Rencontre inattendue 2

Chapitre 4 : Vengeances multiples

- alors cet entraînement ? Me demande mon père dans la voiture.

- ça va...

Dès mon arrivée chez moi, j'attrapais une poche de glace du congélateur pour ma joue endolorie puis montais directement dans ma chambre.

Jeudi soir, entraînement. Mon père a encore tenu à venir avec moi pour savoir de la bouche de quelqu'un d'autre, le déroulement de ma première séance. Il va être servi en info.

Je me dirige vers un banc sur lequel je m'assois sans saluer personne. Les muscles de tout mon corps me font encore souffrir et ma joue semble avoir dégonflée. Ma mère s'est demandé quel genre de sport je pratiquais. Je lui ai dit. Elle ne peut rien me dire, je fais le sport que j'ai envie de faire.

Thomas me salue chaleureusement ainsi que d'autres. Ils sont plus sympa que mardi. Un sac se pose lourdement sur la table qui se trouve à côté de moi. C'est le sac de Chris. Je l'ignore complètement, je reste sur mon portable à zapper pour trouver la bonne musique qui me parviendra jusqu'a mes écouteurs.

- je croyais vraiment que tu allais abandonné, me coupe Chris de mes pensées.

Je retire mes écouteurs en le regardant déjà fatiguée de le voir et de l'entendre.

- l'enfer n'est pas réservé qu'à moi petit con. Lui dis-je en souriant ironiquement.

- profite d'être ici pour pouvoir me dire ce qui te chante, ça ne durera pas.

- Manon.

Mon père. Il se rapproche de Chris et moi. Il est en tee-shirt noir, ses tatouages toujours visible. Il est plutôt pas mal vu son âge.
Arrivée devant moi, je ne me lève pas.
Il regarde Chris en le saluant puis revient vers moi.

- ce soir on parlera toi et moi.

Je le regarde sans la moindre émotion. Oui si tu veux.
Il repars en sortant de la salle.

- Bordel, c'est ton père.

Je regarde Chris.

- oui.

Il se tourne et rejoint Patrick qui attends patiemment l'arrivée de chacun de nous. Bref.
Première heure, mêmes entraînements.
Puis on s'avance vers les machines de musculation. Je peine à soulever les poids après cet intensif entraînement.
Je m'allonge sur le banc et attrape la barre que je pousse du mieux que je peux vers le ciel. Je suis concentré à faire les séries qu'on m'a appris quand une tête vient se positionner au dessus de la mienne en sens inverse. Oh non pas lui. Il place ses mains sur les miennes et exerce une pression suffisante pour me faire trop forcer. Je pousse fort pour m'en défaire mais je n'y arrive pas. Mes bras faiblissent mais je n'arrive pas à sortir de là.

- laisse-moi tranquille ! Je lui dit douloureusement.

Il sourit en coin. Il va le regretter.

- alors, qu'est-ce que ça fait de se sentir en souffrance ? Me dit Chris froidement.

Je ne pouvais pas répondre. Je sentais que mes bras allaient lâcher d'une seconde à l'autre. Ils me font un mal de chien mais je devais résister.
Ce moment, c'était maintenant.
Par je ne sais quelle chance, je rouvri les yeux. J'étais toujours là. Ses mains soutenaient la barre avec force. Il m'observait.

- tout est une question de mental, merdeuse.

Il reposa la barre à sa place. Moi je restais allongée à reprendre mes esprit. Chris était reparti. Je me vengerais.

Après un mois d'entraînements, de vengeances et de sang froid, me voilà propriétaire de mon nouvel appartement. Enfin.

Ce soir, je fête mes vingt ans, mon appartement et mon premier oeil au beurre noir.
Je le camoufle du mieux que je peux avant d'enfiler une tenue plus adéquate que mes habituels jeans. Une robe.