Pourquoi toi Ashley ?

Chapitre 4

Je reste sous le choc. Qu'ai-je bien pu faire il y a quatre ans ?
C'est la période où je n'ai plus réussi à me faire d'amis. Je ne vois pas quel élément peut coller avec ça, je suis perdue.

Je reprend mon souffle et jette un regard par la petite fenêtre de ma chambre. Il ne doit pas être loin de midi, le soleil est haut dans le ciel.

Je prend place sur mon lit et me roule en boule, il faut réfléchir. Si je comprend bien je n'ai pas vraiment le choix de jouer au jeu de cet homme, et plus vite je serais arrivée au bout plus vite j'en aurais finis. Je réfléchis à une solution pour montrer à cet homme que je suis d'accord mais je ne connais rien de lui, je ne sais même pas s'il m'observe. Je ferme les yeux et respire un grand coup. Mes yeux sont lourds.

Il fait nuit quand j'ouvre de nouveau les yeux. Je m'endors à toutes les heures de la journée. À ce qui paraît quand on dort beaucoup c'est dû à une grande solitude. Je confirme cette hypothèse.

Je me redresse tant bien que mal et soudain je me rend compte de l'endroit où je me trouve et de ce qui c'est passé depuis notre emménagement dans cette maison. Je me crispe et une goutte de sueur dégouline de mon front.

Je n'en reviens pas je suis d'accord pour jouer au jeu de cet inconnu ! J'ai pensé à quelque chose, je veux voir s'il m'observe ou non. Je lève le pouce en l'air et chuchote " C'est ok ".

Bipbipbip.

J'écrase le réveil de ma main droite et me lève d'un pas déterminé pour rejoindre mon bureau.

J'ouvre mon ordinateur et tape le mot de passe, l'onglet de la dernière fois est dans la barre des tâches.  Mon coeur accélère. Pourquoi ai-je dis oui ? Je suis folle. Je prend ma souris quand j'entend un bruit venant de la fenêtre. Je n'ose pas me retourner. Je place ma main devant ma bouche pour m'empêcher de crier. Puis je fais tourner mon siège. Je sens mon regard vaciller. Je m'approche mais il n'y a rien, sûrement un oiseau. Je retourne à ma place encore plus angoissée qu'avant. Je branche mes écouteurs et ouvre l'onglet.

Ashley te revoilà. Je suis très content. Je vais t'aider à connaître la réalité.  Pour commencer, il faut que tu cherches, cherches tous ce que tu peux chercher mais souviens toi, elles étaient quatre, il y a quatre ans.

Et c'est tout. La musique pour enfant chantonne comme précédemment. Elle me fera toujours frissoner. Je retire les écouteur de mes oreilles. Comment chercher ? Je ne sais pas ce que je dois chercher ni où. Cela aurait été dans d'autres circonstances j'aurais pû trouver l'énigme drôle. Je me dirige vers ma fenêtre pour fermer les volets, mais avant cela j'hume l'air extérieur qui me revigore entièrement.

Un arbre agite ses longues branches touffus juste devant mon visage. Certaines feuilles commencent déjà à se détacher, je suis leur chute jusqu'au sol. Un petit paquet marron sur la pelouse attire mon attention. Il est recouvert d'un fin duvet de feuille. Il a dut être oublié là par les anciens propriétaires. J'irais le chercher demain matin. Je ferme mes volets et pars me coucher. Comme prévu après avoir dormi tout l'après-midi je n'arrive pas à trouver le sommeil. C'est le retour des insomnies d'été. Cela m'arrive à chaque fois que je dors trop. Je jette un coup d'oeil à mon radio réveil. Trois heure du matin.

Mon esprit vaque de sujet en sujet mais un seul retiens mon attention, le paquet dehors. Il faut que je sorte le chercher. Je me lève en silence puis descend au rez-de-chaussée, je me dirige vers la porte d'entrée, elle s'ouvre avec un petit grincement presque inaudible.
Je me précipite à l'extérieur.  Le paquet est enfoncé dans la terre, je tire dessus pour qu'il sorte de la terre. Je n'y vois rien, la seule lumière qui m'éclaire et celle de la lune. Je tire encore une fois et le paquet reste dans mes mains cette fois-ci. Je regagne ma maison avec un petit sourire en coin. Je suis victorieuse. Je pose ma main sur la poignée de porte mais j'ai remarqué que la lumière de la cuisine est allumée. Qui est là ? Ma mère ? Mon père ?  Où quelqu'un que je ne connais pas ?

Des sueurs froides me transperçent le corps. Je vais échouer encore une fois dans ce que j'avais à accomplir.

Je longe le mur, accroupi. Je me place juste en dessous de la fenêtre de la cuisine. Puis je compte jusqu'à trois. 1, 2, 3... Je me redresse et me rabas immédiatement. C'est étrange,  il n'y a personne. Mon angoisse redouble aussitôt. Cette personne doit être en train de vagabonder dans la maison, et peut-être même dans ma chambre.

Je prend mon courage à deux mains et me glisse à l'intérieur. Je ferme la porte à double tour, éteins la lumière de la cuisine et avance à taton jusqu'à l'étage. Ma respiration et saccadée, j'essaie d'écouter le moindre bruit, mais rien.

Je rentre dans ma chambre un peu détendu, je ferme la porte mais quand je me retourne je ne peux étouffer un cri. Une ombre se déplace juste devant ma fenêtre.