Mes parents. L'homme au yeux gris. Moi. Lui. Eux. Le commencement de mon cauchemar.
- Toi, je ne t'oublierai pas
Ces quelques mots étaient devenus depuis ses neuf ans, un vrai cauchemar. Ils faisaient revenir en elle tout ce qu'elle avait essayé d'enfouir au plus profond de son être. Mais il était trop tard, le mal avait déjà été commis.
***Cette nuit là, elle avait été conviée à un bal, une vieille tradition dans les anciennes familles dont la sienne faisait partie. Malgré son bas âge, elle savait que cette nuit serait discisive pour sa famille,car qui dit bal, dit personnes fortunées. Elle avait assez écouté aux portes pour savoir que sa famille fonçait droit dans le mur. Ses parents pour ça avait donné en mariage leur fille ainée. Hélène, elle s'appelait ou du moins un nom dans ce genre. Elle ne se souvenait pas d'elle, elle les avait quittés il y a de cela longtemps, très longtemps. Ça aussi, elle l'avait obtenu grâce aux portes. Oui, ce soir serait décisif.
Elle avait trouvé place sur un canapé, au fond de la pièce, elle n'aimait jamais ce genre de fête. Beaucoup trop de monde, beaucoup trop de bruit, beaucoup trop de trop.Soudain, elle le remarqua. Cet homme ou plutôt beau jeune homme.
Mais dans ses yeux d'enfant, elle voyait seulement un homme.***
Tout s'était passé très vite, l'homme aux yeux gris avait tout prévu. L'homme avait en effet tenu un contrat avec les parents de la jeune fille. Une semaine contre de l'argent, ils l'avait tout bonnement vendu. Elle ne le savait pas. Il aurait fallu qu'elle ne le découvre jamais ni qu'elle le vive. Ces sept jours lui auront fait comprendre que l'enveloppe charnelle des êtres ne définit pas la vérité sur eux. L'habit ne fait pas le moine, ni même ses beaux yeux qui lui rappelait désormais, la froide noirceur de cette nuit d'hiver dans laquelle il lui avait volé son innocence.***
Elle avait tenu bon, depuis cette événement elle avait tenu tête haute à ses parents qui désormais présentait pour elle ses pires cauchemars. Mais le revoir à nouveau en face d'elle, était le coup de grâce. Elle ne put s'empêcher de retenir un cri, ses yeux agrandit avait été rempli de terreur à la minute où elle avait croisé son regard. Non, il ne fallait pas s'affoler, elle savait qu'il adorait la voir pleurer, effrayée comme cette fameuse nuit où elle n'avait pas pu trouvé le sommeil.
- Nous avons renouveler le contrat. Demain, midi chez moi. Je crois que tu connais le chemin