Des jours et des jours passent. Je n'ai toujours pas touché le sol. J'ai faim. J'ai soif. Le sol s'approche peu-à-peu. Dame Artémis est au sol, inconsciente. Je vais bientôt atterrir. Je me mets en boule et me prépare. Voilà. Ma jambe a touché le sol. Mais tellement vite qu'elle s'est tordue. J'ai encore plus mal. Je sombre immédiatement dans l'inconscience...
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
PDV omniscient:
Les deux jeunes femmes sont inconsciente, et dans un sale état. Les deux sont couvertes de sang. Voilà des jours et des jours qu'aucune d'elles n'ont bougées. Leurs corps sont sales et couverts de poussières. La plus jeune des deux, a une longue cicatrice sur sa tempe, qui saigne encore. Au bout d'à peu près un mois d'inconscience, la première arrivée commence à bouger, d'abord imperceptiblement, puis de plus en plus. Elle parvient même à ouvrir les yeux. Heureusement, le soleil ne l'éblouit pas, car vous savez tous qu'il n'y a pas de soleil dans le Tartare. La jeune femme reprend ses esprits. Elle se souvient de tout. Son attaque par Orion, Diana qui se relève et qui tente de l'aider malgré le fait qu'elle soit gravement blessée, sa chute... D'ailleurs, où est Diana ? Est-elle morte ? La déesse se retourne pour observer les lieux, quand elle aperçoit le corps de la jeune adolescente. Artémis s'inquiète, s'avance, mais heureusement, Diana est toujours vivante. Se souvenant de certaines formules que son frère, le dieu des médecins, utilisait, elle tente la même chose pour la jeune fille, qui se réveille enfin. Les nombreuses cicatrices qu'ont les deux femmes se sont refermées avec le temps, et, bien qu'on les aperçoivent encore, elles ne saignent plus. La déesse de la chasse gronde sa Chasseresse, car cette dernière n'aurait jamais dû la suivre dans le Tartare ! C'est trop dangereux ! Mais l'adolescente riposte en disant qu'elle avait fait le serment de la suivre et de l'aider dans tout les cas. Artémis est tout de même furieuse, mais elle est aussi très reconnaissante à Diana. Le Tartare est un endroit tellement glauque qu'elle, la déesse se trouva soudain très bête, préférait être accompagné. Les deux femmes se relevèrent, et commencèrent à marcher.
PDV Diana :
- Comment fait-on pour sortir d'ici ? lui demandais-je, totalement perdue.
- Il y a une porte, tout au bout du Tartare. C'est le seul moyen d'en sortir, mais je ne sais pas où c'est.
Découragée, je continue de marcher. Longtemps. J'ai soif. J'ai faim. Au détour d'une colline, je découvre deux personnes. Des géants, plus exactement. J'entends des bruits de chouettes, me démangeant les oreilles. Mais la faim et la soif me font perdre la raison, et j'oublie que tout les habitants du Tartare sont des criminels. Je cours vers eux en leurs demandant:
- Vous auriez pas à manger ?
Dame Artémis me crie d'arrêter, mais je perds totalement la raison. Je ne l'écoute pas. Elle cours vers moi. Tandis que les géants me disent:
- Oh si, approchez vous, nous avons quelque chose pour vous.
Je m'approche, aveuglée par la faim. Aussitôt, une main s'approche de mon visage et m'attrape par mon tee-shirt. Je suis soulevée à quatre mètres de haut. Je hurle, comprenant enfin que le repas, c'était moi, et leur crie de me relâcher, ce qu'ils ne font absolument pas. La bouche de celui qui m'a attrapé s'ouvre, révélant deux rangées de dents pointues est pleines de sangs. Je crie une nouvelle fois et m'agite. Puis je remarque que mon arc est encore sur moi, bien que très fragile. Je l'attrape rapidement et le bloque dans la bouche du géant, qui titube et s'effondre par terre, faisant trembler celle-ci. Je saute de la main du colosse, et pars, rejoignant Dame Artémis. Je la prie ensuite de me pardonner d'avoir risqué ma vie _et donc la sienne_ juste par gourmandise. Elle me sourit, et me tapote sur la tête. Nous commençons à courir, car le deuxième géant, sûrement mécontent de la chute de son frère, se relève. C'est là que je les reconnais. Ephialtès et Otos. Les deux géants qui avait empilés des montagnes pour atteindre le mont Olympe ! Ceux qui avaient enfermés Arès dans une jarre de bronze ! Les Aloades ! Je m'arrête, en même temps qu'Artémis. Nous sommes en sûreté, car les deux géants sont liées avec des serpents ! Ils ne peuvent pas courir ! Je soupire de soulagement. Le géant encore réveillé, sûrement Otos, vocifère une centaine de jurons, plus insultants les uns que les autres. Les seules que je retienne sont: jus de chaussette ! Camembert puant ! Bave d'escargot ! Et d'autres choses dégoûtantes. J'aurais presque eu envie de rire si nous n'étions pas dans un endroit aussi terrible que le Tartare. Nous partons donc tranquillement, mais soudain, aucun bruit. Pas même le bruissement du peut d'arbres qui se tenaient là. Rien.
Au détour d'une petite colline, le silence devint plus pesant. Une rivière se tenait devant nous. Le Léthé. Le fleuve de l'oubli. Soudain, je fus tentée de plonger dans le fleuve. De tout oublier, la mort de ma mère, le carnage provoqué par Orion. Mais je ne pouvais pas. J'avais porté allégeance à Dame Artémis, et je la suivrais jusqu'à la mort. Dame Artémis, par contre, s'approchait dangereusement de l'eau. Je l'attrapa par le bras et la retint, ayant soudain peur qu'elle se laisse aller à l'oubli.
- Dame Artémis ! Que faites vous ! C'est le Léthé ! Le fleuve de l'oubli ! Vous ne devez pas y aller !
- Si, je dois y aller. J'ai vécu des choses tellement traumatisantes, que je ne me sent plus de vivre avec. Je dois plonger dedans.
- Mais... Dame Artémis, vous avez vécu des choses heureuses, aussi... Quand vous étiez amie avec Orion, quand vous rencontrez vos Chasseresses, vous étiez heureuse avec ma mère !
- Oui, mais tout est fini. Orion est mort, et mes Chasseresses le sont aussi, sauf toi. Ta mère aussi est morte !
Elle courut alors vers le Léthé. Je courus à mon tour, et la tentation se fut plus pressante, mais je résista. Je l'attrapa par le buste et la poussa en arrière, la forçant à reculer.
- Mais non ! Rien n'est fini au contraire ! Pour moi, vouloir tout oublier, c'est de la lâcheté ! Oublier même les bons moments, c'est lâche ! Pour moi, le courage, c'est de réussir à survivre avec ces moments durs ! Moi aussi, j'ai eu des coups de faiblesse ! J'ai vu ma mère mourir ! Je n'ai jamais eu de père ! Mais je ne veux pas l'oublier ! Je veux vivre avec, car j'ai aussi beaucoup de bons moments avec ma mère ! Vous aussi, vous avez eu des bons moments avec Orion, avec vos Chasseresses, avec ma mère, alors honorez-les en vous souvenant d'eux ! Faites -le, peut-être pas pour vous, mais pour eux !
Je m'étais mise à pleurer. Soudain, Dame Artémis éclata en sanglots. Elle s'approcha de moi et m'entoura de ses bras. Nous restons ainsi, longtemps, à repenser à tout ces bons moments. Puis Dame Artémis cassa le silence :
- Viens, on s'en va...
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Merci d'avoir lu(e) !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Désolée pour les fautes !!!!!!!! Merci aussi à ceux qui commentent et qui votent !!!!!!!!!! A bientôt pour le prochain chapiiitre!!!!!!!!!!!!
YOU ARE READING
Les chasseresses d'Artémis
FantastikBonjour. Mon nom est Dalia Grâce. Ma mère était une Chasseresse d'Artémis. Thalia Grâce. C'est son nom. Aujourd'hui, elle est morte, et elle me manque horriblement. Mais je n'ai malheureusement pas trop le temps de pleurnicher, car la guerre est là...