Chapitre 2

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Une amour avant le coup de foudre,
En quelque sorte.

Ce qui paraissait fou, car il n'était qu'une vision onirique. Je ne savais même pas a quoi il ressemblait. Le rêve avait beau revenir depuis des semaines et des semaines, je n'avais jamais vu le visage de cette homme. Ou bien, je l'avais oublié.

Mon unique certitude, c'est que chaque fois qu'il disparaissait, je ressentais un profond mal-être. Il échappait a mes doigts, et mon ventre semblait se détacher de mon corps, une sensation pareille à celle que l'on éprouvé sur les montagnes russes, quand la voiturette plonge trop brusquement.

Des papillons dans l'estomac, dit-on.
Quelle métaphore idiote ! Plutôt des abeilles tueuse, oui !

J'étais peut être en train de devenir folle. À moins que j'aie juste besoin d'une bonne douche. Mes écouteurs était encore autour de moi. Preuve que je me suis encore endormie avec la musique dans les oreilles. Quand je jeter un coup d'oeil a mon iPod, j'y ai vu un titre que je n'avais pas écouté depuis longtemps.

Running Up That Hill - Placebo

La chanson était assez... spécial, angoissante, presque hypnotique.

-June Hatake !

Les cris d'Ethan me sont parvenus par-dessus la musique. Éteignant l'engin, je me suis assise et j'ai jeter ma couverture. Mes draps donnaient l'impression d'être pleins de sable. Ce n'était pas une apparence, cependant.
De la poussière.
Quand a mes ongles, ils étaient en deuil, noirs de la boue qui s'y était incrustée, comme dans le rêve.

Après avoir roulé en boule mes draps, je les ai fourrés au pagnier du linge sales, avec mon maillot d'entraînement qui était empestait encore la transpiration de mon entraînement de la veille.

Sous la douche, je me suis efforcé d'oublier ma nuit tout en me récurant à fond. L'eau a entraîné avec elle les ultimes pensé obscure du rêve dans le tuyau d'évacuation. Il suffisait que je n'y pense plus pour décider qu'il ne s'était rien passé. Telle était mon approche de la plupart des choses, ses derniers temps.

Sauf quand il s'agissait de lui. Là, c'était plus fort que moi, je songeais constamment a lui. Je ne cessais de revenir au rêve, même si je ne le comprenais pas. Il n'y a rien à ajouter, c'était mon secret.
J'avais dix huit ans dans quelque jours, j'étais en train de m'éprendre d'un garçon qui n'existait pas et je perdais peu à peu l'esprit.

J'avais beau frotter, mon coeur continuer de battre la chamade, malgré le parfum du savon et du shampooing, je sentais encore son odeur. Rien qu'un effluve, bien réel pourtant.
Menthe et Chocolat.

J'ai gagné le quotidien immuable et rassurant du rez-de-chaussée.
Ethan a déposé devant moi la sempiternelle assiette à motifs bleus et blancs, contenant des oeufs sur le plats, bacon, pain grillé et bouillie d'avoine.

- J'aurais préféré un bon steack saignant... Me confie ma louve, Aloup.

-Je sais, et moi aussi, mais il va falloir s'y faire, Ethan eqt humain, et tu sais bien que Papa et Maman sont occupés par leur travail d'Alpha et de Louna, ils n'ont pas forcément le temps de nous préparer le déjeuner...

-Je sais bien... Me dit-elle

Il m'avait pratiquement élevé et jugeait de son devoir a m'aider à grandir de quelques centimètres supplémentaires, alors que je mesurais déjà un mètre soixante quinze. Ce matin, je mourais étrangement de faim, à croire que je n'avais rien avalé depuis huit jours. Je me suis dépêché d'engloutir un oeuf et deux tranches de bacon, ce qui m'a tout de suite ragailardi. La bouche pleine, je souri a Ethan.

Le Journal D'une LouveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant