La couleur de son âme

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Hélène avait de long cheveux d'ébène, trop long. Sa mère lui avait coupé une partie, mais elle les avait toujours aussi long. Ses yeux couleur ambre était toujours aussi scintillants. Définitivement, elle était née pour briller. Sa voix était aussi mélodieuse que celle d'un rossignol. Dix-sept ans, elle venait tout juste d'avoit dix-sept ans. Elle ne manquait pas d'intelligence, elle était même l'une des plus brillantes de son académie. Même si elle paraissait distantes certaines fois, elle avait bon coeur. Elle était certes froide envers les personnes qu'elle ne connaissait pas mais si on avait la chance de la cotoyer, elle pouvait se montrer aussi douce et chaleureuse qu'une viennoiserie. Son seul défaut, elle avait dévéloppé une certaine attirance envers les confiseries. Comment ne pas résister devant un tas de petits gâteaux? La gourmandise ne s'arrêtait pas là, elle lui avait dédiée une partie de sa bibliothèque personnelle. Mais son autre passion qui surpassait toutes les autres était celle qui était dédiée à son âme soeur, Eden. Elle l'avait rencontré lors d'une fête donnée en l'honneur d'une vieille connaissance.

***

Hélène se rapproche de la porte, peut être avec un peu de chance, elle pourrait passer discrètement par le jardin pour échapper à Eric qui n'arrêtait pas de l'harceler avec sa proposition de mariage afin d'unir leur deux familles. Ce qu'il pouvait être lourd celui-là, à chaque fête, c'était le même discours. Elle tentait en vain de lui faire comprendre que c'était peine perdu, qu'elle ne voulait pas se marier avec un quasi-inconnu sous prétexte que cela apporterait aux deux familles des bénéfices. Ses parents avaient essayé de lui faire comprendre les intêrets de cette "affaire". Mais elle n'était clairement pas une marchandise qui pouvait être utilisée comme bon leur semble. Même son entourage avait été conçu pour des fins stratégiques afin d'assouvir la soif d'argent de ses parents, en effet, elle était composée essentiellement de personnes influentes, aisés ou au pouvoir. Toutes les personnes qui l'avaient entourée jusqu'alors avait essayé de la séduire. Mais cela la laissait indifférente. L'indiférence avait été pendant longtemps une sorte de refuge pour elle, mais désormais cette amie avait peu à peu créé un vide en elle, vide qu'elle avait essayé de combler en vain par des cours de danses, de pianos, de langues. Elle ne trouvait personne qui la comprenait vraiment. Elle avait certes des amis, mais personne ne la comprenait entièrement. Petite, elle avait rêvé d'un prince charmant, désormais elle savait que cette personne n'avait jamais vu le jour. Elle avait tout bonnement renoncé de rechercher cette personne parfaite. Mais au fond, elle espérait toujours.

Elle a réussi, la porte du jardin est ouverte.
***
C'est à ce moment qu'elle le vit. Là, au fond du jardin, il était endormi. Elle s'approcha à pas de loup. Elle était seulement à quelque centimètres du jeune homme, quelque centimètre de lui. Plusieurs mèches rebelles encadrait son visage. Son visage, son visage était fin. Il avait des traits doux, doux mais profond. Une certaine sérénité dégageait de sa personne. Ses cheveux chocolat mal coiffé lui donnait une allure nonchalante, son costume était légèrement trop large pour lui. Sa carrure était certes musclée, mais elle restait tout de même fine. Son élégance se notait tout de même, il dégageait une sorte de beauté innaccessible. Il n'était pas trop grand, mais imposait une certaine présence.
Il était clairement bien proportioné. La seule chose qui faisait défaut à son visage, était ses yeux. Ses paupières closes ne laissait pas la possibilité de connaître la couleur de son âme.

***
Il ouvre ses yeux, surpris, il la regarde. Elle le regarde. Ils ne disent pas un mot, mais que dire quand on est pris sur le fait d'observer une personne qui dort. Soudain ses yeux s'agrandissent, la couleur de ses yeux, celle de son âme sont comme ceux de son prince. Il est comme dans son rêve, ses yeux lui on fait comprendre que c'est lui. C'est lui son prince charmant.
Un ange passe, ils se regardent. Il émet un rire, elle rigole à son tour, un fou rire fait son entrée. Quelle drôle de scène se déroule, les deux incompris sont au fond d'un jardin de roses et sont pris d'un fou rire par l'absurdité. Elle a eu raison d'espérer sa venue. Ses yeux lui ont fait comprendre.
Ses beaux yeux gris.

NÉANTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant