.

La réponse est écrite, c'est aussi simple que ça. Nos secrets sont exposés comme une simple solution d'équation. Chaque cause de la douleur de Marie est expliquée noir sur blanc, nous lui avons tous causé du tord, tous.

-Pour commencer, parce que tu as tué sa meilleure amie. Adrien est bel et bien l'assassin et sa proximité me donne la nausée. Un truc étouffant qui vient renforcer le mal qui sévissait en moi. Il soupire et me regarde un peu désolé, mais aussi un peu déboussolé j'ai touché un point sensible. Tout le monde a un point de douleur, un endroit qui fait mal, qui retourne le cœur et qui donne l'envie de gerber, celui-ci vous démontre sans la moindre hésitation tout le dégoût que vous avez pour vous-même.

-Je n'ai jamais voulu la tuer..

-Si tu m'avais dis l'inverse je serai partie en hurlant. soupirais-je Généralement personne ne veut faire les erreurs qu'il a commit.

-Je sais, je le sais mieux que toi. il souffle et frotte son visage rongé par la douleur.

-Pourquoi tu n'es pas en prison ? tout doit être punit.

-Mon père s'est dénoncé à ma place. Il prend une fébrile inspiration avant de continuer. On jouait tous les trois dans la cours de mon jardin. Je devais marquer et Alice était la gardienne. Mais la balle a atterrit dans sa tête très fort et elle a projeté son crâne contre le mur en pierre juste derrière elle. Alice est morte sur le coup et mon père en a prit la responsabilité. Je peux ressentir toute sa douleur dans ses mots, tant ils sont chargés d'horreurs. Le meurtre n'avait pas l'air intentionnel, pourquoi y'a-t-il eu de la prison ?

Je ne répond rien, je suis complètement bouleversée et Adrien fait naître de la peine en moi. Un sentiment que je n'avais pas vus depuis longtemps. C'est comme une sorte de frisson qui traverse mon dos, et une haine contre lui qui s'apaise. On dit souvent qu'on trouve le bonheur après la haine, qu'il faut l'avoir vécu et l'avoir battu pour avoir une chance de toucher l'idylle. Je suppose que ma sœur a voulut combattre sa propre haine avec ce jeux. Est-ce vraiment excusable ?

Secret (terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant