Sabrina Deauville, notre chasseuse d'esprit à la personnalité cauchemardesque, était à plat ventre, prenant d'innombrables photographies du sol. Des traces de pas qu'on ne voyait pas à l'oeil nu étaient visibles sur la caméra. J'étais sidérée. Pour moi, c'était de la magie noire.
Je jetai un regard sombre à mon mari, qui ne me crut point Quelques minutes après avoir pris des centaines de photos, nous installâmes des caméras dans chaque pièce sombre, allumé des bougies parfumées dans cet obscurité intense.. Ma maison était devenue une église.
Nous nous assîmes sur ce gros drap rouge pendant que Sabrina appelait les esprits d'une langue que nous ne connaissions pas.
Le piano recommença à jouer seul, toutes les caméras prirent des photos. Nous ne vîmes rien. Des traces de pas apparurent sur le sol. C'étaient du sang. Les bougies s'éteignèrent.J'entendis une voix dans ma tête qui m'appelait. Je marchai vers la cuisine, hypnotisée.
Paul voulut m'en empêcher.- Laissez-la marcher Paul ! dit Sabrina.
Toutes nos affaires plannaient au-dessus de nos têtes. Elles tourbillonnaient en l'air.
Je continuai ma route. Je vis une masse noire, les yeux rouges qui lâchaient du sang, vidés d'émotions. Elle était devant moi, sous mon petit nez.
Sabrina prit peur et voulut s'enfuir de là. Paul courut et se jeta sur moi pour que je n'aille pas dans les entrailles du mal. La bête disparut en un battement de cil.
- Paul ! Éva ! cria la bonne femme. Comment allez-vous?
- Je suis secouée. Comment cela se fait-il que la bête ait une emprise sur moi?
Paul regarda Sabrina avec un air effrayé.
Après l'apparition de ce spectre, nous nous dépêchâmes. Direction l'hôtel. Sabrina, quant à son échec, retourna chez elle la peur au ventre.
Paul, conduisit avec colère, il grilla les feux rouges voulant à tout prix me protéger. Sans qu'on ne si attende, un vieil homme apparut brusquement devant la voiture.
Paul, choqué, bascula de son siège et perdit le contrôle de sa Mercedes et nous finîmes notre course contre un arbre.
L'homme revint et écrivit sur la portière: Tu vas mourir salope. Et disparut dans le noir.
Quand je repris conscience, je fus sur un lit d'hôpital. L'oeil droit bandé, le sang qui me sortit de la bouche. Je cherchai Paul.
Je criai de toutes mes forces : Infirmière ! Infirmière !
Mon rideau s'écarta, je pensai que c'était encore cette horrible bête. Ce n'était que la doctoresse.
- Que se passe-t-il Madame?
- Où est mon mari?
- Monsieur Paul, votre mari, est aux soins intensifs. Si vous voulez quoi que ce soit, n'hésitez pas à demander.
Cette dame était vraiment étrange à mon goût. Elle s'en alla. Cela semblait vraiment mystérieuse pour moi.
- Comment sait-elle que mon mari s'appelle Paul? me suis-je dit tout bas.
- Éva ! Éva !
- Madame Sabrina? Que faites-vous là?
- Je suis revenu pour votre mari et vous. Vous êtes toujours en danger ! Vous n'êtes pas dans un hôpital. Vous êtes dans la maison de Studia, la bête. Vous avez dormi pendant deux semaines.
Sabrina, se mit derrière mon lit à roulette, me poussa avec détermination et de toute son âme pour que je puisse fuir d'ici.
- Et Paul?
- Paul est déjà chez vous ! Nous devons y retourner pour briser ce sort.
Les lumières étaient toutes éteintes. Je revis encore cette ombre que j'aperçus dans le grenier l'autre jour. Studia, était quelque part. Elle n'était pas avec moi, mais en moi.
Nous arrivâmes chez moi. Paul y était. Ils m'attachèrent, me bandèrent les yeux. Ils me posèrent sur le tapis rouge.
Et la saloperie d'incantation commence.
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Sous L'Ombre De La Bête
FantasyJe vivais seul dans ma demeure immense. Des bruits, des craquements, de pas qui s'approchaient constamment de moi. J'ai dû faire appelle à un chasseur d'esprit pour me débarrasser de ces âmes non-reposées. C'est un texte humour, excitant et intrigan...