Chapitre 3 Besoin

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Je compte les billets que j'ai dans ma main, je pense avoir ce qu'il me faut. Il est actuellement dix-huit heures trente et mon rendez-vous est à dix-neuf heure dans le cul-de-sac au bout de la rue. Au pire si il me demande plus je retourne chercher le reste que j'ai en liquide.

Je sors de chez moi que la nuit commence à tomber sur la ville, ma capuche toujours sur moi mes mains dans les poches retenant la liasse de billet. J'arrive au cul de sac où Henri m'attend.

Henri c'est celui qui me fournit en came. Oui je sais c'est pas très élégant dit comme ça mais rendons à César ce qui est à César ! Même si ce qu'il fait n'est pas légal Henri n'est pas le genre de dealer que vous vous imaginez, c'est un vieux ami d'enfance qui m'a proposé de l'aide après le décès de ma mère en me donnant ce dont j'avais besoin pour me sentir moin triste.

"Tiens Henri tu as le compte" Je sors d'un geste fluide la liasse de ma poche.

"Super frérot, tiens voilà ce que tu voulais" Il répète le même geste que moi. Il me donne mon sachet en plastique avec mes herbes magiques à l'intérieur.

"Tu sais tu devrais faire attention, je sais de temps en temps c'est sympa un petit joint mais si je vois que tu commences a dégénérer je ne te fournirai plus"

"Pas de souci mec t'inquiète pas je gère la situation" Dis-je d'un air heureux.
Non je gère rien du tout. Je fais que de la merde j'en suis conscient. Mais comment voulez vous que je m'en sorte il est trop tard. Je ne peux plus m'en passer...

Je lui fais un signe de la main pour repartir enfin avec ce quoi j'étais venu chercher.

Je passe le seuil de la porte avec précaution, si mon père me vois je risque d'aller vite rejoindre ma mère... Ceci étant dit j'y ai pensé mais je ne pense pas que ce soit la solution je sais que ma mère ne voudrait pas que son première enfant meurt de cette façon. Mais qu'il meurt heureux avec sa famille dans le plus longtemps possible.

Je m'allonge sur mon lit et allume de la musique. Je roule mon joint et finit par l'allumer avec mon briquet. À la sixième soufflées je commence à ressentir une plénitude immense. Je me relax enfin, je me sent bien. Je n'ai plus cette boule que je me trimballe toute la journée dans le ventre.

Je me sent moi, le moi d'avant, le moi d'il y a quatre jours. C'est hallucinant comment votre vie peut basculer seulement en quatre petit jours.

Appel entrant du +3366787****

Je dépose mon pétard dans le cendrier et décroche. "Allô ?"

"Bonsoir excuse moi de te déranger je suis Irina Martin nous sommes dans le même lycée on ne se connais probablement pas, ma professeur de français Madame Sebah m'a dit qu'un certain Mercier cherchait une professeur particulière pour s'améliorer dans sa matière alors elle m'a donné ton numéro pour que l'on puisse s'arranger entre nous, par contre elle m'a informé que de ton nom de famille c'est quoi ton prénom ?" Des frissons me parcours le dos, putain je m'y attendais pas à celle la j'suis sur le cul.

"Mon prénom ? Ah ! Oh ! Euh.. Eliot on s'est déjà croisé une ou deux fois" Entre nous j'ai vraiment l'impression qu'elle me suit depuis l'autre jour.

"Eliot, vraiment ? Je ne savais pas que ton nom de famille était Mercier. Les gens du lycée ne connaissent que ton prénom alors forcément..."
Cette dernière baissa le ton à la fin de ça phrase comme si elle ne voulais finalement pas que je l'entende.

"Je me moque que les gens s'intéressent à moi ou non je préfère être discret ces derniers temps, je ne veux plus attirer l'attention vers moi"
Dis-je d'un ton affirmé.

"Quand es-tu disponible pour un cours ?" Irina a clairement ignorée ce que je viens de dire.

"Quand tu veux" Je décide de faire comme si elle ne m'avait pas totalement ignorer précédemment.

"Si tu veux je pourrais t'aider demain à l'heure du déjeuner ?" Irina et moi avons discutés de notre point de rendez-vous pour mes cours particuliers, elle m'a également parlé un peu d'elle et de sa famille, elle est quand même restée très évasive sur les questions que moi je lui posais.

"À demain" me dit Irina, je ne sais pas quoi penser de cette fille je la trouve louche. Je lui parle mal elle ne s'énerve pas je lui dit quelque chose elle m'ignore. De toute façon je me moque d'elle elle ne fera juste que me donner des cours je ne veux pas être son ami.

Je me met en pyjama me glisse dans mon lit et fini mon pétards. Voilà une bonne soirée.

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Je ne sais pas quoi penser de ce chapitre je le trouve moins bien que les autres :/ dites moi ce que vous en pensez. Donnez moi des conseils et j'attend des critiques constructive :) Merci à tous pour avoir lu 🤗

Le malheureux silencieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant