Let's get married !

CHAPITRE 5

C'est tendu que j'attendais mon café de dix heures, le lendemain. Bill me l'amenait consciencieusement chaque matin à mon bureau. Mais il ne m'avait pas appelé et n'étais pas venu me saluer à mon arrivé comme à l'ordinaire. Peut-être que c'est sa manière à lui de me dire qu'il ne viendrait pas... Certainement même. Tout de façon, qui accepterait de partir en voyage avec son patron ? Personne ! T'es un idiot mon pauvre Tom...

- Bonjour, monsieur. Voilà votre café noir, avec un demi sucre. Vous avez rendez-vous à onze heures avec le styliste pour une prochaine séance photo. A quatorze heures, un représentant de la marque ALIEN viendra vous présenter ses nouveaux cosmétiques. Et j'accepte votre demande seulement si je peux emmener mon chien. C'est tout pour votre programme de la journée.

Et il reparti. Ais-je bien entendu ? Je ne serais donc pas seul pour les fêtes finalement...

[...]

Je venais de rentrer du travail, j'avais posé mon portable sur la table basse du salon et je m'étais assit sur le canapé. Attendant patiemment que Bill m'appelle. Je dois avoir l'air d'un ado de quinze ans qui désespère de recevoir un appel du garçon qu'elle aime. Même si j'admets être très enthousiaste, ça n'a rien à voir ! N'est-ce pas ? Mon portable vibre, me faisant sortir de mes pensées. Je l'attrapais vivement et décrochais un peu soucieux.

- Allô ?

- Monsieur ? C'est Bill, Bill Trümper. Me répondit-il d'une petite voix.

- Je ne connais pas des milliers de Bill, tu sais. Souriais-je.

- Ah...
- Sinon que voulais-tu savoir ? Tu ne m'aurais pas appelé sans raison.

- Euh, oui ! Martini peut venir ? Sans lui, hors de question que je vous accompagne.

- Il sera le bienvenu. Nous ferons le voyage en voiture si tu n'y vois pas d'inconvénient.

- Non, bien sur. Et où allons-nous ?

- En Bavière, donc il y aura pas mal de route à faire.

- Je n'y suis jamais allé...

- L'occasion de plus pour t'y rendre. Emporte des vêtements chauds, il y aura surement de la neige.

- Vraiment ?! S'écria-t-il plein d'entrain. J'adore la neige !

- Tu vas être heureux là-bas alors. Je te donne rendez-vous demain à sept heures. Disons, en bas de chez toi ?

- Très bien. Au revoir, monsieur.

- Non, ça sera Tom à partir d'aujourd'hui.

- D'accords, T-tom. A demain.

Je sentais un bien être énorme m'envahir lorsque je raccrochais. Il avait accepté....

[...]

Je garais ma voiture au moment où Bill sortait de son immeuble, Martini à ses côtés et les bras chargés de bagage. Je sortais pour l'aider.

- On part seulement dix jours, pas un mois ! Le taquinais-je en attrapant une de ses valises.

- Il n'y pas seulement mes affaires mais aussi celle de Martini, monsieur. Non, Tom ! Se corrigea-t-il. J'ai encore du mal...

- Tu auras tout le temps du voyage pour t'y habituer. Riais-je. Cela te dérange si ton chien va sur la banquette arrière ?

- Aucun problème. Il est toujours à cette place en voiture de toute façon.

Les bagages dans le coffre, Martini assit et nos ceintures attachées, je démarrais. Nous sommes partis pour au moins sept heures de route.