INTERNET. (Stydia) [TERMINÉE]

♛ 18." Hey Hayden, ça va ? "♛

Noah Cole

Ils ne sont pas ensemble.

Un poids semblait se retirer de mes épaules lorsque mon ami à prononcé cette phrase. Cette phrase qui voulait dire que j'avais encore toutes mes chances, car, oui, Hayden me plaisait. Voire un peu trop même.

Je n'avais jamais osé lui parler, c'était ce qu'il y avait de drôle dans cette situation. Jamais osé parce que je pensais qu'elle était déjà avec Logan. Mais maintenant que j'en avais le coeur net, il fallait que je me lance. J'étais ami avec elle sur les réseaux sociaux, tout comme avec Ava et Lucy, mais je n'arrivais pas à aller lui parler. Elle m'intriguait, beaucoup trop même.

C'est dur à croire, mais je n'aime pas vraiment aller vers les filles, pas depuis que celle à qui j'ai avoué mes sentiments s'est mise en couple avec mon meilleur ami. J'ai connu Sophia en primaire, nos mères était amies et donc nous passions nos après-midis ensemble. Au début c'était que de l'amitié, puis en grandissant, les sentiments que j'avais envers elle se sont amplifiés. Je n'ai jamais osé rien dire, par peur de briser notre amitié je suppose. Je l'aimais depuis le début du collège, et à vrai dire je croyais qu'elle m'aimait aussi, du moins les signes qu'elle m'envoyait me faisaient penser que mes sentiments étaient réciproques. Elle passait ses soirées au téléphone avec moi, ses week-end dans mes bras, et les trois quarts de son temps à me dire qu'elle m'aimait, soit disant amicalement. Je n'ai jamais osé lui faire part de ce que moi je ressentais, c'était trop difficile.

Puis nous sommes rentrés au lycée. Le lycée où j'ai fait la connaissance de Logan et Alec, le lycée où Sophia a totalement changé. Elle prêtai beaucoup plus attention à son apparence, se maquillait et commençait à faire des sorties avec d'autres gens. J'étais heureux pour elle, qu'elle s'épanouïsse, car même si elle était aimée de beaucoup, sa confiance en elle lui manquait beaucoup. Elle était distante avec moi, et pour être honnête je ne voyais pas trop pourquoi. Logan, Alec et moi étions rapidement devenus amis, on partageait beaucoup de choses même si nous étions très différents. Plus le temps passait, plus Sophia revenait vers moi, reprenait contact avec moi. Elle me demandait toujours ce que je faisais, si elle pouvait m'accompagner quand je sortais, ce que j'acceptai. Nous avions retrouvé cette complicité. C'est à ce moment là que j'ai décidé de lui dire que je l'appréciais plus que je ne le devais. Elle a fait celle qui était boulversée, sans mots, et elle m'a laissée là, seul, à regretter mes paroles. Ce fut le silence radio pendant presque une semaine.

Lassé de me morfondre, j'étais allé rejoindre Logan chez lui, supposant que je pouvais passer l'après midi à le battre à Fifa. Personne ne savait pour Sophia, ils savait juste que c'était ma meilleure amie et ça s'arrêtait là, rien de plus. J'avais pris le bus, c'était un jour de pluie. J'étais descendu à l'arrêt à l'entrée du pavillon de Logan, chez ses parents à l'époque. J'avançais en essayant d'éviter d'être détrempé. J'arrivais enfin devant la grande façade qui m'était familière. J'aimais beaucoup aller chez Logan, ça me changeait de mon quotidien, de mes parents qui se disputaient presque toute la journée, et des cris résonnant dans tout l'appartement. Chez Logan, tout était mieux, ses parents étaient toujours les premiers à nous accueillir, Alec ou moi. Je ne comptais plus les fois où ses parents m'avaient gardés à passer la soirée avec eux, m'évitant une soirée seul dans ma chambre. Chez Logan, tout était parfait, une famille parfaite, un fils parfait, réussissant à l'école, ne buvant pas, ne fumant pas, adorable avec tout le monde. Tout le contraire de moi. Je jalousais Logan parfois, d'avoir la vie que je voulais, mais c'était jamais méchant, j'étais heureux pour lui.

En arrivant devant la façade, je vis la voiture de la mère de Sophia devant la maison, au loin. Alors je m'avançais, et j'apercevais deux silhouettes dans la voiture. Je passais près de celle ci, tentant de ne pas me faire remarquer. Et c'est là que je les vit.