Chapitre SEPT : PDV Maël

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Déjà mi-Août et j'ai quasiment rien foutu de mon été. C'était supposé être le meilleur de tous étant donné que mes parents n'étaient pas là. Pas une seule soirée avec mes potes. J'ai pas serré une seule meuf, rien. Faut que je me rattrape ! Le problème, c'est que mes parents sont rentrés il y a 2 semaines car ils sont partis seulement pour un mois.

Cela fait quelques temps que je retrouve Charlie au parc tous les jours. On discute mais je refuse encore de la transformer en peste comme toutes ces filles superficielles qu'on trouve au lycée et ailleurs. Même si je ne la connais pas bien, je ne veux pas qu'elle finisse comme ça.

Charlie : Je t'ai déjà dit que je veux pas devenir une peste. Je veux arrêter de me préoccuper des autres, de ce qu'ils pensent de moi et je veux devenir comme toi.

Maël : C'est bien ça le problème, beauté, tu...

Charlie : Arrête de m'appeler comme ça ! Sinon je te trouve un surnom pire du style... chaton.

Maël : Ce que je veux dire... beauté... c'est que tu veux être comme moi, et ça, c'est mal.

Charlie : Tant mieux ! Dis-moi ton secret, comment tu fais pour être détestable à ce point ?

Maël : Si tu arrêtes pas de me dire que je suis détestable, je vais me mettre en colère.

     Je la regarde avec un regard noir, ce qui la fait rire.

Maël : Pourquoi tu ris sans arrêt ? C'est hyper perturbant...

Charlie : Je te perturbe chaton ?

Maël : Tu m'emmerdes, je me casse !

Charlie : Super susceptible on dirait.

     Je prend appuis sur mes bras pour soulever le tas d'os et de muscles que je suis mais Charlie attrape mon poignet et tire mon bras. Je perds l'équilibre et retombe en tapant ma tête sur l'herbe de l'emplacement où nous nous situons.

Maël : Appelle les pompiers, j'ai un traumatisme crânien je crois !

Charlie : Ouais, je crois aussi... depuis ta naissance imbécile, lève-toi !

     Elle m'aide à me redresser et plonge son regard dans le mien.

Charlie : Tu vois, rien n'a changé, tu es toujours aussi stupide qu'avant, je le vois dans tes yeux.

Maël : Je te promet que si tu la fermes pas, je vais t'aider à le faire moi-même !

Charlie : Okay j'arrête. Tu vois, je commence déjà à t'énerver. Je suis sur le bon chemin !

Maël : T'es insupportable depuis le jour où je t'ai rencontré Charlie, rien n'a changé.

Charlie : Dis-moi le premier truc, genre, la base de ta personnalité.

Maël : Voyons voir... 

     J'attrape mon sac à dos et en sort ma boîte en métal et la lui jette.

Maël : Ouvre ça.

Charlie : C'est quoi ?

Maël : Ouvre.

Charlie : Dis-moi ce que c'est d'abord.

Maël : Eh, c'est pas une bombe beauté ! Ouvre et tu verras bien ce que c'est.

     Elle tend la main vers la boîte et l'empoigne pour l'ouvrir.

Charlie : Tu délires Maël, je fume pas moi !

Maël : Du calme tu veux. Je t'ai jamais dis que tu allais fumer, ça coûte beaucoup trop cher pour que je t'en propose, crois-moi.

Charlie : Tu veux que j'en fasse quoi alors ?

Maël : Premièrement : roule-moi un spliff.

Charlie : C'est pas du tabac j'imagine...

Maël : Nope. Mais c'est pas tes oignons.

     Je lui montre comment faire sans finir de relier avec ma salive la feuille puis défait tout pour qu'elle puisse le faire elle-même. Après qu'elle aie finit de rouler la feuille avec le "tabac", je lui dis ce qu'il lui reste à faire.

Maël : Okay alors maintenant, tu as juste à humidifier cette partie de la feuille avec ta langue puis tu replis, si on peut dire ça comme ça, sur l'autre côté et tu fais un mouvement comme si tu la roulais.

     Elle s'exécute et réussit la tâche que je venais de lui confier. 

Charlie : Yes ! T'as vu, j'ai réussis. Allume-la maintenant !

Maël : Pas moyen beauté.

     Elle me regarde comme si elle se disait intérieurement "T'as cru que j'allais m'arrêter là chaton" et elle se penche sur moi. 

Maël : Tu fais quoi là ?

Charlie : Absolument rien, chaton.

     Elle aborde un sourire narquois et sans que je me rende compte de ce qu'il se passe, elle glisse sa main dans la poche arrière de mon jean et en sort mon briquet.

Maël : Eh, rends-moi ça ! Et, comment tu savais que le rangeait là d'ailleurs ?

Charlie : Je savais pas.

     Elle allume la cigarette qu'elle tient entre son pouce et son index puis la port à sa bouche.

Maël : Tu ne veux pas faire ça Charlie.

     Elle inspire profondément avant d'expirer et tire une longue taffe qui l'a fait tousser jusqu'à avoir du mal à respirer.

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