Chapitre 4: Home Sweet Home

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-Dit Percy... Ça te dérangerait si Nik' et moi on te raccompagnait au moins jusqu'à la gare ? demanda Grover une fois que le bus eut redémarré 

-Quoi ? Pourquoi faire ? S'étonna Percy

-C'est juste au cas où on se reverrait pas, comme ça, on pourrait discuter un peu. Répondit Nikolaï en souriant

-Oh... soupira Percy, Nikolaï avait l'air sincère mais Grover avait seulement l'air très inquiet...

Le reste trajet fut calme, à part Grover qui jetait de fréquent coup d'œil sur la route et les élèves qui parlaient assez fort de leurs souvenirs d'année scolaire. Le bus s'arrêta enfin devant la gare routière libérant les élèves. Percy prétexta le besoin d'aller se rafraîchir pour fausser compagnie à ses deux amis. Il avait besoin d'être un seul et il ne tenait pas à devoir supporter l'inquiétude de Grover plus longtemps. 

Il appela un taxi devant la gare et demanda au chauffeur de le déposer un peu avant son immeuble, pour pouvoir marcher. Une fois le coût du trajet réglé, le garçon prit le chemin de chez lui. Il habitait avec sa mère dans un appartement avec son beau père, Gaby... Un alcoolo qui squattait chez eux et que sa mère acceptait, elle qui aurait mérité d'épouser un milliardaire ou au moins quelqu'un d'aimant...

Le brun soupira et se dirigea vers son immeuble. Comme à chaque fois, l'ascenseur était en panne... Il dut donc se résoudre à monter les escaliers jusqu'à la porte de l'appartement qu'il poussa. Dans le salon régnait une odeur de cigarette accompagnée d'une épaisse fumée grisâtre. Assis à la table centrale, entrain de jouer au poker en buvant de la bière et en fumant cigarette sur cigarette, Gaby, un homme bedonnant chauve qui portait un débardeur qui avait dut être blanc un jour, était accompagné du gardien de leur immeuble et d'un de ses amis.

Percy serra les dents et essaya de passer sans se faire remarquer... Mais ce fut peine perdue :

-Percy ! Brailla Gaby en se tournant vers lui

Le brun soupira et s'approcha :

-Quoi ? Grinça t-il en jetant un regard dégoutté à la table couverte de détritus 

-T'as du fric ?

-Nan ! répliqua le lycéen en levant les yeux au ciel

Il commençait à partir quand son beau père lui attrapa violemment le bras :

-Le bus t'a déposé à la gare, t'as forcément pris un taxi mais t'es arrivé à pied donc, en sachant que t'avait 50 dollars d'argent de poche, il doit te rester au minimum 15 dollars !

Percy serra les dents, cet enfoiré pouvait être très intelligent quand il voulait ! Vu qu'il ne disait rien, Gaby commença à lui tordre le bras.

-Gaby... Lâche le gosse... Souffla le gardien de l'immeuble d'un air peu convaincu

-Toi, tu la ferme. Je te conseille de me donner le fric ! dit-il en se tournant de nouveau vers Percy

-Ouais, ouais, c'est bon, lâche moi ! s'exclama Percy en balançant son argent sur la table de jeu

Gaby eut un sourire découvrant ses dents gâtées et lâcha l'adolescent, qui partit dans sa chambre.

Cette dernière n'était éclairée que part la lumière provenant de l'extérieur. C'était un chambre petite mais sympa, le seul problème étant que Gaby s'en servait comme bureau dès que Percy était à l'internat. Le garçon grimaça, l'odeur de cigarette et de bière éventée régnait ici aussi. Il se dépêcha d'ouvrir la fenêtre pour aérer.

Ceci fait, il lança son sac sur son fauteuil de bureau et se laissa tomber sur le lit. Il dut s'assoupir un certain temps car, quand il rouvrit les yeux, le soleil avait presque disparut derrière les immeubles. Trouvant qu'il commençait à faire presque froid dehors, il se leva et ferma sa fenêtre. Juste avant de tirer aussi ses rideaux, il crut apercevoir un aigle, mais ce dernier avait disparut le temps d'un battement de cils.

Il se retourna brusquement en entendant quelqu'un entrer dans sa chambre :

-Maman !

Il se précipita vers la femme aux cheveux bruns légèrement bouclés et aux yeux bleu-vert qui venait d'entrer dans la pièce. 

-Percy, tu es bien rentré ?

-Oui... -Percy hésita à lui raconter le fait qu'il se soit encore fait virer de son lycée et le reste- Maman... Tu sais pour le lycée...

-Je sais. Ne t'inquiète pas pour ça. Le rassura Sally Jackson

-Mais...

- Prépare-toi un sac, on part en weekend. Le prévint sa mère en souriant

-Avec l'autre ? Se méfia Percy

-Non, on part tout les deux.

-Gaby n'acceptera jamais que tu partes. Soupira le brun

-C'est déjà arrangé, prépare ton sac et rejoint moi dans la cuisine.

Sa mère repartit, Percy attrapa quelque affaire, les fourras dans un sac et alla dans la cuisine.

-Percy ! Passe nous le guacamole ! cria Gaby depuis sa table de poker

Percy soupira et attrapa le pot de sauce mexicaine, qui était sur une commode, et l'apporta à son crétin de beau père et à ses amis. Sa mère arriva avec un sac et un manteau bleu :

-Chéri ? Tu te souviens que Percy et moi avons notre petit voyage...commença Sally

-Parce que t'étais sérieuse ? grommela le « chéri » en question

Qu'est ce que je disais...

Sally dut voir l'air de découragement sur le visage de son fils car elle ajouta :

-Ne t'inquiète pas pour l'argent, ni pour le reste : je t'ai préparée des pots entiers de tes sauces préférés.

Gaby renifla :

-Donc l'argent, c'est celui de ton budget shopping.

-Oui, chéri. Acquiesça Sally

-Et pour la voiture, tu ne l'utiliseras que pour l'aller et retour ? Continua Gaby

-Oui mon chéri. Répéta la mère de Percy

-Bon... Apporte nous les sauces et puis vous pourrez partir... répondit le chauve

Pendant que sa mère allait chercher les sauces dans la cuisine, Percy resta dans la pièce avec son beau père et les deux autres joueurs.

-Écoute moi bien le môme : ya pas intérêt a ce que ma voiture n'aie ne serait ce qu'une minuscule rayure, compris !? lança Gaby à Percy

-D'accord...

Il est vraiment idiot, ce n'est pas moi qui conduit !

Sa mère revint, déposa les sauces, embrassa Gaby (sous le regard dégoutté de Percy) et sortit suivit de son fils.

Réécriture: Percy Jackson et le voleur de foudre.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant