L'ignorant peut-il être heureux ?

10 0 1
                                    




L'amour est un rêve



Vous dire qui j'étais , qui je suis devenu.
J'étais un homme heureux ,maintenant je ne le suis plus. Quand peut-on se prétendre heureux ?Lorsque la vérité est caché ? Lorsque la vie n'est pas tromperie , illusion et dissimulation ? Lorsque nous sommes ignorants ? Si connaître , c'est aussi prendre conscience de la misère de sa propre condition , alors j'aurai tout fais pour être ignorant.La connaissance est une malédiction et la vérité un fardeau.Sommes-nous heureux lorsque la vérité est caché ? Lorsque la vie n'est pas tromperie , illusion , dissimulation ?

 
Comme l'affirmait Hegel, « les animaux vivent en paix avec eux-mêmes » : ils ne connaissent pas le remords, la morsure de la conscience, le scrupule, la peur de se tromper et la crainte de mourir. L'homme au contraire, parce qu'il est doué de conscience et capable de penser, est voué à l'inquiétude, en sorte qu'il en vient souvent à considérer sa condition comme déchue, voire maudits , et qu'il envie le « paradis perdu »


Avant tout ça , j'étais un ignorant. C'est pour cela que j'avais l'illusion d'être heureux. J'ai cessé d'être heureux à partir du moment où la vérité a éclaté . Qui suis-je aujourd'hui ? Je ne sais pas.


Pendant une semaine , je me promenais au bord de la Seine le matin , et au retour je m'enferme dans mon bureau. Comme si j'entendais la voix d'un ange , j'écris une lettre , ou plutôt une longue lettre à la femme de mes rêves , a la femme que j'aime et que j'aimerai toujours. Un jour-peut être cette lettre lui par viendra , et même si ce n'est pas le cas , je suis maintenant un homme en paix avec son esprit. Je ne lutte plus contre mon orgueil blessé , je ne cherche plus Leïla a chaque coin de rue , dans tous les bars , cinémas , dîners , dans Zita , dans tout. Au contraire , je suis satisfait que mon bonheur existe , il m'a montré que j'étais capable d'un amour que j'ignorais moi-même, cela me met en état de grâce. J'accepte mon bonheur , je le laisserai me conduire à la sainteté ou à la folie.
Depuis toujours à ce que je me souviens, j'en étais persuadée , il y'avais une fille quelque part , qui m'était destinée et que je reconnaîtrai au premier regard. La raison dominait mes passions. Je considérais l'amour comme une certitude , un sentiment qui m'attendait dans le futur , viendrait à moi , prendrait naturellement place dans mon coeur et me proposerait de m'élever. J'avais défini mes exigences et dicté les principes qui sauraient me conduire vers celle à qui je vouerais ma vie ; ne jamais me mentir ; ne pas laisser l'orgueil prendre le contrôle de mes pensées , de mes actes ; faire du partage , les fondements d'une relation riche d'émotions , de silences , de regards profonds et de mots censées. Chaque homme au plus profond de lui rêve d'amour , d'une fille qu'il l'aimera pour ce qu'il est. Ma vie amoureuse fut donc peu glorieuse. Quelques filles m'attirèrent , me séduisirent , mais , en définitive , aucune ne compta réellement. Ou , plutôt toutes comptèrent chacune m'avais donnée une part d'elle. J'avais aimé leur beauté , leur sensibilité , la richesse et la complexité de leur personnalité. Leur qualités atteignaient mes sens , effleuraient mon coeur mais jamais ne s'y installaient. A la passion des premiers jours , j'avais l'impression que chacun jouée un rôle. Celui de l'amoureux et de l'amoureuse , du petit couple , des possibles fiancées. Je leur en faisait voir de toutes les couleurs , je leur faisais sans le vouloir du mal , je savais dire je t'aime mais jamais au bon moment. Je passais plus de temps à me morfondre su ma vie que d'être une épaule sur laquelle elle pouvait se reposer. J'étais perdu , et je les ramenais avec moi dans un gouffre sans fin. Jusqu'à ce que Leïla arrive et réussisse à me faire changer. Elles souhaitaient des moments romantiques , des scènes digne d'un film , des cadeaux d'amour à rapporter à leurs amies , à leurs familles , des promesses d'avenir à raconter , des actes héroïque dont elles pouvaient se vanter. Des clichés empruntaient au cinéma , aux amis , aux textes de chansons à la mode. Je me contentais d'entrer dans leur vie , de m'installer. Je ne pouvais pas leur apporter tout ce qu'elles désiraient .Cependant , ma tendresses pour elles jamais ne me quittait. Mais là tendresses est peu de choses face au désir d'amour. J'avais peu à leur donner , et peu à leur prendre.

« Comme une Évidence »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant