Chapitre 3 : Preuves écarlates.

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<< - Maman...?

- Oui, mon amour ?

- Pourquoi laisses-tu seule enfermée la petite fille dans la tour ?

- Parce qu'elle ne mérite pas d'exister. C'est une erreur. Je ne l'aime pas. Oublie la, veux-tu mon chéri ?

- D'accord maman.

- Vas jouer avec tes frères maintenant. 

- Est-ce que moi aussi tu ne m'aime pas ? 

- Bien sur que si que je t'aime ! Quand tu seras plus grand, je te le prouverais...>>

* * *

Je rêvais encore et encore de la même chose. C'était comme une boucle sans fin. Les même images se répètaent indéfiniment dans ma tête, comme si elles ne voulaient pas que je les oublie.
Depuis que j'étais arrivée ici, je ne savais plus quoi faire. Comment allais-je atteindre mon but ? Comment allais-je pouvoir accomplir ma promesse ?

Je me réveillai doucement, ouvrant mes yeux bleus lentement. Mince, je m'étais endormie sur l'herbe douce du petit jardin pendant la pause. J'étais descendue dans le jardin que j'avais vu depuis ma place. Je m'étais assoupie sans m'en rendre compte en écoutant le vent.

Je stressais : j'espérais que Yui n'avait rien. Je voulais me lever, mais quelque chose m'empêchait de bouger. Je tournais la tête pour voir des beaux cheveux blonds me chatouiller le visage. Des cheveux blonds comme le blé et soyeux. Que faisait Shuu ici ? Je regardais son visage aux traits fins, pourquoi les monstres dans leurs genres étaient-ils d'une beauté pareil ? Shuu Sakamaki, l'aînée de la fratrie, était d'une beauté sans exemple.

J'essayais de partir doucement, sans le réveiller. Je dégageai son bras de ma taille, et roulai doucement sur le côté sans faire de bruit. Quand je fus debout, je commençai à faire un pas pour retrouver ma soeur. Mais une main glaciale saisit ma cheville, me faisant tomber de tout mon long dans l'herbe chatoyante du jardin de cette école. Je me tournai, et mes yeux océans croisèrent les siens. Je fusillai du regard Shuu pour m'avoir fait tomber, et me relevai à nouveau. Je me dirigeais vers la porte qui conduisait à l'intérieur du bâtiment, en prenant garde à ne pas tomber une nouvelle fois. Je m'apprêtais à entrer dans l'école quand un bras m'arrêta en me maintenant la taille fermement.

- Qu'est-ce que tu veux ?

Demandais je, plus qu'agacée que jamais. Qu'est-ce qu'il voulait me faire, nom de Dieu ? En guise de réponse, il me refit tomber dans l'herbe, lui au dessus de moi. Il me maintenait fermement les jambes et les bras, je ne pouvais plus bouger. Son air était encore endormie mais il n'était pas pour autant endormi. Ses yeux étaient envoûtants, j'avais envie de m'y perdre...

- Hé ! Lâches moi !

Il s'approcha lentement de ma nuque découverte et la lécha sensuellement. Ce contact me fit frissonner et je me cambrai. Je sentis dans mon cou que cela le faisait sourire. Je me débattais, mais il était beaucoup trop fort.

- Lâches moi !

- Tais toi, femme. Tu gâches ma musique.

- Mais tu es idiot, je vous ai pourtant dis que personne ne peut boire mon sang !

Il m'ignora, recommença de plus belle à lécher et sucer mon cou, laissant des marques rouges. J'avais l'impression qu'il m'ensorcelait, que j'étais impuissante dans ses bras. Ses mains froides se baladaient le long de mon corps, j'étais prisonnière de ce vampire aux iris bleus. Ma peau me brûlait à l'endroit où il laissait ses marques. J'étais essoufflée et toute rouge. J'avais chaud, beaucoup trop chaud. Il commença à descendre lentement sa bouche au dessus de ma poitrine et défit d'une lenteur extrême le noeud qui maintenait mon chemisier. Puis, quand ce fut fait, il déboutonna ma chemise blanche. Il allait quand même pas me prendre ici ? Quoique, les vampires sont des êtres égoïstes et pleins de luxure.

Diabolik Lovers : Vérité EnsanglantéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant