chapitre 4

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Chapitre  4 :

Celà faisait trois jours qu'on marchait. Trois jours de silence, on ne s'arrêtait que pour manger un bref repas et dormir le strict minimum. J'étais certes plutôt sportive, mais si nous continuons à ce rythme j'allais finir par m'écrouler. Je n'osais cependant pas lancer la conversation avec ce qui semblait être mon nouveau mentor, l'homme mystérieusement disparu le jour du choix.

Depuis le début de notre périple j'avais l'impression de n'avoir vu que son dos, recouvert de cette cape grise qui me paraissait maintenant familière. J'avais pu l'observer un peu mieux pendant nos quelques repas, il était de taille et corpulence moyenne, des cheveux bruns tombaient sur son visage et ne semblait pas s'être rasé depuis plusieurs jours. C'était un homme discret et qu'on ne devait pas remarquer au milieu d'une foule.

Cependant, pour le peu de "discutions" que j'ai eu avec lui, il a clairement un caractère de chien. Il ne m'a adressé la paroles que pour me gronder, ou m'ordonner de faire tel ou tel tâche sans aucune politesse. Je ne m'en était pas formalisée, mais il n'était franchement pas de bonne compagnie.

- On s'arrête ici pour la nuit, grogna-t-il.

La nuit était tombée depuis quelques heures, mais comme le ciel était clair et la lune bien pleine nous avions continué. Je ne me suis pas fais prier et je me suis écroulée au sol. Nous avions avancé au Nord depuis notre départ de l'école. Peut être Nord-Est, je ne me rendais pas bien compte, je n'avais jamais quitté les environs de l'école.

Nous avions quitté la route la veille pour longer une rivière, et finalement atterrir sur cette plaine. L'herbe y était plutôt moelleuse, je ne m'inquiétais cependant pas du confort pour dormir, je savais que quoi qu'il arrive je sombrerais rapidement, ces journées étaient vraiment éreintantes.

Notre repas c'était dérouler auparavant pendant notre marche, c'est pourquoi sans plus tarder je me suis allongé et rapidement endormie.

Après un cours sommeil, il me réveilla et nous sommes repartis. Il me donna une miche de pain avec un bout de viande séchée. C'était le même repas depuis le début du voyage, si ce n'est la viande séchée qui variait parfois avec un vieux bout de fromage. J'avalais rapidement mon repas et me remis à suivre mon mentor. C'était le quatrième jour...

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- Et le dernier aspirant a rejoint les Chevaucheurs de Brume... N'est ce pas ?

En guise de réponse, je suis venu m'appuyer sur la rambarde n'osant pas croiser son regard.

Ce n'était pas plus mal qu'elle l'ai deviné d'elle même. Je n'avais certes pas l'autorisation de le réveler, mais je ne crois pas que j'aurais pu me résoudre à partir sans qu'elle le sache.

- Ewyn...

La détresse dans sa voix m'alarma, me forçant à me tourner vers elle. Le spectacle qu'elle m'offrit me fendit le coeur. J'étais déjà moi-même complètement perdu, mais Aria semblait, elle, complètement desepérée. Une première larme roula sur son viage, et je me précipitais pour l'essuyer.

- Eh, eh... Aria...

Quand je vis que ce n'était pas une simple larme, mais un flot de chagrin, je la pris dans mes bras attendant vaguement que ça passe, lui murmurant que ça allait aller, que tout irait bien. Et pourtant, je crois que c'était plutôt moi que j'essayais de convaincre.

Je ne voulais pas qu'elle perçoive mes craintes... J'avais du voir Aria pleurer seulement deux fois.

La première fois lorsque nous étions toute petite, quand une malheureuse a par inadvertance abimé la nouvelle peluche que lui avait offert un de ses frère. Je m'en souviens très bien car c'est aussi la première fois que Aria s'est vraiment énervé et à déchainé ses pouvoirs. La pauvre s'était retrouvée trempée et transportée à l'autre bout de la pièce pendant qu'Aria s'enfuiyait en pleurant sans fin car sa merveilleuse peluche n'était plus parfaite. Et la deuxième fois, car elle avait raté l'un de ses examens (le seul soit dit en passant, et ça ne menaçait en plus absolument pas son passage en classe supérieur).

Les Chevaucheurs de BrumeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant