Chapitre QUATRE : PDV Charlie

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     Aujourd'hui, réveil  07H00, comme tous les matins en fait.

Stéphane : Charlie ton réveil putain ! Tu vas arrêter de le mettre à fond tous les matins à  07H00 un jour ou pas ? Je te préviens que je couperai le courant tous les soirs avant d'aller au lit si il doit me réveiller encore une seule fois de plus, surtout pendant mes congés !

Moi : M'en fous, j'utiliserai mon portable.

     J'entends un long soupir provenant de la chambre de mon père, ce qui me fait sourire. Il ne comprend pas pourquoi je me lève aussi tôt. Mes amis non plus remarque. Je saute de mon lit et enfile direct une brassière de sport et un bas pour la course. Je glisse mon 37 dans des runnings noires et blanches et... Oui, le détail de ma pointure de chaussure est EXTRÊMEMENT important !

     Je sors de ma chambre et descends les escaliers menant au garage. J'entrouvre la petite porte en bois que mon père a tracée dans la grande porte de garage originale, cette vieille porte qu'il faudrait remplacer par un portail électrique, comme les voisins. Il l'a fait parce que je faisais trop de bruit quand je l'ouvrais donc la petite porte est plus discrète.

     Je me met à courir en direction du parc qui se situe à 2 km de chez moi environ. Avec une vitesse moyenne de 14km/h, j'y serais en 8 minutes je pense. Vous fatiguez pas à vérifier, j'ai fais le calcul.

     Durant ma course, je croise Maël, mon voisin, le toxico. Sa maison et la mienne sont collées. Ce sont des maisons jumelles. En gros, on a la même baraque mais en miroir, ce qui fait que nos chambres sont collées. Mais on ne s'est jamais parlé. Pas une fois en 5 ans, depuis qu'il a emménagé avec ses parents. Il est plus âgé, et puis c'est un fumeur et un fouteur de merde de toutes façons. Pas une super fréquentation si vous voyez ce que je veux dire. Les filles sont des jouets pour lui. C'est pas le genre de gars que j'apprécie...

     Une fois au parc, j'en fais un tour en mode récupération puis c'est reparti. Je décide de finir ma boucle et de rentrer chez moi par l'autre côté où je ne suis pas passée. C'est pas très clair ? Désolée...

     Je vois enfin ma maison au loin. Il est 08H05. Je ne suis partie qu'une heure. En me rapprochant de plus en plus, je vois les Malorian jeter des valises dans le coffre de leur voiture. Ils s'en vont ? Est-ce que cet été, on va pouvoir échapper au boucan des soirées de ce cher Maël et de ses potes ? D'ailleurs, il vient juste de revenir de sa course matinale, tout dégoulinant de sueur. Mme. Malorian ferme le coffre de leur BMW et monte côté passagé. Son mari ouvre la portière de conducteur, s'installe sur le siège et met le contact.

     La voiture démarre et s'éloigne petit à petit. Je ne comprends pas. Maël n'est pas dans la voiture, il n'est pas ressorti de la maison. Il reste seul ici ? Je crois que je me suis emballée un peu trop vite sur la tranquillité que j'aurais pu avoir cet été...

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