Chapitre 2 : Demoiselle en détresse

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Cela faisait maintenant trois semaines. Trois longues semaines que la fille de Barbe Noire, Angelica Teach, n'avait pas vu le capitaine Jack Sparrow. À vrai dire, durant ces semaines, elle n'avait pas vraiment pensé à lui. Enfin, elle avait essayé du moins. Essayé de se concentrer sur son plan étudié de A à Z et où cette fois il ne pointait pas le bout de son nez. Elle n'avait pas besoin de lui pour s'en sortir. Et les richesses de la couronne anglaise l'intéressaient bien plus qu'une nuit avec lui. Pas vrai ?
Angelica se maudit intérieurement. Allongée sur son lit, elle jouait avec les bagues qui ornaient sa main gauche. Ses doigts glissèrent sur le métal et rencontrèrent une pierre violette. La jeune femme soupira en la retirant pour l'observer de plus près, bien qu'elle la connaisse par cœur. "Pourquoi me fait-il cet effet-là ?, se demanda-t-elle avec une grimace". Elle posa le bijou que Jack lui avait offert sur la commode à côté du matelas et se redressa. D'air, elle avait besoin d'air. Elle sortit de la pièce en attrapant ses armes déposées sur une chaise en bois. Elle prévoyait d'effectuer un simple repérage de terrain près du palais et de rentrer se reposer ensuite. Pas d'homme ce soir, peut-être demain, pour la distraire.


***


La rue était calme. Une brise fraîche vint soulever ses cheveux bruns. Angelica frissonna. Elle se dépêcha de s'engager dans une ruelle sombre pour éviter que les patrouilles londoniennes qui la recherchaient ne la trouvent. À droite, encore à droite puis à gauche et tout droit. Elle avait parcouru ce chemin tant de fois qu'elle aurait pu marcher les yeux fermés. Mais ce que l'espagnole n'avait pas prévu, c'était que quelqu'un la percute violemment à la sortie d'une taverne. Elle le reconnut immédiatement. Elle sentit les mains de Jack Sparrow l'enserrer un instant, le temps qu'il reprenne ses esprits et voit son visage. Ne sachant que faire devant son regard étonné, Angelica se mit à courir. Elle ne voulait pas lui parler, pas maintenant.
Par pur réflexe, elle emprunta la route menant au palais du roi. Ses jambes semblaient ne pas pouvoir s'arrêter. Elle bouscula un enfant et s'excusa rapidement. Enfin, à bout de souffle, elle se stoppa dans une rue déserte, plongée dans le noir. La jeune femme s'adossa contre un mur de pierre afin de reprendre sa respiration. Le palais n'était plus qu'à quelques pas, mais elle se trouvait à l'abri des soldats, cachée entre un énorme pan de porte et une devanture de boutique. Elle allait repartir lorsqu'elle sentit un souffle dans son cou. Figée de peur, Angelica se laissa faire alors que Jack la plaquait au mur.
-Tu ne pensais tout de même pas que j'allais te laisser t'échapper sans rien faire, trésor ?

-Imagine2Life-

Pirates des Caraïbes : Un doux trésorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant