Pirates des Caraïbes : Un doux trésor

Chapitre 16 : Seule

Seule dans le lit qu'Adonis lui avait laissé, Angelica avait peur. Peur de la solitude, peur des autres, peur de ses rêves. Lorsqu'elle se réveillait brusquement, quand Jack était encore avec elle, il la prenait dans ses bras pour lui murmurer des paroles rassurantes. Lui savait pourquoi elle avait ces cauchemars. Mais il n'était plus là désormais, et la jeune femme tentait de dormir en vain. C'était la troisième nuit qu'elle passait éveillée. Angelica ne pouvait que l'admettre. Sans Jack, elle courait à la folie.

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Des larmes, du sang. Un bouquet de roses, des épines. Un papillon, l'odeur de la mort. Un odeur si forte, si glauque, si dense que l'air peinait à s'engouffrer dans ses poumons. Puis soudain de l'eau. Elle coulait, indéniablement. A la surface, les restes d'un navire flottaient. Deux mots.

-J'arrive.

Angelica se réveilla en sursaut. Elle battit des paupières un instant.

-Encore ce cauchemar ?

L'espagnole laissa une larme couler le long de sa joue. Le capitaine Jack Sparrow la serra contre lui et se mit à caresser doucement ses cheveux bruns.

-Calme-toi. Je suis là.

Blottie contre son torse, la jeune femme sanglotait silencieusement. Tout lui avait semblé si... réel.

-Trésor...

Elle sécha ses larmes d'un revers de main. Il n'y avait que lui qui était capable de la consoler. C'était grâce à lui si elle arrivait à retrouver le sommeil.

-Tu restes avec moi, hein ?, lâcha-t-elle d'une voix faible.

-Toujours.

Elle ne pouvait pas savoir qu'il ne tiendrait pas sa promesse.

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Cela faisait deux semaines qu'elle ne l'avait pas vu. Deux semaines qu'elle ne dormait plus, ne mangeait presque rien. Elle passait la majorité de ses journées enfermée dans sa chambre, le cœur au bord des lèvres et la peur au ventre. Après tout, la richesse du roi pouvait toujours attendre.

Adonis ne pouvait plus la voir dans cet état. Il avait aimé cette femme, sans doute l'aimait-il  encore. Il ne voulait que son bonheur, et son bonheur résidait en un autre. N'y tenant plus, il ouvrit la porte de la chambre. Angelica était assise sur le lit, les genoux repliés contre sa poitrine.

-Je vais faire chercher Sparrow.

A l'entente de ce nom, le cœur de la jolie brune bondit.

-Hors de question, je n'ai pas besoin de lui, rétorqua-t-elle en se mordant violemment la lèvre.

-Tu es trop fière Angie. Ouvre les yeux ! Si je te laisse comme ça, tu finiras par mourir, merde ! Je sais que tu as toujours été très orgueilleuse. Où est passée la fille qui souriait, celle que j'ai connu ? Angie, fais un effort ! Je vais envoyer un marin le retrouver. Tâche d'y réfléchir.

La jeune femme l'observait de ses grands yeux noisette. Adonis fit volte-face puis quitta la pièce.

Et comme à chaque fois, elle restait seule.

-Imagine2Life-