Chapitre 4 : Mélodie d'un premier amour.

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<< Tu sais, l'orphelinat est un enfer pour moi. Heureusement, j'ai mes frères qui sont là avec moi. Grâce à eux, je ne ressens plus les souffrances que j'endure avec les aristocrates qui se servent de moi. J'espère qu'un jour aussi tu trouveras quelqu'un qui te ferra oublier tes peines et tes souffrances.
- Je ne pense pas. Personne ne voudrait rendre heureuse un monstre comme moi. Regarde, même mon prénom fait fuir.
- Il signifie " enfant des cendres ", non ?
- Oui.
- Moi, je le trouve joli.
- Tu es bien le seul, rigolais-je tristement.
- Tu sais, tu pourras toujours le changer plus tard.>>

* * *

Mes yeux fuchsias s'ouvrirent lentement, et je me réveillais doucement dans des draps doux comme la soie. Je m'étirais en baillant puis me tournai vers ma grande porte-fenêtre couverte par un rideau en velours violet. Des très faibles rayons de soleil avaient réussi à traverser le rideau et je devinais qu'il faisait encore jour. Un léger picotement au niveau du cou amena mes doigts sur deux petits trous creux. Puis, je me rappelais toute ma soirée. Les cours, les takoyakis que j'avais fait à Ayato, son changement d'humeur soudain et ma première morsure faite par le troisième de la fratrie Sakamaki. Je me rappelais encore très bien de la douleur lorsque ses crocs avaient transpercé ma peau, l'impression de me faire violer au plus profond de moi. Ce sentiment d'impuissance...

- Oh désolée Yui ! Je me suis endormie. Ça va ?

La voix de ma grande soeur me tira de ses souvenirs désagréables. Je tournai la tête vers une des chaises qui ornaient ma chambre, où était assise Meï qui avait dut s'endormir. Ses longs cheveux ébènes étaient ondulés et ses yeux océans étaient encore endormis. Elle semblait gênée de s'être endormie, comme si c'était mal. Je lui sourie, et sortie de mes draps blancs doux comme la soie.

- Pas de problème, je viens juste de me réveiller.

Lui répondis-je. Elle me souriait et son regard avait quelque chose de bienveillant. Puis, ses yeux descendirent sur mon cou, et devinrent tristes.

- Ça va ? Tu n'as pas eu trop mal ? Je suis vraiment désolée, je n'ai pas sus te protéger...

Elle était inquiète et culpabilisait. Je lisais la colère contre elle-même dans ses yeux océans. Je la pris dans mes bras, et la rassurais.

- Ne t'inquiètes pas, tu ne peux pas toujours me protéger. Je suis grande maintenant, puis cela devait arriver tôt ou tard.

- S'il n'a pas été délicat et qu'il t'a blessé, je te jure que je lui broie les os à ce monstre !

Je lisais toute la haine qu'elle leur vouait, à ce moment là, je ne savais pas et ne pensais pas que ma soeur aurait été capable de lui broyer réellement les os. Pourquoi les haïssait-elle tant ? Je savais très bien qu'ils avaient détruit notre paisible quotidien, mais était-ce seulement de leur faute ? Je ne pensais pas. Avaient-ils choisis d'être des "monstres" ? Non. Mais je savais que Meï pensait le contraire. Pour elle, c'était des êtres abjectes, qui n'avaient aucunes morales. Mais dans le mauvais il y a toujours du bon, non ?

- J'espère qu'Ayato a profité de ces délicieux takoyakis que tu lui as fais, la prochaine fois qu'il en mangera ce sera par le cul. Il va voir cet enfoiré, j'vais lui péter ses dents de suceur.

Renchérie Meï, l'air le plus menaçant qu'elle puisse faire. Puis elle me lâcha un sourire angélique ce qui me fit éclater de rire. Nous rions ensemble comme deux sœurs complices. Cela me faisait du bien de me retrouver avec ma sœur et de rire avec elle, après ces quelques jours passés enfermées ici. Ça détendait cette atmosphère macabre qu'il y avait depuis notre arrivée. Puis, en détaillant son visage, deux petits trous rouges dans son cou attirèrent mon attention. Je ne comprenais pas, qui avait bien pu prendre son sang ?

Diabolik Lovers : Vérité EnsanglantéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant