Chapitre 44

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[Oliver]

– Oliver, c'est toi ?

Le jeune recula d'un pas, presque choqué de voir la femme aux belles boucles brunes cascadant librement dans son dos et sur sa poitrine, juste comme dans ses souvenirs. Elle lui sourit timidement, s'approchant et tendant la main vers son visage. Elle posa délicatement les doigts sur la joue d'Oliver, observant son visage avec ce qui ressemblait à des larmes dans ses yeux.

Oliver se laissa aller contre cette main douce et tendre avant de se reprendre et de l'éloigner de son visage.

– Oli-

Il ne lui laissa pas le temps de parler, la contournant pour sortir de la boulangerie en hâte, sa faim oubliée. Tout ce qu'il voulait maintenant, c'était s'éloigner et oublier cette rencontre hasardeuse. Sauf qu'elle ne semblait pas vouloir le laisser faire.

– Oliver !

Ignorant son ton désespéré, il pressa le pas, espérant entendre le son de ses talons hauts s'affaiblir, signalant ainsi qu'il s'éloignait d'elle, mais elle était plus rapide qu'il ne le pensait. La grande brune le rattrapa aisément, emprisonnant son poignet entre ses doigts fins et le retournant vers elle pour lui laisser voir son visage humide. Elle le prit dans ses bras, ignorant sa faible tentative de se séparer d'elle.

– Oh mon dieu, mo-

La femme se fit interrompre par une nouvelle voix qui appelait Oliver. Il se tourna dans la direction dont elle venait pour voir deux rouquins qui se précipitaient vers lui. Oliver se mordit la lèvre inférieure, hésitant un instant à prendre la fuite, mais le regard désespéré d'Alan lui fit abandonner cette idée. Il s'éloigna de la femme pour se laisser prendre dans les bras d'Alan et de Rhéa, manquant de tomber à terre sous la force de leur élan.

– Olili...

Le brun caressa les cheveux de la petite, s'en voulant de la voir pleurer à case de lui. Relevant les yeux vers Alan, il constata qu'il était dans le même état que sa petite sœur. Le roux prit le visage du plus grand entre ses mains, le forçant à le regarder dans les yeux avant d'articuler clairement :

– Ne nous fait plus jamais ça. C'est compris ? Plus. Jamais.

Avec une petite moue embarrassée, Oliver acquiesça doucement.

– Promets-le moi Oliver.

– Promis, souffla-t-il.


Hidden Scars // Alan Ashby & Oliver Sykes ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant