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**Présent, PDV Calum Hood**

     Je roula les yeux en refusant pour la centième fois de voir un psychologue. Je vais bien, mis à part que ma raison de vivre meurt à petit feu. Mais je ne perds pas espoir de la voir ouvrir les yeux et de me tendre sa main en me disant que tout ça est finit, et que jamais elle ne me quittera ainsi à nouveau. Mais combien y a-t-il de chance qu'elle se réveille et qu'elle se souvienne de moi? Le choc a été si dur pour elle.

"Je peux allez voir le second survivant?" demandais-je.

"Bien sur, suivez-moi." dit l'infirmière.

*

"Voici Aaron McCallister, orphelin, cinq ans. Je ne sais pas comment il fait pour continuer de vivre alors qu'il est si jeune..."

"Je peux lui parler? Seul à seul?"

"Oh oui, oui."

     Elle sortit et je posa à nouveau mon regard sur Aaron. Si jeune... Ses petits cheveux bruns lui collent au visage. Le masque respiratoir lui cache le visage et les brûlures le corps au complet.

"Hey Aaron." dis-je. "Je sais que nous nous connaissons pas, mais je veux que tu m'écoutes. Tu as peut-être perdu tes parents mais tu es jeune encore, et je serai là pour toi même si tu as probablement de la famille... Tu as cinq ans, il te reste encore plein de truc à vivre, alors n'abandonne pas ok?"

     Je pris sa main dans la mienne et souria faiblement.

"Continue de te battre jour après jour et prouve au doc' que tu es plus fort qu'ils ne le pensent. Ils ne croient pas en ta survie, mais moi oui. Et tu sais ce qui compte? C'est que tu vives. Le monde entier se soucient de toi et de ma meilleure amie Rena ; les deux survivants du crash du Air USA, vol 217. Aaron McCallister, tu es un guerrier, un combattant. Ouvres les yeux petit, continue de vivre parce que ce n'est pas fini, pas pour toi désolé."

     Je me relève en lui jetant encore un bref regard. Il est si jeune... Et personne n'est à son chevet, je devais lui dire de continuer de se battre, qu'il ne sera pas seul.

"Je crois en toi Aaron." dis-je avant de sortir.

     Ce lourd silence qui plane dans l'hôpital me fait frissonner. Pourquoi a-t-il fallu que cinq-cent-quatre-vingt-dix-neuf (599) personnes meurent? Ils n'avaient probablement tous rien fait de mal, mis à part laisse ce copilote de merde les conduire jusqu'à Tokyo...

*

"Il s'est réveillé!" entendis-je une infirmière crier.

"Comment va-t-il?" demande une autre.

"Il veut voir ses parenrs, le pauvre."

Airplane [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant