Chapitre 10

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Et voilà,  je me retrouvais en prison parce que j'avais faim. Un casier judiciaire à 18 ans James!  Je fais des efforts pour gâcher ma vie.  En même temps,  qu'ai-je à perdre? 

C'est vraiment ça que je veux devenir?  Un dealer? 

Alors que je me retrouvais là,  avec les autres,  je regardais au loin celui qui m'avait balancé.  Et si je lui donnais une petite fessée,  comme avec ce vieux Justin? 

Un vieux,  tout maigre venait devant moi.  Il me ragarda droit les yeux et me dit:

- Toi

- Oui moi...

- Tu es le fils de John Karter?

- Qu'est ce que ça peut te faire? 

Je me levais afin de partir, car je ne supportais pas qu'on parle d'eux.  Mais il m'attrapa le bras.  Je ressentais une chaleur immense.  Telle une braise.  Il y'avait juste la sensation mais elle ne me brûlait pas.

- Je dois te parler.  Suis moi!

Dans quoi je me suis encore embarqué ? 

Je le suivais calmement.  Et étrangement,  je me sentais en sécurité,  comme protégé.  C'est dingue de ressentir ces choses comme ça,  quand tu sais que tu es entouré de briguants et bandits.  Au sens propre du terme.

- Assieds toi

Je m'executais.  Je ne controlais plus rien.  Je voulais l'insulter, me révolter,  mais mon corps s'était soumis à une autorité autre que la mienne.

- Que fais tu là ? Commençait le viellard

- Et vous que faites vous là ?  Vous avez du commettre un très bon crime pour être encore ici.  Allez dîtes moi,  vous avez assassiné votre femme,  tué six hommes,  attendez vous avez violé votre petite fille qui était déjà enceinte de vous.

- Tu as fini?

- Oui j'ai fini!

- Je t'explique, je ne sais pas pourquoi je suis là devant toi.

- Okay cool,  donc on se revoit après ?  Je te laisse!

- Assieds toi!!!  Sa voix grondait maintenant.

- Pardonnez-moi!

Wo...même mes lèvres ne m'obéissent plus.

- Je suis celui qui est. Je t'ai établit.  Je t'ai choisi pour parcourir la terre et annoncer la bonne nouvelle.

- Je refuse... Et qui es tu pour venir me parler de bonne nouvelle ?

- JE SUIS CELUI QUI EST. 

- Mais moi je refuse.

- Tu dois te rendre.

- Quoi?  

Il devint silencieux

- Mais parle! 

Je haussais le ton pourqu'il m'explique ce qu'il voulait dire.
Les gardiens venaient maintenant vers nous,  il refusait toujours de parler. J'expliquais juste aux gardiens que nous discutions.
Puis ils se sont mit à rire.

- Tu es fou jeune homme.

- Quoi pourquoi?  Si je vous dis qu'on discutait!

- Ça fait des années qu'il ne parle plus.

- Quoi?

- Il ne parle plus depuis des années.  À moins que ton père t'ait légué le don de guérison.  Dit-il en se moquant.

- Je vous interdis de parler de mon père !

- Et  je t'interdis de me prendre pour un imbécile.  Tes parents devraient se retourner dans leur tombe en voyant ce que tu es devenu.

- Si je vous dis qu'il m'a parlé ?

- Je ne te crois pas,  un point c'est tout.  Dans tous les cas,  arrêtes d'agresser les vieux.

Je ne répondis point.  J'étais absolument  scotché par ce qui venait de se passer.  Je n'ai pas rêvé.  Il m'a bien et bien parlé ça j'en suis sûr et je comptais bien mettre cette histoire au clair.

Je décidai de retourner où le vieillard était assit,  et de le questionner.

- Hey!  Hey!

Il ne parlait toujours pas. 

- Mais je te cause!  J'accepte d'être... D'annoncer ... La nouvelle... La bonne nouvelle. Voilà c'est ça,  j'accepte.

Il ne bougeait même pas un cil.  Je crois qu'il s'en fou.  Ou il veut me rendre dingue.  C'est pas possible! 

Je me résigne.  Ça ne sert à rien.

******** ellipse de la soirée*******

La nuit dernière,  j'ai fait un de ses rêves.  Un des gardiens m'a fait sortir sous pretexte qu'il n y avait plus de condamnation parce que ma dette était payée. 
Tout ça devient de plus en plus étrange.

Je me demandais quand je pourrais sortir de cet endroit.  La prison n'était pas faite pour moi,  d'autant plus que je n'ai commis aucun crime.

Je suis allé m'asseoir dans un coin,  et j'ai fait quelque chose que je crois que j'aurais dû faire depuis longtemps.

- Papa,  maman,  Myriam... Je suis désolé.  Je vous demande pardon.  Je n'aurai jamais dû sortir ce soir là.  Maman!  J'aurai dû t'écouter pardonne moi.  Pardonnez moi tous. Et toi aussi Jared j'aurai dû t'encourager à arrêter la vente de cocaïne. Pardonne moi.

Je pleurais,  je pleurais comme jamais. J'avais tort depuis le début et j'ai passé mon temps à accuser Dieu.

- Jésus !  Criai-je maintenant sans me préoccuper des gens qui pouvaient  me regarder,  mais ne pouvaient m'entendre à cause de la distance.

- Jésus !  Continuai-je à genoux maintenant.
Pardonne moi Jésus. 
Je suis conscient que depuis tout ce temps,  je t'ai méprisé,  insulté,  haï,  désobéi,  alors que tu m'as toujours épargné.  Je te demande pardon Seigneur de ce que j'ai été mauvais!  Toi tu t'es toujours occupé de moi,  tu m'as aimé,  et tu m'aimes toujours malgré mes défauts.  Pardonne moi...

Mes sanglots  étaient plus en plus pressants comme s'ils n'attendaient que ça depuis longtemps.  Que je pleure pour lui qui m'a tant aimé alors que je ne méritais rien.  Alors que j'étais un voleur,  un débauché,  un ivrogne,  un fêtard,  un drogué,  mais dans son infini bonté,  il m'a accueilli dans sa maison. 

- Je me rends!

Je Me RendsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant