Chapitre 17 : Matelot ?

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Tortuga était en fête comme chaque jour, l'air était embaumé de rhum, rempli d'éclats de rire soit gras, soit aigus. Les tavernes étaient remplies, elles aussi. Un homme était là, en plein milieu d'une place, là où tout le monde se retrouvait le soir, pour encore une fois faire la fête. Pour faire court, c'était l'endroit le plus populaire sur cette île. Cet homme était habillé de façon normale pour tout le monde ici. Marin de taille moyenne, vêtu d'une chemise et d'un pantalon et petit tricorne sur la tête... Rien de plus normal pour un pirate. Et donc cet inconnu restait face à une auberge. Mais une en particulier, " La Vague de rhum". Il s'avança vers elle. À l'intérieur, l'ambiance et l'ivresse était bien au rendez-vous, des rires remplissaient encore une fois la pièce. À droite, le barman essayait tant bien que mal d'essuyer un verre sale sans se prendre une bouteille d'alcool volante en pleine face. À gauche, bien sûr, les musiciens jouaient leur fameuse musique entrainante, et au centre, se trouvait une table rectangulaire et juste derrière elle, notre cher second, Gibbs, qui recrutait comme il le pouvait des matelots plus dérangés les un que les autres.

- Qu'est-ce qui me dit que tu assez brave pour naviguer avec le fameux capitaine Jack Sparrow ?

- Par ma barbe je pense que si j'ai pu tromper ma femme des millions de fois sans qu'elle s'en aperçoive, je crois que j'en suis capable hein, répondit le vieil homme d'une voix grasse.

- Bien. Fais une croix... SUIVANT. Qu'est-ce qui te fait dire que tu es digne de manœuvrer un navire ?

- Bah comme mon père, hic, était un ancien, hic, pirate je me suis dit, hic, que c'est peut-être, hic, mon tour, déclara l'homme complètement ivre.

- Tu feras l'affaire, fais une croix....SUIVANT.

Au fond de la pièce, juste à quelques mètres, était assis notre cher Jack, jambes sur la table avec sa bouteille qu'il n'avait pas quittée. Il avait dans ses mains son compas, oui ce mystérieux objet qui n'indiquait pas le nord mais ce que l'on désirait le plus au monde... Mais Jack n'était pas bien. Non. Le capitaine voulait changer de cap... Fini le trésor du roi, fini les poursuites des rouges et.... et... fini Angelica. A lui les trésors, les bijoux, les femmes, les navires, les océans et le rhum. Il voulait l'endroit idéal pour recommencer une nouvelle aventure. Mais un petit problème s'imposait. L'aiguille ne cessait de se diriger vers le Sud. Londres. Angelica. Mais Sparrow n'arrêtait pas de répéter cette même phrase qui lui rappelait bien des souvenirs : "Je sais ce que je veux ! Je sais ce que je veux !". Malheureusement pour lui, le compas ne changeait pas d'avis. Il posa rageusement celui-ci sur la table, et tourna la tête, voulant se changer les idées, et c'est à ce moment précis qu'il vit cet homme, l'inconnu. L'homme qui n'avait toujours pas de nom était adossé à un mur et fixait le capitaine. Celui-ci ne lâchait pas son regard. Si il y avait bien une personne dans la pièce qui baissait les yeux dans un duel, ce n'était certainement pas Jack Sparrow, et surtout pas pour un matelot, à vue d'œil. L'inconnu cessa enfin de fixer le pirate et s'approcha de lui, et s'assit même à ses côtés. "Ah mais oui fais comme chez toi hein, pensa le capitaine, et il boit dans ma bouteille en plus !".

-Je peux savoir ce qu'un matelot dans ton genre fait ici, demanda le célèbre pirate en penchant son tricorne sur ses yeux de façon à complètement ignorer le marin à côté de lui.

- Monsieur Sparrow...

- Capitaine. Capitaine Sparrow, le coupa Jack.

- Capitaine Sparrow, je suis là car on me l'a demandé, rétorqua le matelot qui avait un accent espagnol et le pirate comprit immédiatement.

- Que me veux-tu ?

- Je suis venu pour vous mettre en garde Capitaine Sparrow. Ce n'est pas fini. Votre jolie brunette est bien triste à cause de vous. Mais là n'est pas la question...

- Continue...

- Mon capitaine Adonis Dominguez est profondément amoureux d'Angelica mais un jour, alors qu'Angelica était encore au couvent, en Espagne, une grosse dispute a éclaté chez la famille Dominguez... Une rumeur disait que son ancienne fiancée serait en train de s'amouracher d'un pirate ivrogne. Adonis n'avait jamais cru à cette rumeur, jusqu'au jour où sa belle est partie avec un pirate. Et depuis ses retrouvailles, Adonis a tout de suite compris qui était le pirate en question...

Jack ne répondit pas.

- Et il ne compte pas s'arrêter là... Il m'a envoyé pour vous tuer. Il compte se venger. Vous devez retourner à Londres...

- Et pourquoi je ferais ça ?

- Parce que si ce n'est pas vous qui mourrez, ce sera elle.

-PrettyHistory-


Pirates des Caraïbes : Un doux trésorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant