Chapitre 1 - Le manoir infernal

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Il est une heure du matin.

Une alarme me perfore les tympans, c'est un son que je n'avais encore jamais entendu en quatre ans de service : une rupture de confinement s'est produite.

Max, mon compagnon de chambre, se fait aussi réveillé en sursaut, il comprend visiblement mieux la situation que moi, car en moins de cinq secondes il me fait face et me tire du lit.

Un très bref résumé de la situation nous est donné par notre supérieur : une entité a pénétré la zone de confinement du manoir que notre unité surveille depuis maintenant six ans.

Notre tâche est de la localiser et de la supprimer.

Après quelques petits préparatifs, nous embarquons dans notre véhicule blindé et partons.

Le GPS nous indiquant deux heures de route, je laisse Max conduire de façon à finir ma nuit qui fut bien courte...

Après ce trajet qui m'a semblé ne durer que quelques secondes, Max me réveille

« Nous sommes arrivé mon frère, on doit y aller », dit-il d'une voix posée

3:02 - A █████ en Suède

Nous sommes arrivés à destination, le matériel est prêt, nous aussi. Nous venons de nous garer près de ce manoir titanesque, chacun sort de son coté, il fait très froid et nous nous approchons des grandes portes où d'immenses gargouilles menaçantes semblent nous scruter depuis leurs trônes de pierre, en haut des grandes portes d'entrée étonnamment laissée ouverte. Nous nous décidons à entrer.

Les murs du couloir où nous nous trouvons sont peints en vert et remplis de moisissure. À certains endroits des taches rougeâtres semblent apparaître, ou est-ce juste mon inquiétude qui me joue des tours ?

Nous apercevons des restes de fourrure blanche au sol, près d'un couloir à notre droite qui mène vers ces profondeurs obscures d'où semblent sortir des plaintes très lointaines et étouffées semblant crier « à l'aide »

« - OK, il ne faut pas rester trop longtemps, on fait notre mission et on se barre d'ici ! » Balança, Max.

— Mais... Et ces cris ?

— De quoi parles-tu ? Ce n'est que le vent, aller suis moi. »

Bien qu'effrayés par ces cris peu rassurants, nous décidons d'aller visiter cette partie du manoir. Les traces rouge sang commencent à se faire de plus en plus nombreuses et une odeur atroce se fait sentir comme un charnier laissé à découvert.

Nous nous bandons le nez de cette odeur venant droit des enfers puis continuons à travers ce couloir. Il ressemble au pire des endroits que l'esprit puisse imaginer, il y règne un mélange d'odeur mortuaire, une obscurité quasi totale y règne, seules une légère lumière bleutée et nos torches nous éclairent, on y ressent une sensation d'oppression telle que je me sens aussi petit que les cafards qui parcourent le cadavre de cette chèvre qui trône à mes pieds.

Nous arrivons enfin devant une porte en chêne massif avec une poignée aussi grosse que mes deux poings réunis.

« Il est ici, mon détecteur signal un mouvement derrière la porte alors dépêchons-nous ! » Chuchota-t-il

Seulement, de légers bruits d'animaux et d'humains à l'agonie commencent à se faire entendre, l'odeur aussi, elle s'intensifie à mesure que nous nous enfonçons dans ce couloir sordide.

Nous décidons d'ouvrir cette porte semblant extrêmement lourde avec prudence. À peine fût-elle ouverte que la pire des odeurs au monde, pire encore que l'odeur d'une charogne datant de plusieurs années, se fait sentir et nous découvrons devant nous un être des plus immondes et répugnant qui soit, en train de dévorer un humain d'une main et de l'autre un chevreuil encore palpitant !

Le Manoir InfernalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant