Chapitre 4- Noa

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Le réveil sonne et je me lève directement. Je prends mon petit déjeuner, m'habille et laisse mes cheveux détachés. Je sors sans faire de bruit de chez moi parce que tout le monde dort le mercredi. J'enfile mes chaussures sur le palier, mets ma veste et prends un parapluie dans le placard, il pleut aujourd'hui. Je descends les escaliers et manque de tomber mais je me rattrape à la rambarde.
J'attends Tess qui ne devrait pas tarder. Elle arrive au bout de quelques minutes, mais quelques minutes toute seule sous la pluie, c'est long. Elle s'excuse pour le retard et on se remet en route. On discute comme tous les matins et on décide de s'organiser une journée juste toutes les deux mais je me dis que j'en préparerais une autre avec Athénaïs.

Quand on arrive au lycée on va voir ses amis et on parle de tout et de rien. Je les observe discrètement et je vois que Tess est assez proche de deux garçons. Elle a toujours été proche des garçons mais ces deux là, un peu plus que les autres qui sont dans ce groupe. Je me suis toujours demandée comment elle fait pour parler aux garçons, moi j'ai jamais osé, j'attends qu'ils m'adressent la parole pour leur répondre. L'un des deux garçons est blond avec des reflets d'à peu près toutes les couleurs, ses cheveux sont courts et ses yeux marrons avec des pointes de kaki. Il a un petit nez et des tâches de rousseurs. Il s'appelle Eliott. Tous les deux, ils n'arrêtent pas de se chamailler pour un oui ou un non, de vrais gamins. On dirait qu'ils sont frère et soeur.
L'autre garçon dont elle est aussi proche est plus le plus grand du groupe. C'est le garçon avec les cheveux châtains en bataille et les yeux marrons, celui à qui j'ai parlé en premier dans cette bande. Il s'appelle Samuel mais tout le monde l'appelle Sam et il est vraiment cool. Elle est constamment en train de l'embêter et il fait pareil et pourtant ils se prennent dans les bras souvent, je comprends pas... Elle devra m'expliquer ça quand on sera toutes les deux samedi.
La cloche sonne et c'est l'heure de se quitter. Chacun va dans sa salle et je fais de même.
La matinée passe plutôt vite pour une fois. Mais aujourd'hui je ne rentre pas avec Tess et Athénaïs je ne vais pas dans la même direction que d'habitude. Je vais à l'opposé, chez mes grands-parents qui n'habitent pas trop loin du lycée et heureusement parce que j'ai vraiment mal aux pieds. Je sais pas pourquoi d'ailleurs, c'est demain que j'ai sport.

J'arrive chez eux une quinzaine de minutes plus tard et le repas est prêt je le sens de dehors. Je toque et ma grand-mère vient m'ouvrir. Elle est toujours en forme. Elle fait encore du sport, elle a des activités presque tous les jours de la semaine. Elle est maigre à côté de moi, elle a de long cheveux gris et blanc attachés en une queue de cheval aujourd'hui. Et sous son tablier vert pomme, elle a une robe à motifs colorés. Je la prends dans mes bras et sens son parfum. Elle sent les fleurs, le jardin et l'anis, étrange comme mélange mais il me fait me sentir en sécurité. J'entre dans leur grande maison et vois mon grand-père assit à la salle à manger à attendre son repas. Dés qu'il me voit il se lève et vient me prendre dans ses bras pour me faire une bise sur chaque joue. Il est grand et a un petit ventre bien rond, il a le front dégarni mais il lui reste une touffe de cheveux importante sur le reste du crâne. Il porte de petites lunettes rondes, qui lui agrandissent ses yeux bleus. J'aimerais tellement avoir la couleur des ses yeux. Aujourd'hui il porte une chemise colorée et un bermuda gris basique ainsi que ses éternels mocassins qui sont troués de partout. Après notre accolade je m'assois et attends ma grand-mère. Je l'aurais bien aidé mais à chaque fois que je propose mon aide j'ai toujours la même réponse : " Mais, mon chou, reposes toi, tu as travaillé toute la matinée ton petit corps a besoin de force pas d'en épuiser !". Enfin je tente le coup quand même :

"- Mamey, je peux faire quelque chose pour aider ?
- Hum oui, elle me dit depuis le fond de la cuisine, viens mon chou."

Je suis vraiment étonnée. Mais je me lève et vais vers la cuisine. Elle me tends une grosse casserole qui respire la bonne cuisine. Je la prends et tombe presque, je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit si lourde. Je la pose sur la table avec un grand bruit.
Elle arrive ensuite avec une poêle recouverte d'un couvercle et d'une baguette de pain. Quand elle soulève les couvercles, je sens une bonne odeur d'épices et de tomates. Je regarde au-dessus de la casserole et vois qu'elle nous a préparé un poulet basquaise et dans la poêle il y a du riz et des légumes le tout dans de la sauce tomate. Je sens que je vais me régaler. Mon grand-père me jette un regard complice et je le lui rends. Il se frotte les mains et prend une grande inspiration. Je rigole et il me dit :

Désolée j'ai craquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant