L'homme En Bleu

Chapitre 1 - 1

Ce papier m'intrigue, c'est étrange comment ces phrases sonnent ensemble.

Ah, mon ventre gargouille, si seulement j'avais de l'argent...
Je met ma tête entre mes mains en soupirant, je remarque une chose en cuir noir à mes pieds, un portefeuille !
Peut-être est-ce le mien et qu'il est simplement tombé à mes pieds.

Je m'empresse de l'ouvrir, il y a quelques billets et une carte d'identité :

Vincent Cooper, 21 ans.

C'est censé être moi ? Il faut que je trouve une glace, un miroir, quoi que ce soit pour savoir si l'homme sur la carte est moi même ou non.

Je me lève du banc, je marche dans le parc pour essayer d'en sortir, en cherchant la sortie je trouve un étang, je me penche au dessus et admire mon visage.

Oui. C'est ma carte d'identité. Les mêmes longs cheveux noirs, les mêmes yeux bleus, le même bouc. Donc j'ai un passé, mais comment le retrouver.

Encore perdu sur le comment du pourquoi je me met en tête d'aller manger un morceau avant de penser à quoi que ce soit.

Je sors du parc, l'urbanisation me saute aux yeux, des lumières et des voitures de partout, des piétons en tout genre le tout dans un brouhaha, c'est étrange cette différence entre la nature et l'homme, la nature bouge beaucoup, mais ses bruits sont mélodieux.

Je me dirige vers le premier snack que je vois, après un courte queue je commande un sandwich, je sors un billet de 5 de mon portefeuille et paye.

Je mange en marchant et en réfléchissant. Les passants ne font pas attention à moi je suis fondu dans la masse.

Quelques minutes plus tard je passe devant un magasin de musique, n'ayant pas grand chose à faire à part déambuler dans les rues j'entre pour voir les instruments.

De la musiqueà passe en fond, après quelques minutes je m'assieds, fatigué, je réfléchis tout en écoutant les musiques qui passent, c'est en grande partie du rock et de la pop, une de ces chansons attira mon attention lorsque j'entendis ces paroles

"I'm all alone, so are we all
We're all clones
All are one and one are all
All are one and one are all"

"Un est tous et tous sont un"
Ce sont les mots du papier !

Je me dirige vers le comptoir et demande au jeune homme qui tient le magasin

- De qui est cette chanson ?

- Celle là ? C'est "Clones We're All" par Alice Cooper

Cooper... Le même nom qui est possiblement le mien...

Encore sous le choc, des questions se bousculent dans ma tête.

Je sors du magasin la tête basse, pensif, je m'assois sur un banc après quelques pas et attends, comme dans un état second.

Un homme s'approche de moi il s'assoit juste à côté. Un journal à la main. Le silence pèse, soudain il parle :

- Vincent Cooper ?